Effet de la cigarette sur la durée et la qualité de vie

[Gilles]

The effect of smoking on the duration of life with and without disability, Belgium 1997–2011
Herman Van Oyen et al.
BMC Public Health 2014, 14:723 Published: 15 July 2014

Background
Smoking is the single most important health threat yet there is no consistency as to whether non-smokers experience a compression of years lived with disability compared to (ex-)smokers. The objectives of the manuscript are (1) to assess the effect of smoking on the average years lived without disability (Disability Free Life Expectancy (DFLE)) and with disability (Disability Life Expectancy (DLE)) and (2) to estimate the extent to which these effects are due to better survival or reduced disability in never smokers.

Methods
Data on disability and mortality were provided by the Belgian Health Interview Survey 1997 and 2001 and a 10 years mortality follow-up of the survey participants. Disability was defined as difficulties in activities of daily living (ADL), in mobility, in continence or in sensory (vision, hearing) functions. Poisson and multinomial logistic regression models were fitted to estimate the probabilities of death and the prevalence of disability by age, gender and smoking status adjusted for socioeconomic position. The Sullivan method was used to estimate DFLE and DLE at age 30. The contribution of mortality and of disability to smoking related differences in DFLE and DLE was assessed using decomposition methods.

Results
Compared to never smokers, ex-smokers have a shorter life expectancy (LE) and DFLE but the number of years lived with disability is somewhat larger. For both sexes, the higher disability prevalence is the main contributing factor to the difference in DFLE and DLE. Smokers have a shorter LE, DFLE and DLE compared to never smokers. Both higher mortality and higher disability prevalence contribute to the difference in DFLE, but mortality is more important among males. Although both male and female smokers experience higher disability prevalence, their higher mortality outweighs their disability disadvantage resulting in a shorter DLE.

Conclusion
Smoking kills and shortens both life without and life with disability. Smoking related disability can however not be ignored, given its contribution to the excess years with disability especially in younger age groups.

L'étude complète (PDF)

[Gilles]

Reprise de l'étude :

Les fumeurs vivent huit ans de moins

Une étude belge calcule l'impact de la cigarette sur la santé et la qualité de vie des fumeurs. L’espérance de vie de ces derniers est réduite de huit ans, comparée aux non fumeurs et aux ex-fumeurs.



« Fumer tue. » Cette courte phrase inscrite sur les paquets de cigarettes français a marqué les esprits. Et les chiffres d’une récente étude comparative belge, publiée dans la revue américaine BMC Public Health, lui donnent raison. Les chercheurs ont calculé puis comparé l’espérance de vie chez les fumeurs, les ex-fumeurs et les non-fumeurs.

Les ex-fumeurs vivent plus longtemps

Réalisée par le département Santé publique et Surveillance du WIV-ISP, l’étude se penche sur des hommes et des femmes âgés de 30 ans et plus. Elle compare les données de deux enquêtes réalisées en 1997 et en 2001 par l’institut. Les recherches se basent sur le nombre de décès survenus chez les participants au cours des 10 années suivantes. Ainsi, les chercheurs ont pu calculer et comparer l’espérance de vie chez les fumeurs, les ex-fumeurs et les non-fumeurs. Les chiffres sont inquiétants : les consommateurs de tabac, 16 millions en France, voient leur longévité de vie réduite de huit ans comparée à celle des non-fumeurs.

Les anciens accros à la cigarette ont quant à eux perdu deux ans et demi. Cependant, les chercheurs insistent sur le caractère non exhaustif de ces résultats. « Cette catégorie est relativement plus hétérogène que celle des fumeurs, et nous ne disposons d’aucune information sur la raison ou le moment où ces personnes ont arrêté de fumer », précise le Dr Herman Van Oyen, directeur du département « Santé et Surveillance ». L’étude affirme en revanche « que plus l’abandon du tabac est précoce, plus les avantages en termes de santé sont appréciables ».

Une qualité de vie qui varie

Les chercheurs ne se sont pas contentés d’étudier le niveau de tabagisme de ces adultes. Ils ont également pris en compte leur qualité de vie et leurs problèmes de santé. Sans surprise, les résultats indiquent que les fumeurs ont une fin de vie plus difficile que les non-fumeurs sur le plan médical. Ils doivent ainsi s’attendre à vivre 6 ans de moins en bonne santé que les non-fumeurs. Ce chiffre descend à 3 ans en moyenne chez les ex-fumeurs. En revanche, les non-fumeurs vivent plus longtemps en incapacité que les fumeurs.

Les chercheurs apportent une explication logique à ce phénomène qui pourrait à première vue sembler paradoxal : « Lorsque que les fumeurs sont vieux, le risque prématuré de mortalité prend le dessus. » Les chercheurs ont réalisé ce travail dans le but d’apporter la preuve de l’effet néfaste du tabac sur la santé. « Grâce à l’étude menée par notre Institut et ses partenaires européens, nous disposons désormais de chiffres tangibles », ont-ils déclaré. Elle prouve aussi l'intérêt de s'arrêter de fumer.

Source

[popey]

j'ai pas tout copris mais je crois bien qu'en gros les non fumeur vivent plus longtemps mais moins longtemps en bonne santé

[Gilles]

les non fumeur vivent plus longtemps

Oui.

mais moins longtemps en bonne santé

Non. Les non-fumeurs vivent plus longtemps en mauvaise santé : "En revanche, les non-fumeurs vivent plus longtemps en incapacité que les fumeurs." Parce que les fumeurs meurent plus tôt : "Lorsque que les fumeurs sont vieux, le risque prématuré de mortalité prend le dessus."