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La créatine pourrait retarder la maladie de Huntington

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La créatine pourrait retarder la maladie de Huntington

Messagepar Gilles » 8 Fév 2014 15:55

PRECREST: A phase II prevention and biomarker trial of creatine in at-risk Huntington disease
Herminia D. Rosas et al.
Neurology Published online before print February 7, 2014

Objective: To assess the safety and tolerability of high-dose creatine, the feasibility of enrolling premanifest and 50% at-risk subjects in a prevention trial, and the potential of cognitive, imaging, and blood markers.

Methods: Sixty-four eligible consenting participants were randomly allocated (1:1) to 15 g twice daily of creatine monohydrate or placebo for a 6-month double-blind phase followed by a 12-month open-label extension. Subjects included premanifest (tested) and at-risk (not tested) individuals without clinical symptoms or signs of Huntington disease (HD). Primary outcomes were safety and tolerability. Exploratory endpoints included fine motor, visuospatial, and memory performance; structural and diffusion MRI; and selected blood markers.

Results: Forty-seven HD carriers and 17 non-HD controls were enrolled. Fifteen discontinued treatment (2 assigned to placebo); all were followed for the entire study period. Primary analysis was by intent to treat. The most common adverse events were gastrointestinal. Neuroimaging demonstrated treatment-related slowing of cortical and striatal atrophy at 6 and 18 months.

Conclusion: We describe a design that preserves the autonomy of subjects not wanting genetic testing while including controls for assessing the specificity of treatment effects. Our results demonstrate the feasibility of prevention trials for HD and the safety of high-dose creatine, provide possible evidence of disease modification, support future studies of creatine, and illustrate the value of prodromal biomarkers.

Classification of evidence: This study provides Class I evidence that high-dose creatine is safe and tolerable.
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Gilles
 
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Messagepar Gilles » 8 Fév 2014 15:56

Reprise de l'étude :

La créatine pourrait retarder la maladie de Huntington
Publié le 8 Février 2014

Pour la 1e fois, un essai clinique a inclus des personnes issues de familles à haut risque de cette maladie rare mais refusant de connaître leurs résultats au test génétique.


9 personnes sur 10 ne veulent pas savoir. Elles sont nées dans une famille à risque de maladie de Huntington et si l’un de leurs parents en est atteint, le risque est de 1 sur 2 pour qu’elles aient hérité du gène HD responsable de cette dégénération neurologique progressive qui provoque à partir de la quarantaine des mouvements brusques et incontrôlés ainsi que des troubles de la mémoire et de l’attention. Même si le test génétique existe, en l’absence de traitement contre la maladie de Huntington, ces personnes préfèrent très majoritairement continuer à vivre leur vie sans savoir si elles sont ou non porteuses du gène de cette maladie rare, qui touche 6000 personnes en France.

Ne pas savoir mais aider la recherche


« Mais beaucoup d’entre eux sont cependant prêts à aider à la découverte de traitements et le design de notre essai leur a permis de participer tout en respectant leur droit à ne pas vouloir connaître leurs informations génétiques personnelles », explique le Dr Diana Rosas, de l’Institut des maladies neurodégénératives du Massachusetts General Hospital. Cette chercheuse américaine et son équipe publient aujourd’hui dans la version en ligne de la revue Neurology les résultats d’un essai aussi prometteur sur le fond que sur la forme. Ils démontrent en effet qu’une supplémentation quotidienne de 30 grammes en créatine permet de ralentir l’atrophie des zones cérébrales touchées au début de la maladie de Huntington. Et pour la 1e fois, parmi les 64 participants à l’étude, 45 étaient des personnes à risque ayant refusé de faire le test génétique. Il a été pratiqué pour les besoins de l’étude mais les résultats n’ont pas été communiqués ni aux médecins qui conduisaient l'étude, ni aux personnes qui ne le souhaitaient pas.

Dans cet essai Precrest, les chercheurs ont voulu vérifier l’hypothèse créatine. Dans les cellules cérébrales des personnes malades, la huntingtine, une protéine-clé dans la production d’énergie cellulaire ne fonctionne pas correctement. Les chercheurs ont donc tenté de compenser ce dysfonctionnement grâce à la créatine, une protéine très impliquée dans l’apport d’énergie aux cellules musculaires.

L’atrophie du cerveau est visiblement ralentie

Pendant 6 mois, la moitié des personnes recevaient deux fois par jour un complément alimentaire à base de créatine, soit une dose maximum de 30g par jour et l’autre moitié un placebo. L’année suivante, tous ont pris le traitement à la créatine. Au début de l’étude, qu’ils aient fait le test génétique ou non, les personnes étaient toutes pré-symptomatiques, c’est à dire qu’aucun d’entre eux n’avait déclaré la maladie. Parmi les patients porteurs de la mutation Huntington, les IRM réalisé au début de l’étude, à 6 mois et à 1 an et demi ont permis d’observer un ralentissement de l’atrophie des régions du cortex cérébral et des ganglions de la base, qui sont connues pour être les premières zones du cerveau touchées par la maladie.

En revanche, le traitement à la créatine n’a pas montré de différences de performances dans les tests cognitifs. Mais selon les chercheurs, les signes cognitifs de la maladie sont trop subtils à ce stade très précoce pour être ainsi détectés. « Les résultats de cet essai suggèrent que la prévention ou le retardement des symptômes de la maladie de Huntington sont faisables, que les individus à risque peuvent participer aux essais cliniques, même s’ils ne veulent pas connaître leur statut génétique et que des biomarqueurs utiles pourraient être développés, grâce à la neuro-imagerie, pour aider à confirmer ces bénéfices thérapeutiques », explique le Pr Steven Hersch, co-auteur de cet essai.

Un précédent pour les maladies génétiques

Au cours des 1 an et demi de l’étude, 15 patients ont abandonné, y compris parmi ceux se sachant malades, en raison des effets indésirables gastro-intestinaux de la créatine ou du stress d’être quotidiennement rappelé à leur risque de maladie de Huntington. Mais le Pr Hersch souligne que le design de l’essai Precrest créé un précédent important pour les autres maladies génétiques en montrant que la recherche clinique peut coexister avec les préoccupations de préservation de l’intimité génétique et de l’autonomie du patient.

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Messagepar garfield » 8 Fév 2014 19:18

C'est 13 qui va être contente :lol:
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Messagepar Athanor » 8 Fév 2014 19:42

Je suis sur que c'est notre bon vieux Dr boiteux qui l'a trouver ;)
La créatine montre encore une fois de plus qu'elle a de bon effet sur la santé.
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