Effets aigus de la consommation de caféine sur la force musculaire isotonique et l’endurance : revue systématique et méta-analyse
M.D. Polito Science & Sports Volume 31, Issue 3, June 2016, Pages 119–128
Objectifs
L’objectif de cette étude était de réaliser un examen systématique et une méta-analyse des effets aigus de l’ingestion de caféine sur la force maximale et l’endurance musculaire au cours d’exercices contre résistance de type isotonique.
Matériel et méthodes
Jusqu’en mars 2015, 17 études qui répondaient aux critères d’inclusion, 42 expérimentations mesurant l’endurance musculaire et 5 centrés sur la force musculaire, ont été retrouvées lors d’une recherche dans les bases de données suivantes : PubMed, ISI Web of Knowledge, SportDiscus, Scielo, Lilas, MEDCARIB, Ibecs et ProQuest Dissertations & thèses. Les tailles d’effet ont été calculées comme la différence moyenne normalisée et une méta-analyse a été effectuée en utilisant un modèle à effets aléatoires.
Résultats
L’analyse globale n’a montré aucun effet significatif du sexe, du type de muscle, du volume musculaire, de la dose de caféine consommée, de sa forme d’apport ou de l’heure de consommation avant l’exercice sur la force maximale développée. Par contre, tous les facteurs de modulation étudiés influent positivement sur l’endurance musculaire (p < 0,01). La comparaison entre groupes n’a montré aucune influence de la localisation musculaire (p = 0,09), de la taille du muscle (p = 0,12), de la quantité de caféine consommée (p = 0,08), ou de la forme de l’apport (p = 0,24).
L’heure de consommation de la caféine influe sur l’endurance musculaire, avec une amélioration de l’endurance uniquement observée lorsque l’apport est programmé 60 min avant l’exercice, comparativement aux apports à 45 et 90 min (p = 0,04). L’effet spécifique du sexe n’a pas pu être évalué dans la mesure où un seul essai a été réalisé chez les femmes.