Précision sur la Vitamine C Nutrimuscle

[sashimi]

Salut,

Je cherche assez désespérement depuis 20min le sous-forum dédié à la Vitamine C vendue par Nutrimuscle mais trouve rien (en revanche j'ai calculé celui sur le cocktail multivitamine).

Donc me voici avec une requête de précision quant à cette vitamine C que vous vendez, notamment après avoir lu ceci dans la section Discussion de la page wikipedia concernant la Vitamine C :

vitamine C
Il est souvent demandé si la vitamine C naturelle a les les mêmes effets que la vitamine C synthétique. Cette question provient d'un amalgame entre les formes racémiques des vitamines. La vitamine C naturelle est toujours lévogyre. La vitamine C synthétique est tantôt Dextrogyre ou amphotère Dextro + Lévo et utilisée comme E 3-- pour ses propriétés antioxydantes dans l'agroalimentaire. Cette vitamine n'est pas ou peu absorbée par l'organisme. Les médicaments à base de vitamine C sont d'origine synthétique et Levogyre. Précisément elles sont LEVOGYRE + 30° exactement comme la vitamine C naturelle et on ne peut pas les différencier. Cette forme est donc assimilable par l'organisme. La question est de savoir dans quelles proportions la vitamine C synthétique de laboratoire contient la forme racémique... Certains groupes pharmaceutique revendiquent dans leurs produits vitamine d'origine naturelle. en fait soit la quantité est minime car ça coûte très cher soit de la vitamine C synthétique est rajoutée. La quantité maximale de vitamine C naturelle est de 120mg pour un cachet classique. Donc soit le cachet s'appelle TRUC 500 mais ne contient PAS 500mg de VitC, soit on comble avec de la vitamine C synthétique. http://www.***.fr/ l 'impact est purement marketing. Quand aux théories de Paulings elles sont aujourd'hui sujettes à caution et je crois qu'il faut dans ce portail "médecine" soit ne pas en faire référence soit mentionner le fait que des fortes doses de vitamines C au lieu d'avoir une activité antioxydante aura une activité prooxydante et déséquilibre toute la chaine liée au "stress oxydatif" comme d'ailleurs les autres vitamines antioxydantes la vitamine E en particulier. Il convient de rappeler en matière de médecine que les excès sont souvent néfastes. et de rappeler d'où l'on vient: les hommes préhistoriques du paléolithique supérieur consommaient 440 mg par jour de vitamine C d'après S Boyd Eaton la référence mondiale.

attention aprés confirmation au prés des labo fournisseurs des pharmacies il faut savoir que la vit c dextrogire est toujours présente dans les produits pharmaceutiques (à 50% ou 100%)

->Merci de préciser d'où vient l'information exactement. Lorsque l'on demande une fiche d'analyse, on obtient en général dans la composition plus de 99% d'acide L-ascorbique, ce qui me fait douter fortement de cette dernière phrase. Par ailleurs, la question de l'activité prooxydante de la vitamine C mériterait une référence. La fameuse étude publiée dans Nature qui aurait montré que la vitamine C pouvait être prooxydante a été fortement critiquée (voir par exemple http://www.vitamincfoundation.org/nyt5.htm)

-> merci de corriger les erreurs de dénominations : "L" ne veut pas dire lévogyre et "D" ne veut pas dire dextrogyre "L" et "D" sont des configurations géométriques, écrites en majuscules

Les configurations "lévogyre" ( noté l ou (-) ) et "dextrogyre" ( noté d ou (+) ) sont des propriétés optiques et sont toujours en minuscules

C'est l'acide L-ascorbique DEXTROGYRE qui est LA vitamine C

L'acide isoascorbique ou acide D-ascorbique LÉVOGYRE est aussi intéressant pour ses propriétés antioxydantes mais a une activité vitaminique plus faible (1/20)

Cette confusion est fréquente (références -> les cours de physique-chimie "stéréochimie, énantiomères, chiralité" ces informations sont disponibles sur Wikipédia).

Par ailleurs,[url=http://www.***.fr/ article à propos de l'acerola et soit disant vitamine C naturelle[/url], pourrait en intéresser plus d'un.

[Nutrimuscle-Conseils]

le débat sur les anti-oxydants a changé de nature. Par exemple, le NO est oxydant, c'est comme ça qu'il nous débarrasse des pathogènes. Quand tu ne produits pas de NO, tes défenses diminuent. Pareil pour la chimio, maintenant, ils veulent l'associer à des médoc qui réduisent les anti-oxydants car ils sont moins efficaces en présence d'anti-oxydants dans certaines formes de cancers. Une molécules à la fois pro et anti-oxydantes n'est pas forcement une mauvaise chose si la bonne action se produit au bon endroit.

[Nutrimuscle-Conseils]

si tu veux ajouter de l’opacité à tout cela: passé une certaine dose, la vitamine C naturelle est plus dangereuse que la supplémentation

Vitamin C supplement intake and postmenopausal breast cancer risk: interaction with dietary vitamin C
Claire Cadeau Am J Clin Nutr July 2016 vol. 104 no. 1 228-234

Background: Experimental and epidemiologic studies have yielded conflicting results on the relation between vitamin C intake and breast cancer risk.

Objective: We investigated the relation between vitamin C supplement intake and breast cancer risk while considering dietary vitamin C intake.

Design: Between 1995 and 2008, 2482 invasive breast cancer cases occurred in 57,403 postmenopausal women from the Etude Epidémiologique auprès de femmes de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale (E3N) prospective cohort during 581,085 person-years. We estimated vitamin C intake from foods with the use of a validated food-frequency questionnaire that was sent to subjects in 1993–1995 and vitamin C supplement use via questionnaires sent in 1995, 2000, 2002, and 2005. Multivariable HRs (95% CIs) for primary invasive breast cancer were estimated with the use of Cox regression models. All statistical tests were 2-sided.

Results: Vitamin C supplement use (ever compared with never) was not associated with breast cancer risk overall; it was associated with higher breast cancer risk in women in the fourth quartile of vitamin C intake from foods (HR: 1.32; 95% CI: 1.04, 1.67) but not in other quartiles of dietary vitamin C intake (P-interaction = 0.03).

Conclusions: We observed that vitamin C supplement use was associated with increased postmenopausal breast cancer risk in women with high vitamin C intake from foods. Our data suggest a potential U- or J-shaped relation between total vitamin C intake and postmenopausal breast cancer risk that deserves further investigation.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

La prise de suppléments en vitamine C et le risque de cancer du sein post-ménopausique: l’interaction avec la vitamine C.
Claire Cadeau Am J Clin Nutr Juillet 2016 vol. 104 no. 1 228-234

Contexte: Des études expérimentales et épidémiologiques ont donné des résultats contradictoires sur la relation entre vitamine C et le risque de cancer du sein.

Objectif: Nous avons étudié la relation entre la vitamine C et le risque de cancer du sein tout en considérant l'apport alimentaire en vitamine C.

Conception: Entre 1995 et 2008, 2482 cas de cancer du sein invasif se sont produits chez 57,403 femmes ménopausées de l'Etude Epidémiologique auprès de Femmes de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale (E3N) de cohorte prospective au cours de 581,085 personnes/années. Nous avons estimé l’apport en vitamine C des aliments à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire validé qui a été envoyé à des sujets en 1993-1995 et l’utilisation de suppléments de la vitamine C au moyen de questionnaires envoyés en 1995, 2000, 2002, et 2005. Multivariable RR (IC à 95% ) pour le cancer du sein invasif primaire ont été estimées à l'utilisation de modèles de régression de Cox.

Résultats: L’utilisation de suppléments en vitamine C n'a pas été associée à un risque de cancer du sein en général; il a été associé à un risque plus élevé de cancer du sein chez les femmes dans le quatrième quartile de vitamine C dans les aliments (HR: 1,32; IC à 95%: 1,04, 1,67), mais pas dans d'autres quartiles de l'apport alimentaire en vitamine C (P-interaction = 0,03) .

Conclusions: Nous avons observé que l'utilisation de supplément en vitamine C a été associé à un risque accru de cancer du sein post-ménopausique chez les femmes ayant un apport élévé en vitamine C des aliments. Nos données suggèrent qu’entre l'apport total en vitamine C et le risque de cancer du sein post-ménopausique, mérite une enquête plus approfondie

[Nutrimuscle-Conseils]

Encore des phénomènes étranges pour montrer que la réalité est moins évidente que sur internet


Acute Copper and Ascorbic Acid Supplementation Inhibits Non-heme Iron Absorption in Humans
Manuel Olivares Biological Trace Element Research August 2016, Volume 172, Issue 2, pp 315-319

The objective of the study is to determine the effect of copper (Cu) plus the reducing agent ascorbic acid (AA) on the absorption of non-heme iron (Fe). Experimental study with block design in which each subject was his own control. After signing an informed consent, 14 adult women using an effective method of contraception and negative pregnancy test received 0.5 mg Fe, as ferrous sulfate, alone or with Cu, as copper sulfate, plus ascorbic acid (AA/Cu 2/1 molar ratio) at 4/1; 6/1 and 8/1 Cu/Fe molar ratios as an aqueous solution on days 1, 2, 14, and 15 of the study. Fe absorption was assessed by erythrocyte incorporation of iron radioisotopes 55Fe and 59Fe. Geometric mean (range ± SD) absorption of Fe at 4/1 and 6/1 Cu/Fe molar ratios (and AA/Cu 2/1 molar ratio) and Fe alone was 57.4 % (35.7–92.1 %), 64.2 % (45.8–89.9 %), and 38.8 % (20.4–73.8 %), respectively (ANOVA for repeated measures p < 0.001; post hoc test Scheffé, p < 0.05). This is attributable to the enhancing effect of AA on non-heme Fe absorption; however, Fe absorption at Cu/Fe 8/1 molar ratio was 47.3 % (27.7–80. (p = NS compared with Fe alone). It was expected that Fe absorption would have been equal or greater than at 4/1 and 6/1 molar ratios. Copper in the presence of ascorbic acid inhibits non-heme Fe absorption at Cu/Fe 8/1 molar ratio.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

La supplémentation en cuivre, acide ascorbique inhibe l’absorption du fer non héminique.
Manuel Olivares Trace biologique Élément de recherche Août 2016, Volume 172, Issue 2, pp 315-319

L'objectif de cette étude est de déterminer l'effet du cuivre (Cu), ainsi que l'acide ascorbique de l'agent réducteur (AA) sur l'absorption du fer non hémique (Fe). L’étude expérimentale avec la conception de bloc dans lequel chaque sujet était son propre contrôle. Après avoir signé un consentement éclairé, 14 femmes adultes en utilisant une méthode efficace de contraception, ont reçu 0,5 mg de Fe, sous forme de sulfate ferreux, seul ou avec Cu, sous forme de sulfate de cuivre, plus l'acide ascorbique (AA / Cu 2/1 rapport molaire) à 4/1; 6/1 et 8/1 de Cu / Fe rapports molaires d'une solution aqueuse aux jours 1, 2, 14 et 15 de l'étude. L’absorption Fe a été évaluée par une incorporation érythrocytaire de radioisotopes de fer 55Fe et 59Fe. La moyenne géométrique (plage ± écart-type) absorption de Fe à 4/1 et 6/1 Cu / Fe rapports molaires (et AA / Cu 2/1 ratio molaire) et Fe seul était de 57,4% (35,7 à 92,1%), 64,2% ( 45,8 à 89,9%) et 38,8% (20,4 à 73,8%), respectivement (ANOVA pour mesures répétées p <0,001; test post hoc Scheffé, p <0,05). Ceci est attribuable à l'effet de renforcement des AA sur l’absorption du fer non héminique ; Cependant, l'absorption Fe au Cu / Fe rapport 8/1 molaire était de 47,3% (27,7 à 80,8 ) (p = NS par rapport à Fe seul). Il était prévu que l'absorption de Fe aurait été égale ou supérieure à 4/1 et 6/1 des rapports molaires. Le cuivre en présence d'acide ascorbique inhibe l’absorption du fer héminique à Cu / Fe rapport 8/1 molaire.

[Alban]

Le gars (ou la fille) qui a écrit ce truc sur wikipedia connait encore moins la chimie que moi la broderie.

[pépé95]

Merci de toutes ces démonstrations scientifiques incompréhensibles pour le commun des mortels.
En conclusion svp, la vitamine C vendue par Nutrimuscle est elle la meilleure pour l'organisme sportif?
Alors L-ascorbique ou D-ascorbique?