Adjuvants injectés dans le muscle : destinée, pathologie et maladie associée
Morphologie Available online 6 April 2016 R.K. Gherardi
L’oxyhydroxyde d’aluminium (Alhydrogel®) introduit dans les vaccins en 1926 pour son effet adjuvant immunologique est un composé nanocristallin formant des agrégats. Il est l’adjuvant le plus couramment utilisé dans les vaccins humains et vétérinaires, mais les mécanismes par lesquels il stimule les réponses immunitaires restent mal définis.
Bien que généralement bien toléré sur le court terme, il a été soupçonné de parfois provoquer des problèmes neurologiques, sur le long terme, chez des individus sensibles.
Les préoccupations de sécurité dépendante en grande partie de la longue bio-persistance inhérente à cet adjuvant, qui peut être liée à son retrait rapide du liquide interstitiel par une sévère absorption cellulaire ; et la capacité des particules d’adjuvant à migrer et à s’accumuler lentement dans les organes lymphoïdes et le cerveau, phénomène documenté dans des modèles animaux et résultant d’une translocation dépendante de MCP1/CCL2 des monocytes chargés en adjuvant (phénomène du cheval de Troie). Ces éléments indiquent que les modalités d’analyse de la pharmacocinétique et de la sécurité des adjuvants aluminiques doivent être complètement réévaluées.