Un adulte sur quatre mange du Nutella à la petite cuillère

[Gilles]

Un adulte sur quatre avoue manger à la petite cuillère sa pâte à tartiner chocolat-noisettes (type Nutella), parfois (17 %), souvent (9 %) ou toujours (2 %) : c'est un des résultats de l'enquête NutriNet-Santé. Inscrivez-vous si vous voulez rétablir une meilleure proportion...

Les hommes préfèrent le (gras) salé, les femmes le (gras) sucré

Les hommes sont plutôt attirés par les aliments salés alors que les femmes sont un peu plus "gras-sucré", selon une étude faite sur plus de 37.000 d'adultes français.

Un adulte sur quatre avoue manger à la petite cuillère sa pâte à tartiner chocolat-noisettes (type Nutella), parfois (17 %), souvent (9 %) ou toujours (2 %), selon une étude française qui vient de paraître dans la revue British Journal of Nutrition.

Celle-ci a été réalisée à partir d'un échantillon de la cohorte de plus 267.500 "nutrinautes" (+ de 18 ans) participant au projet NutriNet-Santé dont le recrutement se poursuit via son site.

Les fumeurs et les buveurs réguliers d'alcool plus attirés par le gras-salé

Selon cette nouvelle étude basée sur des questionnaires validés avec le Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation (CSGA, Dijon), "les fumeurs et les buveurs réguliers d'alcool sont plus attirés par le gras-salé", relève Caroline Méjean, épidémiologiste. Un Français sur dix sale avant même d'avoir goûté un plat, souvent (8 %) ou toujours (2 %) tandis qu'une proportion quasi égale admet le faire "parfois".

"L'attirance pour le gras est souvent associé au fait de manger sous le coup de l'émotion, et à la pratique des régimes chez les femmes, sans doute en raison de la frustration", ajoute-t-elle.

GROSSESSE. On observe aussi chez les femmes enceintes une attirance pour le gras, qui pourrait être lié à la physiologie pour protéger le fœtus, en prenant des kilos, avance la chercheuse. Parallèlement, pendant la grossesse une réduction de l'attirance pour le sel et l'amertume, qui a été attribuée dans la littérature médicale à une forme de défense contre les poisons. A noter que les jeunes sont plus attirés par le gras que les plus âgés.

Plus l'on se trouve exposé au gras, plus l'attirance pour cette sensation s'accroît

REVENUS. L'étude confirme que l'attirance pour le gras (salé et sucré) est plus répandue dans la population à faibles revenus que parmi celles disposant de plus hauts revenus. Un constat à mettre en relation avec une offre alimentaire bon marché, plus souvent de qualité médiocre. Or, explique Mme Méjean à l'AFP, "plus l'on se trouve exposé au gras plus l'attirance pour cette sensation s'accroît".

"Les chercheurs vont suivre maintenant l'effet de ces attirances sur les fluctuations de poids et, à terme, l'état de santé des volontaires pour voir si ceux qui se rangent dans le plutôt "sucré" développent un diabète de type 2 (le plus courant) ou davantage d'hypertension pour ceux aimant le "salé", note Mme Méjean.

PROJET. L'objectif de NutriNet-Santé, qui ambitionne de regrouper 500.000 internautes, est de mieux identifier les facteurs de risque ou de protection liés à la nutrition pour améliorer la santé des populations.

Source

[Gilles]

L'étude scientifique en question :

Liking for fat is associated with sociodemographic, psychological, lifestyle and health characteristics
Aurélie Lampuré et al.
British Journal of Nutrition Published online: 05 September 2014

Abstract

Sensory liking influences dietary behaviour, but little is known about specifically associated individual profiles. The aim of the present study was to investigate the associations between liking for fat-and-salt and fat-and-sweet sensations and sociodemographic, economic, psychological, lifestyle and health characteristics in a large sample. Individual characteristics and liking scores were collected by a questionnaire among 37 181 French adults. Liking scores were constructed using a validated preference questionnaire. Multinomial logistic regression models were used to assess the associations between liking levels and individual characteristics. In both sexes, subjects belonging to low-level occupational categories (OR 1·39, 95 % CI 1·16, 1·67 in men; OR 1·28, 95 % CI 1·16, 1·41 in women), highly uncontrolled eaters (men: OR 2·90, 95 % CI 2·60, 3·23; women: OR 2·73, 95 % CI 2·27, 3·30) and obese subjects (men: OR 1·45, 95 % CI 1·14, 1·84; women: OR 1·47, 95 % CI 1·29, 1·68) were more likely to have a strong liking for the fat-and-sweet sensation, whereas older individuals (men: OR 0·13, 95 % CI 0·10, 0·16; women: OR 0·11, 95 % CI 0·09, 0·14) and highly cognitive restrainers (men: OR 0·52, 95 % CI 0·44, 0·63; women: OR 0·60, 95 % CI 0·55, 0·66) were less likely to have a strong liking. Regarding liking for the fat-and-salt sensation, the same associations were found and specific relationships were also highlighted: current smokers and heavy drinkers were more likely to strongly prefer the fat-and-salt sensation compared with non-smokers and abstainers or irregular alcohol consumers. The relationship between individual characteristics and a liking for fat sensation provides new and original information that may be useful for a better understanding of the associations between sensory liking and individual behaviour.

[kev37160]

merci pour le lien

[Fred]

Voilà inscrit, ca peut être interessant à faire

[Criti]

1 sur 4 mange à la petite cuillère, et combien à la cuillère à soupe ?