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Manger ou non avant le cardio matinal ?

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Manger ou non avant le cardio matinal ?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 12 Mai 2011 12:50

Effet d’un petit déjeûner sur le niveau maximal d’oxydation des lipides à l’exercice
Diabetes & Metabolism Volume 37, numéro 1S1 page A19 (mars 2011) A.-J. Romain, M. Desplan, M. Carayol, G. Ninot, C. Fédou
INSERM ERI25, Montpellier


Il est connu que la prise d’un repas oriente l’utilisation des substrats énergétiques à l’effort vers les glucides, de sorte que l’oxydation des lipides à l’exercice est diminuée dans les 3 h qui suivent un repas. Il est cependant délicat de conseiller de s’entraîner préférentiellement à jeun, et nous avons donc voulu préciser l’importance réelle de cet effet.


Patients et méthodes

16 témoins sains (7 hommes/9 femmes, âge 21–57 ans, IMC 20–27 kg/m2) ont réalisé une calorimétrie d’effort à 4 paliers sous maximaux de 6 minutes à jeûn et immédiatement après leur petit déjeûner habituel dont la composition était soigneusement notée.


Résultats

L’oxydation maximale des lipides est diminuée passant de 130,40 ± 12,30 à 79,04 ± 15,28 mg/min (p < 0,01) ce qui décale fortement le point de croisement (70% glucides/30% lipides) qui passe de 27,06 ± 1,90 à 7,76 ± 4,63% de VO2max p < 0,01. Cependant la puissance correspondant au LIPOXmax n’est que modérément déplacée passant de 55,77 ± 3,68 à 45,45 ± 3,96% de VO2max p < 0,01, ce qui ne correspond qu’à un décalage de 11,9 ± 4,8 watts. De plus ce décalage qui est le même dans les deux sexes est corrélé à l’âge (r = 0,566 p = 0,05) et ne s’observe qu’au dessous de 40 ans.


Conclusion

Ce travail montre donc qu’un petit déjeuner préalable diminue de 40% le débit maximal d’oxydation des lipides à l’exercice mais qu’en dépit de l’augmentation de l’utilisation des glucides il persiste 60% de l’oxydation lipidique et que celle-ci se produit dans la même zone de puissances qu’à jeun. On ne commet pas d’erreur notable en ciblant l’exercice au niveau déterminé à jeun, ce que corrobore l’efficacité d’un entrainement réalisé à ces niveaux en début d’après-midi.
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Messagepar Didier » 12 Mai 2011 15:43

Merci pour la traduction et l'info. :wink:
Didier
 
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Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 12 Mai 2011 18:07

Intérêt de la quantification de la masse musculaire pour interpréter la calorimétrie d’effort
Science & Sports 26, Issue 2, April 2011, Pages 88-91 P. Lavaulta

Objectifs
Nous avons voulu voir si le fait de rapporter l’oxydation des lipides à la masse musculaire permet d’affiner l’interprétation de résultats de calorimétrie d’effort.

Méthodes
Chez 40 patients obèses et/ou diabétiques (26 femmes et 14 hommes ; âge 46,2 ± 2,5 ; IMC : 32,7 ± 1,04), nous avons étudié, avant et après réentraînement ciblé au niveau d’oxydation lipidique maximal (LIPOXmax), la balance des substrats énergétiques et l’impédance corporelle en multifréquences, pour calculer selon Janssen la masse musculaire.

Résultats
Avant réentraînement, le débit maximal d’oxydation lipidique (DMOL) est davantage corrélé à la masse musculaire (r = 0,583, p < 0,001) qu’à la masse maigre (r = 0,419, p < 0,01), montrant que c’est bien la masse musculaire qui est le principal déterminant anthropométrique du DMOL. L’amélioration du DMOL après entraînement n’est pas corrélée avec les changements de masse musculaire, mais le DMOL exprimé en milligramme par minute par kilogramme (mg/min/kg) de masse maigre augmente de façon très significative : 4,09 ± 0,61 à 7,01 ± 0,45 mg/min/kg, soit +71 % (p < 0,001) dans l’ensemble de l’échantillon. L’augmentation du DMOL exprimée en débit brut ou corrigée par la masse maigre ou le poids ressort avec moins de netteté et n’est significative que dans le groupe des femmes (p < 0,03). Le réentraînement provoque également une perte de poids de –2,14 ± 0,89 kg (p < 0,02), de tour de taille de –1,61 ± 0,82 cm (p < 0,05) et déplace vers la droite le LIPOXmax de 8,85 ± 4,08 watts (p < 0,03). On retrouve une corrélation entre le DMOL de départ et la perte de poids (r = –0,320, p < 0,05) et de tour de taille (r = –0,320, p < 0,05), et entre le DMOL par kilogramme de masse musculaire et la réduction de rapport taille/hanche (r = –0,390, p < 0,05). Au-dessus d’un DMOL de 5 mg/min/kg muscle, l’exercice fait perdre 3 cm de tour de taille (p < 0,05) et réduit le rapport taille/hanche de –0,15 (p < 0,05), au-dessous de cette valeur l’exercice ne fait pas perdre de poids…

Conclusion
Ces résultats indiquent que : (1) la masse musculaire calculée par bio-impédancemétrie est plus étroitement liée au DOL que la masse maigre globale ; (2) qu’un réentraînement au LIPOXmax augmente l’aptitude maximale du tissu musculaire à oxyder des lipides ; (3) que le DMOL exprimé par unité de masse musculaire est un prédicteur de l’efficacité de l’exercice sur les stocks lipidiques, avec un seuil à 5 mg/min/kg muscle.
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