L'arsenic du riz est bien assimilé

[Nutrimuscle-Conseils]

Disponibilité d'arsenic dans les grains de riz au moyen d' essais in vitro et in vivo (humains)
Tatiana Pedron Journal des éléments traces en médecine et biologie Volume 56 , décembre 2019 , pages 184-191


Points forts
• La fraction bioaccessible de l'arsenic dans le riz décortiqué était supérieure à 91%.
• L'acide inorganique bioaccessible était à 80%.
• La teneur en arsenic dans le sang et le plasma humains était faible et constante après l'ingestion de riz.
• L'acide méthylé dans l'urine humaine a augmenté après l'ingestion de riz.

Contexte
Les grains de riz sont consommés par environ la moitié de la population mondiale. La teneur en arsenic (As) de cette céréale est supérieure à celle du blé ou de l'orge. La détermination de l'arsenic dans les études sur les aliments et / ou in vitro est importante pour l'évaluation des risques; Cependant, il ne suffit pas d'évaluer l'exposition humaine réelle.

Méthode
La bioaccessibilité in vitro a été réalisée dans du riz décortiqué à l'aide de solutions gastriques et intestinales similaires à celles utilisées chez l'homme. En outre, As naturellement trouvé dans le riz décortiqué a été évalué par la biodisponibilité in vivo chez l'homme. À cette fin, les régimes des 1 er et 2 e jours étaient exempts d'aliments dont la teneur en As était élevée; 3 ème et 4 ème jours , les régimes ont été composés par du riz et de l' eau et; 5 e et 6 e le régime était similaire le 1 er et 2 ème jour. Au cours de toutes les expériences, une partie aliquote représentative de chaque repas, de sang et d'urine a été recueillie pour la détermination de l'As (t-As) total. Les espèces d'arsenic ont été déterminées dans l'urine.

Résultats
Le t-As dans le riz décortiqué variait de 157,3 ± 30,6 à 240,2 ± 85,2 μg kg −1 . Les fractions bioaccessibles in vitro allaient de 91 à 94%. L'as inorganique (i-As) allait de 99,7 ± 11,2 à 159,5 ± 29,4 μg kg -1 . Pour le test in vivo , les concentrations de t-As dans le sang des femmes et des hommes étaient d'environ 3 µg mL -1 à partir du 1 er au 6 e jour. L'arsenic du riz ingéré était excrété dans l'urine environ 72 h après l'ingestion. Le t-As et le diméthyl As (DMA) dans l'urine se situaient entre 3,59 et 47,17 et 1,02 à 2,55 µg g- 1 de créatinine pour les volontaires, ce qui indique une multiplication par deux de l'urine dans l'urine après l'ingestion de riz décortiqué.

Conclusion
Après ingestion de riz, As a été rapidement métabolisé. Les concentrations les plus élevées en As ont été trouvées dans l'urine 72 h après l'ingestion de riz. La principale espèce d'As trouvée dans l'urine était la DMA, ce qui indique que la méthylation de l'As du riz, suivie de l'excrétion de l'urine, constitue la principale voie biologique de l'excrétion de l'As.

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Voir le sujet en détails pour ceux qui mangent beaucoup de riz

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Atténuation de l'arsenic dans les grains de riz par polissage et lavage: mise en évidence des avantages et des coûts
Journal de la science des céréales Volume 87 , mai 2019, pages 52-58 Mai 2019 , pages 52-58 Tatiana Pedron

Points forts
• Processus d'atténuation avec mise en œuvre potentielle par les industries alimentaires.
• Le polissage a éliminé 15–41% de As présent dans les grains de riz.
• Un processus de lavage respectueux de l'environnement a permis d'éliminer 39 à 55% de l'As du riz.
• Le polissage et le lavage éliminent environ 50% de l'i-As des grains.
• Élimination de 30 à 95% des éléments essentiels tels que Se, Zn, Cu Fe et Mn.


Abstrait
Des stratégies d'atténuation de l'arsenic (As) sont nécessaires pour réduire les As dans les grains de riz. Le polissage et le lavage sont des méthodes importantes pour réaliser le Codex Alimentarius limites pour As. Cette enquête a permis d’évaluer une procédure d’atténuation de l’as-As en la retirant des grains de riz en la polissant et en la lavant en vue de sa mise en œuvre dans les industries alimentaires. Il a été évalué les conditions de temps de lavage, de rapport riz / eau, de température et de pH, dans lesquelles les valeurs étaient respectivement de 8 h, 1: 2, 35 ° C et 6. Les avantages des procédés, polissage et polissage + lavage, ont été l’élimination de 13,8 / 40,5%, 15,6 / 37,9% et 41,3 / 54,6% de As dans les grains polis pendant les années 20, 40 et 60, respectivement. Environ 38,8% d'As ont été éliminés des grains décortiqués par simple lavage. La spéciation As a montré une élimination maximale de As inorganique pour les grains lavés + polis à 60 ans. En ce qui concerne le Cd et le Pb, en comparant les grains décortiqués non lavés et les produits lavés et polis des années 1960, les retraits ont été de 17% et 66%, respectivement. Le coût de cette procédure était la suppression des éléments essentiels. Environ 83%, 95%, 78%, 58%, 45% et 33% de Mn, Fe, Co, Cu, Zn et Se, respectivement, ont été éliminés. Par conséquent, il est nécessaire d’équilibrer les avantages et les coûts lorsqu’on utilise le polissage et le lavage pour atténuer les As, en particulier pour les populations à forte consommation de riz.

[Nutrimuscle-Conseils]

Improved rice cooking approach to maximise arsenic removal while preserving nutrient elements
Manoj Menon Science of The Total Environment Available online 29 October 2020,

Highlights
• Parboiled and absorbed (PBA) method removed 54% & 73% iAs from brown & white rice.
• Washing and pre-soaking prior to absorption cooking reduced iAs in white rice only.
• PBA raised MOE by 3.7 and 2.2 times for white and brown rice, respectively.
• Brown rice retained more nutrients than white rice under absorption methods.
• Absorption methods preserved micronutrient such as Zn in brown & white rice.

Inorganic arsenic (iAs) is a group 1 carcinogen, and consumption of rice can be a significant pathway of iAs exposure in the food chain. Although there are regulations in place to control iAs for marketed rice in some countries, additional measures are explored to remove arsenic from rice. Due to the surface-bound and soluble nature of iAs, previous studies have shown that it can be removed to a significant extent using different cooking methods. Towards this goal we modified and tested the absorption method in combination with four home-friendly cooking treatments (UA = unwashed and absorbed, WA = washed and absorbed, PSA = pre-soaked and absorbed, and PBA = parboiled and absorbed) using both brown and white rice (3 types each). The nutrient elements were measured using ICP-MS and arsenic speciation was carried out using LC-ICP-MS.

Overall, our results show that PBA was the optimum approach assessed, removing 54% and 73% of inorganic arsenic (iAs) for brown and white rice respectively, raising the margin of exposure (MOE) by 3.7 for white rice and 2.2 times for brown rice, thus allowing the consumption of rice more safely for infants, children and adults. Other cooking treatments were effective in reducing the iAs concentration from white rice only. Here we also report changes in selected nutrient elements (P, K, Mg, Zn and Mn) which are relatively abundant in rice. In general, the treatments retained more nutrients in brown rice than white rice. No significant loss of Zn was observed from both rice types and the loss of other nutrients was similar or less than in comparison to reported losses from rice cooked in excess water in the literature. We conclude that PBA is a promising technique and further research is needed by including different regional rice types and water quality levels.

[Nutrimuscle-Conseils]

voir aussi

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[Nutrimuscle-Conseils]

rice can be a significant source of inorganic arsenic (iAs, comprised of AsIII and AsV), a poison and Group 1 carcinogen, according to the IARC (International Agency for Research on Cancer, 2012), when grown in an arsenic-contaminated environment (e.g. soil or water). Apart from iAs, rice also contains lower concentrations of less toxic organic arsenic (oAs) compounds such as dimethylarsenic acid (DMA), and traces of monomethylarsonic acid (MMA)

Of these treatments, PBA was found to be most efficient, removing 54% and 73% of inorganic arsenic (iAs) for brown and white rice respectively, whereas the other treatments significantly reduced iAs in white rice only.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Approche de cuisson du riz améliorée pour maximiser l'élimination de l'arsenic tout en préservant les éléments nutritifs
Manoj Menon Science of The Total Environment Disponible en ligne le 29 octobre 2020,

Points forts
• La méthode étuvée et absorbée (PBA) a éliminé 54% et 73% iAs du riz brun et blanc.
• Le lavage et le pré-trempage avant la cuisson par absorption réduisent l'iAs dans le riz blanc uniquement.
• La PBA a augmenté la MOE de 3,7 et 2,2 fois pour le riz blanc et brun, respectivement.
• Le riz brun retenait plus de nutriments que le riz blanc selon les méthodes d'absorption.
• Les méthodes d'absorption ont préservé les micronutriments tels que le Zn dans le riz brun et blanc.

L'arsenic inorganique (iAs) est un cancérogène du groupe 1, et la consommation de riz peut être une voie importante d'exposition aux iAs dans la chaîne alimentaire. Bien qu'il existe des réglementations en place pour contrôler les iA pour le riz commercialisé dans certains pays, des mesures supplémentaires sont envisagées pour éliminer l'arsenic du riz. En raison de la nature liée à la surface et soluble des iAs, des études antérieures ont montré qu'il pouvait être éliminé dans une large mesure en utilisant différentes méthodes de cuisson. Pour atteindre cet objectif, nous avons modifié et testé la méthode d'absorption en combinaison avec quatre traitements de cuisson adaptés à la maison (UA = non lavé et absorbé, WA = lavé et absorbé, PSA = pré-trempé et absorbé, et PBA = étuvé et absorbé) en utilisant à la fois brun et riz blanc (3 types chacun). Les éléments nutritifs ont été mesurés à l'aide de l'ICP-MS et la spéciation de l'arsenic a été réalisée à l'aide de LC-ICP-MS.

Dans l'ensemble, nos résultats montrent que la PBA était l'approche optimale évaluée, éliminant respectivement 54% et 73% de l'arsenic inorganique (iAs) pour le riz brun et blanc, augmentant la marge d'exposition (MOE) de 3,7 pour le riz blanc et de 2,2 fois pour le riz brun. riz, permettant ainsi une consommation de riz plus sûre pour les nourrissons, les enfants et les adultes. D'autres traitements de cuisson ont été efficaces pour réduire la concentration d'iAs du riz blanc uniquement. Ici, nous rapportons également les changements dans certains éléments nutritifs (P, K, Mg, Zn et Mn) qui sont relativement abondants dans le riz. En général, les traitements retenaient plus de nutriments dans le riz brun que dans le riz blanc. Aucune perte significative de Zn n'a été observée pour les deux types de riz et la perte d'autres nutriments était similaire ou inférieure à celle rapportée par rapport aux pertes signalées du riz cuit dans un excès d'eau dans la littérature. Nous concluons que le PBA est une technique prometteuse et que des recherches supplémentaires sont nécessaires en incluant différents types de riz régionaux et niveaux de qualité de l'eau.

le riz peut être une source importante d'arsenic inorganique (iAs, composé d'AsIII et d'AsV), un poison et un cancérogène du groupe 1, selon l'IARC (International Agency for Research on Cancer, 2012), lorsqu'il est cultivé dans un environnement contaminé par l'arsenic ( par exemple le sol ou l'eau). Outre les iAs, le riz contient également des concentrations plus faibles de composés d'arsenic organique (oAs) moins toxiques tels que l'acide diméthylarsénique (DMA) et des traces d'acide monométhylarsonique (MMA).

Parmi ces traitements, le PBA s'est avéré le plus efficace, éliminant respectivement 54% et 73% de l'arsenic inorganique (iAs) pour le riz brun et blanc, tandis que les autres traitements réduisaient considérablement l'iAs dans le riz blanc uniquement.

[Nutrimuscle-Conseils]

Heavy Metal and Rice in Gluten-Free Diets: Are They a Risk?
by Karla A. Bascuñán Nutrients 2023, 15(13), 2975;

A gluten-free diet (GFD) is the treatment of choice for gluten-related disorders. It has been associated with macro- and micronutrient deficiencies. Recently, consumption of arsenic-contaminated rice has raised concern because of the potential greater risk that it may represent for people on GFDs, whose rice consumption is high, since it is a fundamental cereal in GFDs. We reviewed the data published over the last 20 years in Medline and Scielo, in English, French and Spanish, on four metals (As, Hg, Cd, and Pb), to assess whether the evidence suggests that celiac disease or consumption of a GFD is associated with increased levels of blood/urinary metal concentrations. The review revealed a few articles that were directly related to the four metals and their relationships with a GFD. The evidence supports that rice-based products are a relevant source of As and other metals.

Clinical studies and evaluations based on NHANES have indicated that persons on GFDs have higher As and Hg blood/urinary levels, suggesting that the diet and not the disease is responsible for it. The levels described are statistically significant compared to those of persons on complete diets, but far from toxic levels. The question of whether higher exposure to heavy metals associated with a GFD is biologically relevant remains unanswered and deserves study.

[Nutrimuscle-Conseils]

5. Cultivars de riz et comme dans les sols contaminés
L'arsenic se classe au 20e rang des éléments les plus abondants dans le cortex terrestre et c'est l'un des métalloïdes les plus toxiques trouvés dans la nature [ 41 ] ( Figure 1 ). La spéciation de l'arsenic dépend de divers facteurs (chimiques, physiques et biologiques), et sa distribution et sa contamination sur Terre sont inégales, dérivant à la fois de processus naturels (environ un tiers) et anthropiques (principalement industries et activités minières) [ 42 , 43 , 44 ]. Il a été rapporté que le riz étuvé et le riz brun sont plus contaminés que le riz basmati [ 45]. Les expositions prolongées à des concentrations plus élevées d'As sont considérées comme un problème mondial, car l'As inorganique présent dans les eaux souterraines contaminées a des effets toxiques et peut causer de graves dommages à la santé humaine [46 , 47 , 48 ] . Des eaux souterraines contaminées ont été décrites en Inde, au Bangladesh, en Chine, au Vietnam, au Nicaragua, au Brésil, en France, aux États-Unis, au Chili et dans plusieurs autres pays [ 49 ]. Les principales sources d'As sont l'eau potable, les cultivars exposés à des eaux contaminées et les aliments préparés avec de l'eau contaminée [ 45 , 48 , 50 ]. Ainsi, pour la population mondiale, la consommation de riz est une source majeure d'arsenic inorganique (As), cancérogène de classe 1 sans seuil.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Métaux lourds et riz dans les régimes sans gluten : sont-ils un risque ?
par Karla A. Bascuñán Nutrients 2023, 15(13), 2975 ;

Un régime sans gluten (GFD) est le traitement de choix pour les troubles liés au gluten. Il a été associé à des carences en macro et micronutriments. Récemment, la consommation de riz contaminé à l'arsenic a suscité des inquiétudes en raison du risque potentiellement plus élevé qu'il peut représenter pour les personnes sous GFD, dont la consommation de riz est élevée, car il s'agit d'une céréale fondamentale dans les GFD. Nous avons examiné les données publiées au cours des 20 dernières années dans Medline et Scielo, en anglais, français et espagnol, sur quatre métaux (As, Hg, Cd et Pb), pour évaluer si les preuves suggèrent que la maladie cœliaque ou la consommation d'un GFD est associé à une augmentation des concentrations de métaux dans le sang/les urines. L'examen a révélé quelques articles directement liés aux quatre métaux et à leurs relations avec un GFD. Les éléments de preuve étayent le fait que les produits à base de riz sont une source pertinente d'As et d'autres métaux.

Des études cliniques et des évaluations basées sur la NHANES ont indiqué que les personnes sous GFD ont des taux sanguins/urinaires d'As et de Hg plus élevés, ce qui suggère que le régime alimentaire et non la maladie en est responsable. Les niveaux décrits sont statistiquement significatifs par rapport à ceux des personnes suivant un régime complet, mais loin des niveaux toxiques. La question de savoir si une exposition plus élevée aux métaux lourds associée à un GFD est biologiquement pertinente reste sans réponse et mérite d'être étudiée.

[Nutrimuscle-Conseils]

Arsenic in brown rice: do the benefits outweigh the risks?
Lihchyun Joseph Su Front. Nutr., 14 July 2023

Brown rice has been advocated for as a healthier alternative to white rice. However, the concentration of arsenic and other pesticide contaminants is greater in brown rice than in white. The potential health risks and benefits of consuming more brown rice than white rice remain unclear; thus, mainstream nutritional messaging should not advocate for brown rice over white rice. This mini-review aims to summarize the most salient concepts related to dietary arsenic exposure with emphasis on more recent findings and provide consumers with evidence of both risks and benefits of consuming more brown rice than white rice. Despite risk-benefit assessments being a challenging new frontier in nutrition, researchers should pursue an assessment to validate findings and solidify evidence. In the interim, consumers should be cognizant that the dose of arsenic exposure determines its toxicity, and brown rice contains a greater concentration of arsenic than white rice.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Arsenic dans le riz brun : les bénéfices l'emportent-ils sur les risques ?
Front Lihchyun Joseph Su. Nutr., 14 juillet 2023

Le riz brun a été préconisé comme une alternative plus saine au riz blanc. Cependant, la concentration d'arsenic et d'autres contaminants pesticides est plus élevée dans le riz brun que dans le riz blanc. Les risques et avantages potentiels pour la santé de consommer plus de riz brun que de riz blanc restent flous; ainsi, les messages nutritionnels traditionnels ne devraient pas préconiser le riz brun par rapport au riz blanc. Cette mini-revue vise à résumer les concepts les plus saillants liés à l'exposition alimentaire à l'arsenic en mettant l'accent sur les découvertes les plus récentes et à fournir aux consommateurs des preuves des risques et des avantages de consommer plus de riz brun que de riz blanc. Bien que les évaluations des risques et des avantages soient une nouvelle frontière difficile en matière de nutrition, les chercheurs devraient poursuivre une évaluation pour valider les résultats et consolider les preuves. Dans l'intervalle, les consommateurs doivent savoir que la dose d'exposition à l'arsenic détermine sa toxicité et que le riz brun contient une plus grande concentration d'arsenic que le riz blanc.