Le cardio pour réduire la dépression?

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of aerobic exercise on various symptoms of depression: the mediating role of quality of life
Jafar Askari, Sport Sciences for Health volume 16, pages273–280(2020)

Purpose
The aim of this study is to assess the effect of aerobic exercise on the three categories of somatic, affective and cognitive symptoms of depression, and to evaluate the mediating role of quality of life (QOL) domains on this effectiveness.

Methods
Thirty-one female outpatients suffering from major depressive disorder aged 20-50 years were divided into intervention (n = 15) and control (n = 16) groups. The intervention group received an aerobic exercise program consisting of 36 one-hour sessions, three times a week in the gym with an intensity of 50–70% maximum heart rate and the control group received only routine treatment. Beck Depression Inventory-II and the World Health Organization Quality of Life-BREF questionnaire were used.

Results
Post-intervention results showed a significant reduction in the intensity of the three somatic (p < 0.001), affective (p < 0.001) and cognitive (p < 0.013) symptoms of depression and a significant improvement in the psychological health (p < 0.002) and social relationships (p < 0.003) domains of QOL in the intervention group compared with the control group. No significant difference was found in other domains of QOL between the two groups.

Conclusions
Aerobic exercise, as a multi-dimensional adjunctive treatment along with routine care, can further improve all three categories of somatic, affective, and cognitive symptoms of depression, especially by enhancing the psychological health and social relationships domains of QOL.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de l'exercice aérobie sur divers symptômes de la dépression: le rôle médiateur de la qualité de vie
Jafar Askari, Sciences du sport pour la santé volume 16, pages 273-280 (2020)

Objectif
Le but de cette étude est d'évaluer l'effet de l'exercice aérobie sur les trois catégories de symptômes somatiques, affectifs et cognitifs de la dépression, et d'évaluer le rôle médiateur des domaines de la qualité de vie (QV) sur cette efficacité.

Les méthodes
Trente et une femmes en consultation externe souffrant d'un trouble dépressif majeur âgées de 20 à 50 ans ont été divisées en groupes d'intervention (n = 15) et témoins (n ​​= 16). Le groupe d'intervention a reçu un programme d'exercices aérobies composé de 36 séances d'une heure, trois fois par semaine dans le gymnase avec une intensité de 50 à 70% de la fréquence cardiaque maximale et le groupe témoin n'a reçu qu'un traitement de routine. Beck Depression Inventory-II et le questionnaire BREF sur la qualité de vie de l'Organisation mondiale de la santé ont été utilisés.

Résultats
Les résultats post-intervention ont montré une réduction significative de l'intensité des trois symptômes somatiques (p <0,001), affectif (p <0,001) et cognitif (p <0,013) de la dépression et une amélioration significative de la santé psychologique (p <0,002) et domaines des relations sociales (p <0,003) de la qualité de vie dans le groupe d'intervention par rapport au groupe témoin. Aucune différence significative n'a été trouvée dans les autres domaines de la qualité de vie entre les deux groupes.

Conclusions
L'exercice aérobie, en tant que traitement d'appoint multidimensionnel associé à des soins de routine, peut encore améliorer les trois catégories de symptômes somatiques, affectifs et cognitifs de la dépression, en particulier en améliorant les domaines de la santé psychologique et des relations sociales de la qualité de vie.

[Nutrimuscle-Conseils]

Exercise as medicine for depressive symptoms? A systematic review and meta-analysis with meta-regression
Andreas Heissel British Journal of Sports Medicine 2023

Objective To estimate the efficacy of exercise on depressive symptoms compared with non-active control groups and to determine the moderating effects of exercise on depression and the presence of publication bias.

Design Systematic review and meta-analysis with meta-regression.

Data sources The Cochrane Central Register of Controlled Trials, PubMed, MEDLINE, Embase, SPORTDiscus, PsycINFO, Scopus and Web of Science were searched without language restrictions from inception to 13 September2022 (PROSPERO registration no CRD42020210651).

Eligibility criteria for selecting studies Randomised controlled trials including participants aged 18 years or older with a diagnosis of major depressive disorder or those with depressive symptoms determined by validated screening measures scoring above the threshold value, investigating the effects of an exercise intervention (aerobic and/or resistance exercise) compared with a non-exercising control group.

Results Forty-one studies, comprising 2264 participants post intervention were included in the meta-analysis demonstrating large effects (standardised mean difference (SMD)=−0.946, 95% CI −1.18 to −0.71) favouring exercise interventions which corresponds to the number needed to treat (NNT)=2 (95% CI 1.68 to 2.59). Large effects were found in studies with individuals with major depressive disorder (SMD=−0.998, 95% CI −1.39 to −0.61, k=20), supervised exercise interventions (SMD=−1.026, 95% CI −1.28 to −0.77, k=40) and moderate effects when analyses were restricted to low risk of bias studies (SMD=−0.666, 95% CI −0.99 to −0.34, k=12, NNT=2.8 (95% CI 1.94 to 5.22)).

Conclusion Exercise is efficacious in treating depression and depressive symptoms and should be offered as an evidence-based treatment option focusing on supervised and group exercise with moderate intensity and aerobic exercise regimes. The small sample sizes of many trials and high heterogeneity in methods should be considered when interpreting the results.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'exercice comme médicament contre les symptômes dépressifs ? Une revue systématique et méta-analyse avec méta-régression
Andreas Heissel Journal britannique de médecine sportive 2023

Objectif Estimer l'efficacité de l'exercice sur les symptômes dépressifs par rapport aux groupes témoins non actifs et déterminer les effets modérateurs de l'exercice sur la dépression et la présence d'un biais de publication.

Conception Revue systématique et méta-analyse avec méta-régression.

Sources des données Le registre Cochrane des essais contrôlés, PubMed, MEDLINE, Embase, SPORTDiscus, PsycINFO, Scopus et Web of Science ont été consultés sans restriction de langue depuis leur création jusqu'au 13 septembre 2022 (enregistrement PROSPERO n° CRD42020210651).

Critères d'éligibilité pour la sélection des études Essais contrôlés randomisés incluant des participants âgés de 18 ans ou plus avec un diagnostic de trouble dépressif majeur ou ceux présentant des symptômes dépressifs déterminés par des mesures de dépistage validées marquant au-dessus de la valeur seuil, étudiant les effets d'une intervention d'exercice (aérobie et/ou exercice contre résistance) par rapport à un groupe témoin sans exercice.

Résultats Quarante et une études, comprenant 2264 participants après l'intervention, ont été incluses dans la méta-analyse démontrant des effets importants (différence moyenne standardisée (DMS) = −0,946, IC à 95 % −1,18 à −0,71) favorisant les interventions d'exercice qui correspondent au nombre nécessaire à traiter (NNT) = 2 (IC à 95 % 1,68 à 2,59). Des effets importants ont été observés dans des études portant sur des personnes souffrant de trouble dépressif majeur (DMS = −0,998, IC à 95 % -1,39 à -0,61, k = 20), des interventions d'exercice supervisé (DMS = -1,026, IC à 95 % -1,28 à -0,77, k = 40) et effets modérés lorsque les analyses étaient limitées à des études à faible risque de biais (DMS = −0,666, IC à 95 % −0,99 à −0,34, k = 12, NNT = 2,8 (IC à 95 % 1,94 à 5,22)).

Conclusion L'exercice est efficace dans le traitement de la dépression et des symptômes dépressifs et devrait être proposé comme une option de traitement fondée sur des données probantes axée sur l'exercice supervisé et en groupe avec des régimes d'exercices d'intensité modérée et aérobique. La petite taille des échantillons de nombreux essais et la grande hétérogénéité des méthodes doivent être prises en compte lors de l'interprétation des résultats.

[Nutrimuscle-Conseils]

Sport and exercise as medicine in the prevention and treatment of depression
Klaus W. Lange Front. Sports Act. Living, 09 March 2023 Volume 5 - 2023

Emerging evidence has demonstrated an impressive link between physical activity and improved mood. While evidence of beneficial mental health effects of exercise is mounting, doctors, psychologists and other health practitioners are slow to consider exercise and seldom use it as a therapy tool. The present opinion piece argues that, in view of the unsatisfactory mitigation of disease burden and limited long-term effectiveness of the available treatments for depressive disorders, physical exercise and sport deserve far greater consideration and may become a viable measure in the prevention and treatment of depression. The available research findings make a robust case for exercise as a means of protecting and improving mental health as well as physical health.

Depression is highly prevalent across the entire lifespan worldwide and has become the leading cause of burden of disability globally (1). Depression is highly debilitating, causing reduced quality of life and severe functional disability, and because of its high rate of recurrence, depression is difficult to treat (2). The therapies available for major depressive disorder remain less than satisfactory, with a significant proportion of people treated for depression remaining refractory to treatment. The long-term effectiveness of pharmacotherapy, such as the administration of selective serotonin reuptake inhibitors, and psychological treatment, such as cognitive behavioural therapy, remains a matter of debate, and the capacity of these treatments to ameliorate the cumulative burden of depression on society is limited. There is therefore an urgent need to find novel approaches to the prevention and treatment of depression.

The major impact of lifestyle on the development of depression often goes unrecognised, and an ever-growing body of research findings suggest a significant contribution of maladaptive lifestyle choices to the pathogenesis of the disorder. Available evidence supports the view that modifiable lifestyle factors, such as diet and physical exercise, should be considered in the management of common mental disorders. Lifestyle-oriented interventions may be capable of reducing the occurrence and severity of depressive disorders and could become targets of health campaigns at population level. Diet and exercise modification has also been suggested as a treatment strategy in the management of depressive disorders arising during the current coronavirus pandemic (3–6). While various nutrients and food bioactives have been claimed to be effective in alleviating depression, evidence of their clinical efficacy is lacking (7–10).

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le sport et l'exercice comme médecine dans la prévention et le traitement de la dépression
Klaus W. Lange avant. Loi sur le sport. Vivre, 09 mars 2023 Volume 5 - 2023

De nouvelles preuves ont démontré un lien impressionnant entre l'activité physique et l'amélioration de l'humeur. Alors que les preuves des effets bénéfiques de l'exercice sur la santé mentale s'accumulent, les médecins, les psychologues et les autres praticiens de la santé tardent à envisager l'exercice et l'utilisent rarement comme outil thérapeutique. Le présent article d'opinion soutient que, compte tenu de l'atténuation insatisfaisante de la charge de morbidité et de l'efficacité à long terme limitée des traitements disponibles pour les troubles dépressifs, l'exercice physique et le sport méritent une plus grande attention et peuvent devenir une mesure viable dans la prévention et le traitement des dépression. Les résultats de recherche disponibles plaident en faveur de l'exercice comme moyen de protéger et d'améliorer la santé mentale ainsi que la santé physique.

La dépression est très répandue tout au long de la vie dans le monde et est devenue la principale cause de fardeau d'invalidité dans le monde (1). La dépression est très débilitante, entraînant une réduction de la qualité de vie et une incapacité fonctionnelle grave, et en raison de son taux élevé de récidive, la dépression est difficile à traiter (2). Les thérapies disponibles pour le trouble dépressif majeur restent loin d'être satisfaisantes, une proportion importante de personnes traitées pour dépression restant réfractaires au traitement. L'efficacité à long terme de la pharmacothérapie, telle que l'administration d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, et des traitements psychologiques, tels que la thérapie cognitivo-comportementale, reste un sujet de débat, et la capacité de ces traitements à atténuer le fardeau cumulé de la dépression sur la société est limité. Il est donc urgent de trouver de nouvelles approches pour la prévention et le traitement de la dépression.

L'impact majeur du mode de vie sur le développement de la dépression passe souvent inaperçu, et un nombre toujours croissant de résultats de recherche suggèrent une contribution significative des choix de mode de vie inadaptés à la pathogenèse du trouble. Les preuves disponibles appuient l'opinion selon laquelle les facteurs modifiables liés au mode de vie, tels que l'alimentation et l'exercice physique, devraient être pris en compte dans la prise en charge des troubles mentaux courants. Les interventions axées sur le mode de vie peuvent être capables de réduire la survenue et la gravité des troubles dépressifs et pourraient devenir la cible de campagnes de santé au niveau de la population. La modification du régime alimentaire et de l'exercice a également été suggérée comme stratégie de traitement dans la gestion des troubles dépressifs survenant pendant la pandémie actuelle de coronavirus (3–6). Bien que divers nutriments et bioactifs alimentaires aient été revendiqués comme étant efficaces pour soulager la dépression, les preuves de leur efficacité clinique font défaut (7-10).