Ça devient du délire.
Sinon
- c'est étrange que le mot "whey" ait fini par remplacer le mot "protéine".
- ça coïncide aussi étrangement avec l'apparition de hordes de gens "intolérants au lactose". A l'époque où les protéines étaient en gros de la protéine totale avec de la caséinate et une toute petite fraction de whey, bizarrement on n'avait pas ce genre d'épidémie. Les gens qui ne digéraient pas les protéines, c'était en gros des types qui n'aurait jamais songé à boire du lait dans l'absolu et qui n'était pas génétiquement prédisposés à le digérer. En gros ils se plaignaient de péter sans cesse avec le protéine. Les protéines étaient encore plus bardées de lactose qu'aujourd'hui.
- J'en conclurais facilement (et avec mon cas comme exemple en prime) qu'une bonne partie des intolérants au lactose sont en fait intolérants à autre chose, et sans doute à des fractions protéiques de la fameuse whey, dans certains cas. Il y a eu abus, et choc en retour. Point. Ce n'est pas une hécatombe, c'est un résultat d'abus.
- les "trous dans l'estomac" sont une expression que votre gourou utilise ou réfute selon son humeur. C'est la théorie naturopathique, pour l'essentiel de la "porosité intestinale". Parler de "science" me paraît aller un peu vite. Ce n'est pas un concept couramment utilisé par les spécialistes de boyaux.
- Les histoires avec l'insuline, une étude le dit, une autre l'infirme et les gourous retiennent ce qui les arrange, comme toujours. D'autant plus que les buveurs de lait peuvent être aussi (et sont d'ailleurs sans doute) des adeptes des sucreries, des gros consommateurs de glucides, etc. C'est possible, mais là encore je n'ai pas vu des bodybuilders devenir diabétiques en masse à la grande époque des poudres de protéines (et des gars achetaient déjà des sacs de 10 kg chez certains fournisseurs).
- Il faut raison garder : boire beaucoup de lait, à un moment ça peut sans doute devenir mauvais. Les sucres du lait ne sont sans doute pas à avoir en très grandes quantité. Ça tombe bien quand on voit que ce que vous pouvez avoir dans un verre de lait, il vous faut 100G de poudre de protéines pour y arriver, mais quand ce n'est pas de l'isolat du tout.
- Quand au paléo, c'est une vision mythologique de l'alimentation (à l'origine, l'homme mangeait parfaitement et un jour le serpent est arrivé, l'homme a été chassé du paradis et il a commencé à manger du gluten et boire du lait). Épistémologiquement, ce n'est pas motivé par "la science" mais par une vision positive de l'origine, qu'on y mette tout ce qu'on veut, le point de départ, c'est ça. Les défenseurs expliqueront qu'on est en fait "adapté" pour ça et que la période a été plus longue, etc., mais nous avons tout autant adapté notre nourriture à nos besoins au fur et à mesure et les consommations traditionnelles de tel ou tel ou tel aliment montrent que même sur des périodes plus "courtes" on arrive à des pratiques cohérentes. Et si le paléo prend dans l'imaginaire collectif, c'est à cause de cet attrait pour l'origine.
C'est hallucinant de voir comment des gens s'accrochent à des concepts totalement infondés et les répètent partout.