Arthrose du genou et sport. Est-il honnête de parler de fatalité ?
Journal de Traumatologie du Sport 29 (2012) 137–138 J. Rodineau
il paraît logique de penser comme l’écrivait Lequesne (Sci Sports, 2004) que la pratique de certains sports
en compétition : le football et le rugby, le judo, les sports de
raquette, le handball, le basket-ball, le volley-ball augmentait
le risque de gonarthrose. Pour Hilliquin (Rev Rhum, 2007), le
risque de gonarthrose est fonction du niveau d’impact et de tor-
sion articulaire.
Pour Turner (British J Sport Med, 2000) ce sont
surtout l’intensité et l’ancienneté de la pratique et encore plus
les facteurs traumatiques qui sont en cause. Parmi ces facteurs
traumatiques, on doit souligner comme l’a fait Cooper (Arthritis
Rheum, 2000) : les traumatismes directs avec impaction cartilagineuse,
les contraintes répétées en charge et en rotation, les
ruptures anciennes du LCA.
Pour certains chirurgiens, il est habituel d’affirmer que toute
rupture du LCA entraîne la survenue « obligatoire » d’une gonar-
throse et que la rupture du LCA est la cause la plus fréquente
de gonarthrose chez les sportifs. Sa survenue est assez rapide