Bénéfice santé du régime riche en protéine contre le gras?

[Nutrimuscle-Conseils]

High-protein energy-restricted diets induce greater improvement in glucose homeostasis but not in adipokines comparing to standard-protein diets in early-onset diabetic adults with overweight or obesity
Victoria Marco-Benedí clin nutr. May 2020Volume 39, Issue 5, Pages 1354–1363

Background & aims
It has not been elucidated if an energy-restricted diet with high protein content could induce a benefit in insulin resistance in subjects with type 2 diabetes (T2DM); and if an adipose tissue functionality improvement could mediate this effect. We aimed to assess the effect of energy-restricted diets with standard (18% from total calories; SP) vs high (35%) protein (HP), mainly coming from lean animal source, composition on glucose metabolism and adipokine concentration in overweight and obese subjects with T2DM. HOMA-IR change was the primary outcome.

Methods
Six-month weight-loss intervention including 73 subjects (43.8% men, 55.6 ± 8.37 aged and 32.8 ± 3.67 of BMI) with T2DM that were randomized to follow one of two calorie-restricted diets with the following distribution of calories: 18% (0.75 [95%CI: 0.71–0.78] g/kg/day) protein, 52% carbohydrates and 30% fat, or 35% (1.34 [95%CI: 1.27–1.41] g/kg/day) protein, 35% carbohydrates, and 30% fat. Anthropometric, clinical, biochemical (involving leptin, RBP4 and adiponectin) and lifestyle assessments were performed.

Results
Sixty-seven participants completed the study. Weight loss homogenously decreased among diets. HOMA-IR in HP diminished 2-fold than in SP diet (P = 0.023 and P = 0.004 at 3 and 6-months between diets). Participants following HP diet showed higher decrease in insulin, in glucose at 6-months (P = 0.004) and in HbA1c at 3-months (P = 0.003). RBP4 and leptin significantly decreased in both diets although no differences were found between diets. Adiponectin increased by 6.05% and 29.9% at 3-months in SP and HP diets, respectively (P = 0.167), and 23.7% and 53.5% at 6-months in SP and HP diets (P = 0.219). Adiponectin variation was inversely correlated with HbA1c, insulin and HOMA-IR changes at 6-months.

Conclusions
An energy-restricted diet containing 35% of total calories coming from protein lead to a greater improvement in glucose homeostasis, indicated by HOMA-IR and fasting plasma insulin concentrations, irrespective of weight loss in subjects with prediabetes or early stages of T2DM. This effect cannot be explained by changes in plasma concentration of adipokines.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les régimes riches en protéines et à restriction énergétique induisent une plus grande amélioration de l'homéostasie du glucose, mais pas dans les adipokines par rapport aux régimes à protéines standard chez les adultes diabétiques précoces souffrant d'embonpoint ou d'obésité
Victoria Marco-Benedí clin nutr. Mai 2020 Volume 39, numéro 5, pages 1354–1363

Contexte et objectifs
Il n'a pas été élucidé si un régime pauvre en énergie à haute teneur en protéines pouvait induire un bénéfice en résistance à l'insuline chez les sujets atteints de diabète de type 2 (T2DM); et si une amélioration de la fonctionnalité du tissu adipeux pouvait médier cet effet. Notre objectif était d'évaluer l'effet des régimes à faible consommation d'énergie avec des protéines standard (18% du total des calories; SP) vs riches (35%) (HP), provenant principalement de source animale maigre, la composition sur le métabolisme du glucose et la concentration d'adipokine en surpoids et sujets obèses atteints de DT2. Le changement HOMA-IR était le résultat principal.

Les méthodes
Intervention de perte de poids de six mois incluant 73 sujets (43,8% d'hommes, 55,6 ± 8,37 âgés et 32,8 ± 3,67 d'IMC) atteints de DT2 qui ont été randomisés pour suivre l'un des deux régimes hypocaloriques avec la répartition des calories suivante: 18% ( 0,75 [IC à 95%: 0,71–0,78] g / kg / jour) de protéines, 52% de glucides et 30% de matières grasses, ou 35% (1,34 [IC à 95%: 1,27–1,41] g / kg / jour) de protéines, 35% glucides et 30% de matières grasses. Des évaluations anthropométriques, cliniques, biochimiques (impliquant la leptine, la RBP4 et l'adiponectine) et le mode de vie ont été effectuées.

Résultats
Soixante-sept participants ont terminé l'étude. La perte de poids a diminué de façon homogène parmi les régimes. HOMA-IR dans HP a diminué de 2 fois que dans le régime SP (P = 0,023 et P = 0,004 à 3 et 6 mois entre les régimes). Les participants suivant un régime HP ont montré une diminution plus élevée de l'insuline, du glucose à 6 mois (P = 0,004) et de l'HbA1c à 3 mois (P = 0,003). La RBP4 et la leptine ont diminué de manière significative dans les deux régimes, mais aucune différence n'a été trouvée entre les régimes. L'adiponectine a augmenté respectivement de 6,05% et 29,9% à 3 mois dans les régimes SP et HP (P = 0,167), et de 23,7% et 53,5% à 6 mois dans les régimes SP et HP (P = 0,219). La variation de l'adiponectine était inversement corrélée avec l'HbA1c, l'insuline et les changements HOMA-IR à 6 mois.

Conclusions
Un régime pauvre en énergie contenant 35% des calories totales provenant des protéines conduit à une plus grande amélioration de l'homéostasie du glucose, indiquée par HOMA-IR et les concentrations plasmatiques d'insuline à jeun, indépendamment de la perte de poids chez les sujets atteints de prédiabète ou aux premiers stades du T2DM. Cet effet ne peut pas être expliqué par des changements dans la concentration plasmatique des adipokines.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of ideal protein versus low-fat diet for weight loss: A randomized controlled trial
Camilo A. Fernandez Obesity Science & Practice, Vol. 8, No. 3, June 2022

Background
Current guidelines call for peer-reviewed evidence of efficacy and safety for commercial weight loss programs to be recommended as options for those seeking to lose weight.

Objectives
This study investigated the Ideal Protein (IP) system, a commercial weight loss program, compared to a guideline-based, low-calorie/low-fat (LCLF) dietary behavioral intervention on body weight and CVD risk factors in adults with obesity.

Methods
In this randomized, assessor-blinded, parallel-group trial, 192 participants with body mass index (BMI) ≥30 and ≤49 kg/m2 were assigned to either the IP Phase I diet or LFLC diet interventions. The IP Phase I is focused on lean protein and vegetables with avoidance of fruit and dairy, while the LFLC diet goals include <30% of daily energy from fat, <7% from saturated fat, 55% from carbohydrate, and an energy deficit of 500 kcal/day. The primary endpoint was change in body weight at 3 months. Secondary endpoints included change in waist circumference (WC), hip circumference (HC), total cholesterol (TC), low-density lipoprotein cholesterol (LDL-C) and high-density lipoprotein cholesterol (HDL-C), triglycerides (TG), fasting glucose (FG), systolic blood pressure (SBP) and diastolic blood pressure (DBP).

Results
The mean ± SD of change in weight at 3 months was −9.6 ± 12.7 kg in the IP group as compared to −1.6 ± 27.2 kg in the LFLC group. The mean between-group difference in change at 3 months was −8.1 kg (95% confidence interval [CI] −16.6 to 0.6; p = 0.05). Additional significant between-group differences included WC, HC, TC, and TG levels, all favoring the IP group. There were no serious adverse events during the intervention period.

Conclusions
The present findings demonstrate the efficacy and safety of the IP weight loss program as compared to a guideline-based LCLF dietary behavioral intervention among black and white adults with obesity and CVD risk factors, providing support for the effectiveness of the program.[quote][/quote]

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet des protéines idéales par rapport à un régime pauvre en graisses pour la perte de poids : un essai contrôlé randomisé
Camilo A. Fernandez Obésité Science & Pratique, Vol. 8, n° 3, juin 2022

Arrière plan
Les lignes directrices actuelles exigent que des preuves évaluées par des pairs de l'efficacité et de l'innocuité des programmes commerciaux de perte de poids soient recommandées comme options pour ceux qui cherchent à perdre du poids.

Objectifs
Cette étude a examiné le système Ideal Protein (IP), un programme commercial de perte de poids, par rapport à une intervention comportementale diététique à faible teneur en calories et en matières grasses (LCLF) basée sur des lignes directrices sur le poids corporel et les facteurs de risque de MCV chez les adultes obèses.

Méthodes
Dans cet essai randomisé, à l'insu de l'évaluateur et à groupes parallèles, 192 participants présentant un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30 et ≤ 49 kg/m2 ont été affectés soit au régime IP de phase I, soit aux interventions de régime LFLC. La phase I de l'IP est axée sur les protéines maigres et les légumes en évitant les fruits et les produits laitiers, tandis que les objectifs du régime LFLC incluent <30 % de l'énergie quotidienne provenant des lipides, <7 % des graisses saturées, 55 % des glucides et un déficit énergétique de 500 kcal/jour. Le critère d'évaluation principal était la variation du poids corporel à 3 mois. Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la modification du tour de taille (TT), du tour de hanches (HC), du cholestérol total (TC), du cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL-C) et du cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL-C), des triglycérides (TG), la glycémie à jeun (FG), la pression artérielle systolique (PAS) et la pression artérielle diastolique (PAD).

Résultats
La moyenne ± ET du changement de poids à 3 mois était de −9,6 ± 12,7 kg dans le groupe IP contre −1,6 ± 27,2 kg dans le groupe LFLC. La différence moyenne entre les groupes en termes de changement à 3 mois était de -8,1 kg (intervalle de confiance [IC] à 95 % -16,6 à 0,6 ; p = 0,05). D'autres différences significatives entre les groupes comprenaient les niveaux de WC, HC, TC et TG, tous en faveur du groupe IP. Il n'y a eu aucun événement indésirable grave pendant la période d'intervention.

conclusion
Les présents résultats démontrent l'efficacité et l'innocuité du programme de perte de poids IP par rapport à une intervention comportementale alimentaire LCLF basée sur les lignes directrices chez les adultes noirs et blancs souffrant d'obésité et de facteurs de risque de MCV, ce qui confirme l'efficacité du programme.