Comment les étirements prolongés réduisent la force?

[Nutrimuscle-Conseils]

Passive muscle stretching reduces estimates of persistent inward current strength in soleus motor units
Gabriel S. Trajano, bioRxiv posted 2 August 2020

Prolonged (≥60 s) passive muscle stretching acutely reduces maximal force production at least partly through a suppression of efferent neural drive. The origin of this neural suppression has not been determined, however some evidence suggests that reductions in the amplitude of persistent inward currents (PICs) in the motoneurons may be important. The aim of the present study was to determine whether acute passive (static) muscle stretching affects PIC strength in gastrocnemius medialis (GM) and soleus (SOL) motor units. We calculated the difference in instantaneous discharge rates at recruitment and derecruitment (ΔF) for pairs of motor units in GM and SOL during triangular isometric plantar flexor contractions (20% maximum) both before and immediately after a 5-min control period and immediately after five 1-min passive plantar flexor stretches. After stretching there was a significant reduction in SOL ΔF (−25.6%; 95%CI = -45.1 to -9.1 %, p=0.002) but not GM ΔF. These data suggest passive muscle stretching can reduce the intrinsic excitability, via PICs, of SOL motor units.

These findings
(1) suggest that PIC strength might be reduced after passive stretching,
(2) are consistent with previously-established post-stretch decreases in SOL but not GM EMG amplitudes during contraction, and
(3) indicate that reductions in PIC strength could underpin the stretch-induced force loss.

SUMMARY STATEMENT Motoneurons require an amplification mechanism to operate within the firing frequencies observed during normal motor behaviour. Here we present evidence that this amplification mechanism is reduced after passive muscle stretching.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'étirement musculaire passif réduit les estimations de la force du courant entrant persistant dans les unités motrices soléaires
Gabriel S. Trajano, bioRxiv publié le 2 août 2020

Un étirement musculaire passif prolongé (≥ 60 s) réduit de manière aiguë la production de force maximale au moins en partie grâce à une suppression de la pulsion neurale efférente. L'origine de cette suppression neuronale n'a pas été déterminée, mais certaines preuves suggèrent que les réductions de l'amplitude des courants entrants persistants (PIC) dans les motoneurones peuvent être importantes. Le but de la présente étude était de déterminer si l'étirement musculaire passif aigu (statique) affecte la force du PIC dans les unités motrices gastrocnémien médial (GM) et soléaire (SOL). Nous avons calculé la différence des taux de décharge instantanés au recrutement et au retrait (ΔF) pour les paires d'unités motrices en GM et SOL pendant les contractions des fléchisseurs plantaires isométriques triangulaires (20% maximum) à la fois avant et immédiatement après une période de contrôle de 5 min et immédiatement après cinq Étirements des fléchisseurs plantaires passifs d'une minute. Après étirement, il y avait une réduction significative de SOL ΔF (-25,6%; IC à 95% = -45,1 à -9,1%, p = 0,002) mais pas de GM ΔF. Ces données suggèrent que l'étirement musculaire passif peut réduire l'excitabilité intrinsèque, via les PIC, des unités motrices SOL.

Ces découvertes
(1) suggèrent que la force du PIC pourrait être réduite après un étirement passif,
(2) sont compatibles avec les diminutions post-étirement précédemment établies du SOL mais pas des amplitudes EMG GM pendant la contraction, et
(3) indiquent que des réductions de la force PIC pourraient sous-tendre la perte de force induite par l'étirement.

ÉNONCÉ SOMMAIRE Les motoneurones nécessitent un mécanisme d'amplification pour fonctionner dans les fréquences de déclenchement observées pendant le comportement moteur normal. Nous présentons ici des preuves que ce mécanisme d'amplification est réduit après un étirement musculaire passif.