Effects of macro- and micronutrients on exercise-induced hepcidin response in highly trained endurance athletes
Dylan T. Dahlquist Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2017
La carence en fer a un effet ergolytique sur la performance physique. L’inflammation induite par l’exercice physique nuit à l’absorption du fer dans le tube digestif en régulant à la hausse l’expression de l’hepcidine, la protéine régulatrice du fer. Il y a peu d’études sur le rôle des micro- et macronutriments dans l’atténuation de l’hepcidine induite par l’exercice physique. En conséquence, on examine les effets de la supplémentation postexercice en protéines, en sucres (« CHO ») et en vitamines D3 et K2 sur la réponse postexercice de l’hepcidine.
Dix cyclistes masculins très bien entraînés (âge : 26,9 ± 6,4 ans; consommation maximale d’oxygène : 67,4 ± 4,4 mL·kg–1·min–1 participent à quatre séances de vélo selon un triple plan croisé aléatoire à simple insu et avec un placebo pour contrôle. Les séances des journées expérimentales consistent en 8 min d’échauffement à 50 % de la puissance produite au consommation maximale d’oxygène, puis en 8 intervalles de 3 min à 85 % de la puissance produite au consommation maximale d’oxygène intercalés de 1,5 min d’exercice à 60 % de la puissance produite au consommation maximale d’oxygène. On prélève des échantillons de sang pré- et postexercice ainsi que 3 h après la fin de l’exercice.
Les trois boissons contiennent du CHO (75 g), des protéines (25 g) avec (« VPRO ») ou sans (« PRO ») vitamines D3 (5000 UI) et K2 (1000 μg) ou une boisson de contrôle sans calorie (« PLA »); les sujets les consomment immédiatement après le prélèvement postexercice d’un échantillon sanguin.
D’après les résultats, les boissons postexercice n’ont pas d’effets significatifs (p ≥ 0,05) sur les biomarqueurs quels qu’ils soient. On observe une augmentation significative (p < 0,05) de l’hepcidine et de l’interleukine-6 après les exercices intenses par intervalle à vélo. Le taux d’hepcidine augmente significativement (p < 0,05) depuis le début (nmol·L–1 : 9,94 ± 8,93, 14,18 ± 14,90, 10,44 ± 14,62) jusqu’à 3 h postexercice (nmol·L–1 : 22,27 ± 13,41, 25,44 ± 11,91, 22,57 ± 15,57) dans les conditions VPRO, PRO et PLA respectivement. Contrairement à notre hypothèse, la composition des boissons n’atténue pas le taux d’hepcidine postexercice chez les athlètes très bien entraînés.