Traduction de l'étude
Concentrations sériques de 25-hydroxyvitamine D et leur impact sur la mortalité toutes causes confondues dans la maladie de Parkinson : informations tirées des données de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition de 1999 à 2020 Front. Nutr., 09 août 2024 Yufei Yong
Contexte et objectif : Cette étude explore la relation entre les taux sériques de 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D] et la mortalité chez les patients atteints de la maladie de Parkinson (MP), fournissant des preuves des avantages potentiels de la supplémentation en vitamine D (VD).
Méthodes : Les patients atteints de MP ont été collectés à partir de la base de données de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) de 1999 à 2020. Ces patients ont été classés en fonction de leurs taux sériques de 25(OH)D : carence, insuffisance et suffisance. Nous avons comparé les informations démographiques et analysé les données de mortalité du National Death Index. Un modèle de spline cubique restreint a évalué l'association non linéaire entre les niveaux de 25(OH)D et la mortalité, complété par une analyse de régression multivariée de Cox. La cohérence des résultats a été vérifiée par une analyse de sous-groupe.
Résultats : L'étude a porté sur 364 patients atteints de MP : 87 (23,9 %) avec un déficit en VD, 12 1 (33,2 %) avec une insuffisance et 156 (42,9 %) avec une suffisance. Sur le plan démographique, 46,4 % étaient des hommes et 56 % avaient plus de 65 ans. Le groupe déficitaire était principalement composé d'Américains d'origine mexicaine (53,1 %), qui avaient des niveaux de revenus inférieurs, un taux de célibat plus élevé et une incidence accrue de maladies du foie. L'analyse a montré une courbe en U entre les niveaux de 25(OH)D et le risque de mortalité, le risque le plus faible étant de 78,68 nmol/L (p non linéaire = 0,007, p global = 0,008). L'analyse de Kaplan-Meier a révélé les taux de survie les plus élevés chez les patients dont les niveaux de 25(OH)D se situaient entre 75 et 100 nmol/L (p = 0,039). Par rapport à ce groupe, les patients avec des taux inférieurs à 50 nmol/L présentaient un risque de mortalité 3,52 fois plus élevé (IC à 95 % = 1,58–7,86, p = 0,002), et ceux avec des taux supérieurs à 100 nmol/L présentaient un risque 2,92 fois plus élevé (IC à 95 % = 1,06–8,05, p = 0,038). Une analyse de sous-groupe spécifique à l'âge (p = 0,009) a révélé que des taux très faibles (< 50 nmol/L) et élevés (> 100 nmol/L) augmentaient le risque de mortalité chez les patients de moins de 65 ans, tandis que des taux inférieurs à 75 nmol/L augmentaient le risque de mortalité chez les patients plus âgés.
Conclusion :
Les taux sériques de 25(OH)D sont liés de manière non linéaire à la mortalité chez les patients atteints de MP, les taux de survie optimaux étant de 75 à 100 nmol/L. Les écarts par rapport à cette plage augmentent le risque de décès.