Traduction de l'étude
La désacétylation d'EEF1A1 permet l'activation transcriptionnelle de la remyélinisation
Mert Duman, Nature Communications volume 11, numéro d'article: 3420 (2020)
La remyélinisation des systèmes nerveux périphérique et central (PNS et SNC, respectivement) est une condition préalable à la récupération fonctionnelle après lésion. Cependant, ce processus n'est pas toujours optimal et devient inefficace au cours de la sclérose en plaques. Ici, nous montrons que, lorsqu'il est acétylé, le facteur d'élongation eucaryote 1A1 (eEF1A1) régule négativement la remyélinisation du SNP et du SNC. Le eEF1A1 acétylé (Ac-eEF1A1) se déplace dans le noyau des cellules myélinisantes où il se lie à Sox10, un facteur de transcription clé pour la myélinisation et la remyélinisation du SNP et du SNC, pour faire sortir Sox10 du noyau. Nous montrons que la lysine acétyltransférase Tip60 acétyle eEF1A1,
tandis que l'histone désacétylase HDAC2 désacétylate eEF1A1. La promotion de la désacétylation de eEF1A1 maintient l'activation des gènes cibles Sox10 et augmente l'efficacité de la remyélinisation du PNS et du SNC.
Prises ensemble, ces données identifient un mécanisme majeur de régulation Sox10, qui semble prometteur pour les futures études translationnelles sur la remyélinisation du SNP et du SNC.
De nombreux axones des systèmes nerveux périphérique et central (PNS et SNC, respectivement) sont myélinisés. Deux types de cellules myélinisantes, les cellules de Schwann (SC) dans le PNS et les oligodendrocytes (OL) dans le SNC, construisent une épaisse gaine de myéline riche en lipides autour des axones, qui fournit une isolation axonale et une conduction nerveuse saltatoire1. Sans myéline, le système nerveux est mal fonctionnel et sensible à la dégénérescence, donc la myéline est essentielle pour le fonctionnement du système nerveux et le maintien de son intégrité. Différents troubles chez l'homme peuvent entraîner une démyélinisation, une hypomyélinisation ou une dysmyélinisation. La démyélinisation survient après des lésions traumatiques, qui peuvent se régénérer dans le SNP, mais pas dans le SNC2,3,4. Dans le SNC, la maladie démyélinisante la plus fréquente est une maladie dégénérative immunitaire appelée sclérose en plaques qui évolue par des lésions démyélinisantes successives conduisant à une perte permanente de fonction en cas d'échec de la remyélinisation5,6,7.
En particulier, l'efficacité de la remyélinisation du SNC diminue considérablement avec l'âge, principalement en raison d'un défaut de différenciation des cellules précurseurs des OL (OPC) en OL myélinisantes matures