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Attention à l'aspartame, molécule instable

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Attention à l'aspartame, molécule instable

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 29 Juin 2020 14:03

Aspartame and Phe-Containing Degradation Products in Soft Drinks across Europe
by Kimber van Vliet Nutrients 2020, 12(6), 1887;

Phenylketonuria and tyrosinemia type 1 are treated with dietary phenylalanine (Phe) restriction. Aspartame is a Phe-containing synthetic sweetener used in many products, including many ‘regular’ soft drinks. Its amount is (often) not declared; therefore, patients are advised not to consume aspartame-containing foods. This study aimed to determine the variation in aspartame concentrations and its Phe-containing degradation products in aspartame-containing soft drinks. For this, an LC–MS/MS method was developed for the analysis of aspartame, Phe, aspartylphenylalanine, and diketopiperazine in soft drinks.

In total, 111 regularly used soft drinks from 10 European countries were analyzed. The method proved linear and had an inter-assay precision (CV%) below 5% for aspartame and higher CVs% of 4.4–49.6% for the degradation products, as many concentrations were at the limit of quantification. Aspartame and total Phe concentrations in the aspartame-containing soft drinks varied from 103 to 1790 µmol/L (30–527 mg/L) and from 119 to 2013 µmol/L (20–332 mg/L), respectively, and were highly variable among similar soft drinks bought in different countries. Since Phe concentrations between drinks and countries highly vary, we strongly advocate the declaration of the amount of aspartame on soft drink labels, as some drinks may be suitable for consumption by patients with Phe-restricted diets.
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Re: Attention à l'aspartame, molécule instable

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 29 Juin 2020 16:47

Traduction de l'étude :wink:

Produits de dégradation contenant de l'aspartame et du phé dans les boissons sans alcool en Europe
par Kimber van Vliet Nutrients 2020, 12 (6), 1887;

La phénylcétonurie et la tyrosinémie de type 1 sont traitées avec une restriction alimentaire en phénylalanine (Phe). L'aspartame est un édulcorant synthétique contenant du Phe utilisé dans de nombreux produits, y compris de nombreuses boissons gazeuses «régulières». Son montant n'est (souvent) pas déclaré; par conséquent, il est conseillé aux patients de ne pas consommer d'aliments contenant de l'aspartame. Cette étude visait à déterminer la variation des concentrations d'aspartame et de ses produits de dégradation contenant du Phe dans les boissons gazeuses contenant de l'aspartame. Pour cela, une méthode LC – MS / MS a été développée pour l'analyse de l'aspartame, du Phe, de l'aspartylphénylalanine et de la dicétopipérazine dans les boissons gazeuses.

Au total, 111 boissons non alcoolisées régulièrement consommées de 10 pays européens ont été analysées. La méthode s'est avérée linéaire et avait une précision inter-essais (CV%) inférieure à 5% pour l'aspartame et des CV supérieurs% de 4,4–49,6% pour les produits de dégradation, car de nombreuses concentrations étaient à la limite de quantification. Les concentrations d’aspartame et de Phe total dans les boissons gazeuses contenant de l’aspartame variaient de 103 à 1790 µmol / L (30–527 mg / L) et de 119 à 2013 µmol / L (20–332 mg / L), respectivement, et étaient très variable parmi les boissons non alcoolisées similaires achetées dans différents pays. Étant donné que les concentrations de Phe entre les boissons et les pays varient fortement, nous préconisons fortement la déclaration de la quantité d'aspartame sur les étiquettes des boissons gazeuses, car certaines boissons peuvent être adaptées à la consommation par les patients ayant un régime restreint en Phe
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Re: Attention à l'aspartame, molécule instable

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 27 Mar 2022 13:49

Consommation d’édulcorants et risque de cancer dans la cohorte NutriNet-Santé
C.Debras Nutrition Clinique et Métabolisme Volume 36, Issue 1, Supplement, February 2022, Pages S16-S17

Introduction et but de l’étude
Les effets délétères du sucre sur l’apparition de différentes maladies chroniques ont été établis. Les industries agro-alimentaires se sont donc tournées vers l’utilisation d’édulcorants artificiels comme alternatives au sucre dans de nombreux aliments et boissons. Toutefois, l’innocuité de ces additifs alimentaires est débattue et les résultats restent contrastés quant à leur rôle dans l’étiologie de diverses maladies. En particulier, leur cancérogénicité a été suggérée par plusieurs études expérimentales, mais les preuves épidémiologiques solides font défaut. Ainsi, notre objectif était d’étudier les associations entre les apports en édulcorants (au total, toutes sources alimentaires confondues ; et les plus fréquemment consommés : l’aspartame e951, l’acésulfame-K e950 et le sucrolase e955) et le risque de cancer (au global et par localisation) dans une vaste cohorte prospective.

Matériel et méthodes
102 046 adultes de la cohorte française NutriNet-Santé (2009–2021) ont été inclus dans nos analyses (âge moyen : 42,1 ± 14,5). La consommation d’édulcorants a été évaluée par des enregistrements alimentaires de 24 heures répétés comprenant les noms et les marques des produits industriels. La composition qualitative et quantitative en édulcorants a été déterminée grâce au croisement avec différentes bases de données (OFF, Oqali, GNPD, EFSA) ainsi qu’avec des dosages ad hoc. Les associations entre les édulcorants et les risques de cancer ont été évaluées par des modèles de Cox ajustés sur les principaux facteurs de confusion.

Résultats et analyse statistique
Comparés aux non-consommateurs, les plus forts consommateurs d’édulcorants présentaient un risque plus élevé de cancer au global (n = 2527 cas incidents, HR = 1,12, intervalle de confiance à 95 % : 1,00–1,25, p de tendance = 0,005). En particulier, l’aspartame (HR = 1,20 ; IC95 % : 1,05–1,38 ; p = 0,001) et l’acésulfame-K (HR = 1,18 [1,04–1,34] p = 0,003) étaient associés à un risque accru de cancer. De même, des risques plus élevés étaient observés pour le cancer du sein (n = 723 cas, HR = 1,25 ; IC95 % :1,02–1,53 ; p = 0,01 pour les édulcorants totaux, HR = 1,33 ; IC95 % : 1,05–1,69 ; p = 0,007 pour l’aspartame et HR = 1,39 ; IC95 % : 1,11–1,74 ; p = 0,003, pour l’acésulfame-K) et les cancers liés à l’obésité (n = 1509 cas, HR = 1,16 ; IC95 % : 1,00–1,33 ; p = 0,02 pour les édulcorants totaux, HR = 1,22 ; IC95 % : 1,02–1,45 ; p = 0,01 pour l’aspartame et HR = 1,23 ; IC95 % : 1,04–1,45 ; p = 0,01, pour l’acésulfame-K).

Conclusion
Dans cette vaste cohorte prospective, les édulcorants artificiels (en particulier l’aspartame et l’acésulfame-K), utilisés dans des milliers d’aliments et de boissons dans le monde, étaient associés à un risque accru de cancer. Ces résultats fournissent des informations importantes et inédites pour la réévaluation en cours des additifs alimentaires de type édulcorants par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et d’autres agences sanitaires dans le monde.
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