Caffeine increases peripheral fatigue in low- but not in high-performing cyclists
Pamela S. Santos, Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2020.
La présente recherche examine l’influence du niveau de performance du cycliste sur les augmentations de la fatigue neuromusculaire induites par la caféine après un contre-la-montre de 4 km. Dix-neuf cyclistes effectuent un contre-la-montre de 4 km à vélo une heure après avoir consommé de la caféine (5 mg·kg−1) ou un placebo (cellulose). Du début de la séance au moment postexercice, les changements de l’activation volontaire (VA) et de la tension de secousse potentialisée (1 Hz) par une stimulation électrique (« Qtw, pot ») sont utilisés comme marqueurs de la fatigue centrale et périphérique, respectivement.
Les participants sont classés comme « hautement performants » (« HP », n = ou « peu performants » (« LP », n = selon leurs performances dans l’essai placebo.
Comparée au placebo, la caféine augmente la puissance, la puissance anaérobie, le travail anaérobie et réduit le temps requis pour terminer le contre-la-montre des deux groupes (p < 0,05). L’analyse révèle une interaction groupe vs supplément et groupe vs supplément vs essai pour la variable Qtw, pot : la réduction postexercice est plus élevée après la caféine comparativement au placebo dans le groupe LP (Qtw, pot = −34 ± 17 vs −21 ± 11%, p = 0,02) mais pas dans le groupe HP (Qtw, pot = −22 ± 8 vs −23 ± 10%, p = 0,64). Il n’y a pas d’effet de la caféine sur la VA, mais l’analyse présente une interaction groupe vs essai avec des valeurs postexercice plus faibles dans le groupe LP par rapport au groupe HP (p = 0,03). L’amélioration induite par la caféine sur les performances au contre-la-montre de 4 km semble se faire au détriment d’une plus grande fatigue musculaire locomotrice chez les cyclistes peu performants mais pas chez les cyclistes hautement performants.
Les nouveautés :
La caféine améliore la performance physique au détriment d’une plus grande fatigue périphérique en fin d’exercice chez les athlètes peu performants.
L’amélioration de la performance physique induite par la caféine n’affecte pas la fatigue périphérique en fin d’exercice chez les athlètes hautement performants.
Les athlètes hautement performants semblent avoir une tolérance accrue à la fatigue centrale lors d’un contre-la-montre de haute intensité.