Why do team-sport athletes drink fluid in excess when exercising in cool conditions?
Melissa J. Bargh Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2017, 42(3): 271-277
Cette étude évalue les déclencheurs physiologiques et perceptuels potentiels de l’apport liquidien et de la sensation de soif au cours d’un exercice intermittent. Dix joueurs masculins de rugby (âge : 17 ± 1 ans, taille : 179,1 ± 4,2 cm, masse corporelle : 81,9 ± 8,1 kg) participent à six 6 min de jeux sur une surface réduite en incluant des intervalles de 2 min de repos pour boire ad libitum. Avant et après, on mesure les variables suivantes : masse corporelle, perceptions (soif, confort thermique, sensation thermique, sécheresse de la bouche), osmolalité du plasma (POsm), concentration sérique de sodium (S[Na+), hématocrite et hémoglobine (pour le calcul de la variation du volume plasmatique, PV). On mesure l’apport liquidien durant les périodes de repos. La modification de la masse corporelle est de –0,17 ± 0,59 % et l’apport liquidien est de 0,88 ± 0,38 L. De pré à post, POsm diminue (–3,1 ± 2,3 mOsm·kg−1; p = 0,002) et S[Na+] ne varie pas (–0,3 ± 0,7 mmol·L−1, p = 0,193). ΔPV est de 5,84 ± 3,65%. L’apport liquidien présente une relation avec POsm pré (r = –0,640, p = 0,046), le confort thermique pré (r = 0,651; p = –0,041), ΔS[Na+] (r = 0,816, p = 0,004) et ΔPV (r = 0,740; p = 0,014). ΔLa sensation de soif présente une relation avec la sécheresse de la bouche pré (r = 0,861, p = 0,006) et Δsécheresse de la bouche (r = 0,878, p = 0,004). On note cependant une faible relation positive entre Δla sensation de soif et l’apport liquidien (r = 0,085, p = 0,841).
D’après ces observations à une température ambiante de 13,6 ± 0,9 °C, les athlètes de sport d’équipe boivent plus que nécessaire pour couvrir les exigences de l’homéostasie liquidienne et de la sensation de soif par temps frais; ces observations ne sont pas influencées par l’inconfort thermique.