Modification of gene expression in rat cardiomyocytes by linoleic and docosahexaenoic acids
Sukhinder K. Cheema Revue canadienne de physiologie et pharmacologie, 2019, 97(4): 320-327
La régulation du métabolisme des acides gras dans le cœur est essentielle à l’apparition de l’hypertrophie et de l’insuffisance cardiaques. Nous avons étudié les effets de certains acides gras sélectionnés sur l’expression de gènes jouant un rôle dans les réactions immédiates et précoces ainsi qu’inflammatoires et d’hypertrophie dans des cardiomyocytes de rats adultes. Le remodelage du cœur commence avec la régulation à la hausse des gènes immédiats et précoces pour c-fos et c-jun, suivie de la régulation à la hausse de gènes de l’inflammation comme le facteur nucléaire kappa B (NF-κB) et le facteur nucléaire des lymphocytes T activés (NFAT). À des stades plus tardifs, des gènes jouant un rôle dans les réactions d’hypertrophie comme ceux du peptide natriurétique auriculaire (ANP) ou du peptide natriurétique cérébral (BNP) sont régulés à la hausse. Nous avons exposé des cardiomyocytes de rats adultes à de l’acide palmitique (acide gras saturé), de l’acide oléique (acide gras mono-insaturé), de l’acide linoléique (acide gras polyinsaturé appartenant à la classe n-6) et à de l’acide docosahexaénoïque (acide gras polyinsaturé appartenant à la classe n-3). L’acide linoléique entraînait une augmentation plus importante de l’expression en ARNm des gènes c-fos, c-jun, NF-κB, NFAT3, ANP et BNP que l’acide palmitique et l’acide oléique.
Inversement, l’acide docosahexaénoïque entraînait une diminution de l’expression de gènes jouant un rôle dans l’hypertrophie cardiaque. Nos résultats laissent entendre que l’acide linoléique serait un inducteur puissant de l’hypertrophie cardiaque, tandis que l’acide docosahexaénoïque exercerait des effets protecteurs liés à des bienfaits sur le plan de la santé cardiaque.