Cuivre, zinc, fer et sélénium pour la santé du cœur?

[Nutrimuscle-Conseils]

Association Between Copper, Zinc, Iron, and Selenium Intakes and TC/HDL-C Ratio in US Adults
Xiaoyu Ma, Biological Trace Element Research volume 197, pages43–51(2020)

The trace minerals zinc, copper, iron, and selenium are essential micronutrients, and because of their antioxidant activity, they are hypothesized to improve cardiovascular health. However, their associations with different risk levels for cardiovascular diseases are less clear. Data from the National Health and Nutrition Examination Survey 2007–2014 were used. In this study, the ratio of total cholesterol to high-density lipoprotein cholesterol (TC/HDL-C) was used as a risk marker for cardiovascular disease, and a ratio ≥ 5 was considered to indicate high risk. A total of 7597 adults (3673 men and 3924 women) were included, and 15.9% of the participants had a high risk of cardiovascular disease. Using quantile regression analysis, we found the negative correlation between zinc, copper, iron, and selenium intakes and TC/HDL-C. The effects of copper and zinc were enhanced with increasing quantiles of risk levels. In addition, the difference in the associations of the trace minerals was sex-dependent. The correlation between iron and cardiovascular risk in males was stronger than those in females, while that of copper was weaker than that in females. Moreover, a significant nonlinear relationship between selenium and the TC/HDL-C ratio was only found in females, and this relationship was U-shaped.

Our findings suggest that among healthy adults in the US, zinc, copper, iron, and selenium intakes are inversely associated with cardiovascular disease risk, and the effect is enhanced with increasing quantiles of risk levels, with magnitudes differing by sex. Therefore, trace minerals may have the ability to prevent cardiovascular disease.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre les apports de cuivre, de zinc, de fer et de sélénium et le rapport TC / HDL-C chez les adultes américains
Xiaoyu Ma, Biological Trace Element Research volume 197, pages 43-51 (2020)

Les oligo-éléments zinc, cuivre, fer et sélénium sont des micronutriments essentiels et, en raison de leur activité antioxydante, ils sont supposés améliorer la santé cardiovasculaire. Cependant, leurs associations avec différents niveaux de risque de maladies cardiovasculaires sont moins claires. Les données de l'Enquête nationale sur l'examen de la santé et de la nutrition 2007-2014 ont été utilisées. Dans cette étude, le rapport du cholestérol total au cholestérol à lipoprotéines de haute densité (TC / HDL-C) a été utilisé comme marqueur de risque de maladie cardiovasculaire, et un rapport ≥ 5 a été considéré comme indiquant un risque élevé. Un total de 7597 adultes (3673 hommes et 3924 femmes) ont été inclus, et 15,9% des participants avaient un risque élevé de maladie cardiovasculaire. En utilisant une analyse de régression quantile, nous avons trouvé la corrélation négative entre les apports de zinc, de cuivre, de fer et de sélénium et TC / HDL-C. Les effets du cuivre et du zinc ont été renforcés par l'augmentation des quantiles des niveaux de risque. De plus, la différence dans les associations des oligo-éléments dépendait du sexe. La corrélation entre le fer et le risque cardiovasculaire chez les hommes était plus forte que chez les femmes, tandis que celle du cuivre était plus faible que chez les femmes. De plus, une relation non linéaire significative entre le sélénium et le rapport TC / HDL-C n'a été trouvée que chez les femmes, et cette relation était en forme de U.

Nos résultats suggèrent que chez les adultes en bonne santé aux États-Unis, les apports de zinc, de cuivre, de fer et de sélénium sont inversement associés au risque de maladie cardiovasculaire, et l'effet est accru avec l'augmentation des quantiles des niveaux de risque, avec des amplitudes différentes selon le sexe. Par conséquent, les oligo-éléments peuvent avoir la capacité de prévenir les maladies cardiovasculaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between serum copper levels and risk of cardiovascular disease: a nested case-control study in the PREDIMED trial
Carlos Muñoz-Bravo Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases July 16, 2023
Highlights
• First study conducted in men and women from a southern European country.
• Serum copper was associated with an increased risk of cardiovascular disease in men.
• An inverse association was observed between fruit and fish consumption and serum copper levels.

Background and Aim
Certain trace elements have been associated with increased cardiovascular risk. The aim of this study was to evaluate the association between serum copper (S-Cu) levels and the risk of a first event of cardiovascular disease (CVD) in a population of older adults with high cardiovascular risk.
Methods and Results
We conducted a case-control study nested within the PREDIMED trial. During a median follow-up of 4.8 years, a total of 207 incident cases diagnosed with CVD were matched for sex, age, and intervention group with 436 controls. Personal interviews, reviews of medical records, and validated questionnaires were used to assess known CVD risk factors. Biological serum samples were collected annually. Inductively coupled plasma mass spectrometry analysis was used to determine S-Cu levels. Adjusted odds ratios were calculated using multivariate conditional logistic regression models. All participants had S-Cu levels within the reference values, 750 μg/L to 1450 μg/L. Among men, but not among women, the mean S-Cu concentration was higher in cases 1014.1 μg/L than in controls 959.3 μg/L; (p = 0.004). In men, the multivariable-adjusted odds ratio for CVD was 2.36 (95% CI 1.07–5.20 for the comparison of the highest vs. the lowest quartile; p for trend = 0.02), in women, it was 0.43 (95% CI 0.11–1.70; p for trend = 0.165).
Conclusion
In older Spanish men with high cardiovascular risk, a significant association was observed between high S-Cu levels, but still within the reference values, and an increased risk of a first event of CVD. Our findings suggest a sex difference in CVD risk and S-Cu levels. To confirm this relationship and to analyse the differences observed between men and women, further studies are needed.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre les taux sériques de cuivre et le risque de maladies cardiovasculaires : une étude cas-témoin nichée dans l'essai PREDIMED
Carlos Muñoz-Bravo Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires 16 juillet 2023
Points forts
• Première étude menée chez des hommes et des femmes d'un pays du sud de l'Europe.
• Le cuivre sérique était associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire chez les hommes.
• Une association inverse a été observée entre la consommation de fruits et de poisson et les niveaux de cuivre sérique.

Contexte et objectif
Certains oligo-éléments ont été associés à un risque cardiovasculaire accru. Le but de cette étude était d'évaluer l'association entre les taux sériques de cuivre (S-Cu) et le risque d'un premier événement de maladie cardiovasculaire (MCV) dans une population de personnes âgées à haut risque cardiovasculaire
.
Méthodes et résultats
Nous avons mené une étude cas-témoin nichée dans l'essai PREDIMED. Au cours d'un suivi médian de 4,8 ans, un total de 207 cas incidents diagnostiqués avec une MCV ont été appariés pour le sexe, l'âge et le groupe d'intervention avec 436 témoins. Des entretiens personnels, des examens de dossiers médicaux et des questionnaires validés ont été utilisés pour évaluer les facteurs de risque connus de MCV. Des échantillons de sérum biologique ont été prélevés annuellement. L'analyse par spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif a été utilisée pour déterminer les niveaux de S-Cu. Les rapports de cotes ajustés ont été calculés à l'aide de modèles de régression logistique conditionnelle multivariés. Tous les participants avaient des niveaux de S-Cu dans les valeurs de référence, de 750 μg/L à 1450 μg/L. Chez les hommes, mais pas chez les femmes, la concentration moyenne de S-Cu était plus élevée chez les cas 1014,1 μg/L que chez les témoins 959,3 μg/L ; (p = 0,004). Chez les hommes, l'odds ratio ajusté à plusieurs variables pour les maladies cardiovasculaires était de 2,36 (IC à 95 % 1,07-5,20 pour la comparaison du quartile le plus élevé par rapport au quartile le plus bas ; p pour la tendance = 0,02), chez les femmes, il était de 0,43 (IC à 95 % 0,11 –1,70 ; p pour la tendance = 0,165).

Conclusion
Chez les hommes espagnols plus âgés présentant un risque cardiovasculaire élevé, une association significative a été observée entre des niveaux élevés de S-Cu, mais toujours dans les valeurs de référence, et un risque accru d'un premier événement de MCV. Nos résultats suggèrent une différence entre les sexes dans le risque de MCV et les niveaux de S-Cu. Pour confirmer cette relation et analyser les différences observées entre les hommes et les femmes, des études complémentaires sont nécessaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Zinc supplementation and cardiovascular disease risk factors: A GRADE-assessed systematic review and dose-response meta-analysis
Matin Nazari Journal of Trace Elements in Medicine and Biology Volume 79, September 2023, 127244

Background and objective
A deficit in zinc has been related to a higher probability of developing cardiovascular diseases (CVDs). The anti-inflammatory and anti-oxidative capabilities of zinc may have a wide range of therapeutic impacts on CVDs. We conducted a comprehensive systematic review and meta-analysis of the possible impacts that zinc supplementation may have on the risk factors associated with CVDs.

Methods
To identify eligible randomized clinical trials (RCTs) evaluating the effects of zinc supplementation on CVDs risk factors, electronic databases including PubMed, Web of Science, and Scopus were systematically searched up to January 2023. The heterogeneity of trials was checked using the I2 statistic. According to the heterogeneity tests, random effects models were estimated and pooled data were defined as the weighted mean difference (WMD) with a 95% confidence interval (CI).

Results
Of 23165 initial records, 75 studies that met inclusion criteria were analyzed in this meta-analysis. The pooled findings indicated the significant lowering effects of zinc supplementation on triglycerides (TG), total cholesterol (TC), fasting blood glucose (FBG), Hemoglobin A1C (HbA1C), Homeostatic Model Assessment for Insulin Resistance (HOMA-IR), C-reactive protein (CRP), interleukin-6 (IL-6), Tumor necrosis factor-α (TNF-α), nitric oxide (NO), malondialdehyde (MDA), total antioxidant capacity (TAC), and glutathione (GSH), with no noticeable effects on low-density lipoprotein (LDL), high-density lipoprotein (HDL), insulin, systolic blood pressure (SBP), diastolic blood pressure (DBP), aspartate transaminase (AST), and Alanine aminotransferase (ALT).

Conclusion
Overall, zinc supplementation may boost recognized coronary risk factors that contribute to the development of CVDs. Future research should be conducted to bolster our results.

Conclusion
In conclusion, zinc supplementation was associated with an improved glycemic profile by decreasing FBG, HbA1c, and HOMA-IR. Moreover, zinc supplementation resulted in a decrease in TG and TC. The hypolipidemic effects (TG, and TC decrements) of this compound were demonstrated in patients with dyslipidemia (TG > 150 mg/dL; TC > 200 mg/dL). We also found decreases in CRP, IL-6, TNF-α, MDA, and NO and increases in TAC, and GSH which show the favorable anti-inflammatory and anti-oxidative effects

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en zinc et facteurs de risque de maladies cardiovasculaires : une revue systématique évaluée par GRADE et une méta-analyse dose-réponse
Matin Nazari Journal of Trace Elements in Medicine and Biology Volume 79, septembre 2023, 127244

Contexte et objectif
Un déficit en zinc a été associé à une probabilité plus élevée de développer des maladies cardiovasculaires (MCV). Les capacités anti-inflammatoires et anti-oxydantes du zinc peuvent avoir un large éventail d'impacts thérapeutiques sur les maladies cardiovasculaires. Nous avons effectué une revue systématique complète et une méta-analyse des impacts possibles que la supplémentation en zinc peut avoir sur les facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires.

Méthodes
Pour identifier les essais cliniques randomisés (ECR) éligibles évaluant les effets de la supplémentation en zinc sur les facteurs de risque de MCV, des bases de données électroniques, notamment PubMed, Web of Science et Scopus, ont été systématiquement consultées jusqu'en janvier 2023. L'hétérogénéité des essais a été vérifiée à l'aide de la statistique I2. Selon les tests d'hétérogénéité, des modèles à effets aléatoires ont été estimés et les données regroupées ont été définies comme la différence moyenne pondérée (DMP) avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %.

Résultats
Sur 23165 enregistrements initiaux, 75 études qui répondaient aux critères d'inclusion ont été analysées dans cette méta-analyse. Les résultats regroupés ont indiqué les effets de réduction significatifs de la supplémentation en zinc sur les triglycérides (TG), le cholestérol total (TC), la glycémie à jeun (FBG), l'hémoglobine A1C (HbA1C), l'évaluation du modèle homéostatique pour la résistance à l'insuline (HOMA-IR), le C- protéine réactive (CRP), interleukine-6 (IL-6), facteur de nécrose tumorale-α (TNF-α), oxyde nitrique (NO), malondialdéhyde (MDA), capacité antioxydante totale (TAC) et glutathion (GSH), sans effet notable sur les lipoprotéines de basse densité (LDL), les lipoprotéines de haute densité (HDL), l'insuline, la pression artérielle systolique (PAS), la pression artérielle diastolique (PAD), l'aspartate transaminase (AST) et l'alanine aminotransférase (ALT).

Conclusion
Dans l'ensemble, la supplémentation en zinc peut stimuler les facteurs de risque coronariens reconnus qui contribuent au développement des maladies cardiovasculaires. Des recherches futures devraient être menées pour étayer nos résultats.

Conclusion
En conclusion, la supplémentation en zinc était associée à une amélioration du profil glycémique en diminuant FBG, HbA1c et HOMA-IR. De plus, la supplémentation en zinc a entraîné une diminution des TG et des TC. Les effets hypolipidémiques (décréments de TG et de TC) de ce composé ont été démontrés chez des patients atteints de dyslipidémie (TG > 150 mg/dL ; TC > 200 mg/dL). Nous avons également constaté des diminutions de la CRP, de l'IL-6, du TNF-α, du MDA et du NO et des augmentations du TAC et du GSH qui montrent les effets anti-inflammatoires et anti-oxydants favorables.

[Nutrimuscle-Conseils]

A national cross-sectional analysis of dietary copper intake and abdominal aortic calcification in the US adults: NHANES 2013–2014
Yubo Liu Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases: October 2023 (Volume 33, Issue 10)

Highlights
• High dietary copper intake was associated with a lower incidence of abdominal aortic calcification (AAC).
• Supplemental copper intake and serum copper levels were not associated with AAC.
• Increasing dietary copper intake, rather than copper supplements, could be a potential strategy to lower the incidence of AAC.

Background and aims
Copper is an essential dietary element with a crucial role in physiological regulation. However, the relationship between dietary copper intake and abdominal aortic calcification (AAC) remains uncertain.
Methods and results
This study encompassed a cohort of 2535 adults aged over 40 years, derived from the National Health and Nutrition Examination Survey 2013–2014. Dietary copper intake from both food sources and supplements was assessed through two 24-h dietary recall interviews. AAC was measured by dual-energy X-ray absorptiometry and classified into 3 groups using the Kauppila score system. Multivariable logistic regression models were constructed to evaluate the association between dietary copper intake and AAC.
Among the participants, a total of 771 individuals (30.4%) were diagnosed with AAC, of which 239 (9.4%) exhibited severe AAC. Higher dietary copper intake was significantly associated with a lower incidence of severe AAC. Specifically, for each 1 mg/day increase in dietary copper intake, the incidence of severe AAC decreased by 38% (odds ratios [OR] 0.62, 95% confidence intervals [CI] 0.39–0.98) after adjustment for relevant covariates. Moreover, individuals in the third tertile of copper intake had a 37% lower incidence of AAC compared to those in the first tertile [OR 0.63, 95% CI (0.43–0.95)]. However, no significant associations were found between supplemental copper intake or serum copper levels and AAC.
Conclusions
This study demonstrates that lower dietary copper intake, rather than serum copper levels or supplement copper intake, is significantly associated with a higher prevalence of AAC in adults ≥40 years old in the United States.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une analyse transversale nationale de l'apport alimentaire en cuivre et de la calcification de l'aorte abdominale chez les adultes américains : NHANES 2013-2014
Yubo Liu Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires : octobre 2023 (Volume 33, Numéro 10)

Points forts
• Un apport alimentaire élevé en cuivre était associé à une incidence plus faible de calcification de l'aorte abdominale (CAA).
• L'apport supplémentaire en cuivre et les taux sériques de cuivre n'étaient pas associés à la CAA.
• L'augmentation de l'apport alimentaire en cuivre, plutôt que des suppléments de cuivre, pourrait constituer une stratégie potentielle pour réduire l'incidence de la CAA.

Contexte et objectifs
Le cuivre est un élément alimentaire essentiel qui joue un rôle crucial dans la régulation physiologique. Cependant, la relation entre l’apport alimentaire en cuivre et la calcification de l’aorte abdominale (CAA) reste incertaine.
Méthodes et résultats
Cette étude a porté sur une cohorte de 2 535 adultes âgés de plus de 40 ans, issue de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition 2013-2014. L'apport alimentaire en cuivre provenant de sources alimentaires et de suppléments a été évalué au moyen de deux entretiens de rappel alimentaire de 24 heures. L'AAC a été mesurée par absorptiométrie à rayons X double énergie et classée en 3 groupes à l'aide du système de score Kauppila. Des modèles de régression logistique multivariée ont été construits pour évaluer l'association entre l'apport alimentaire en cuivre et l'AAC.
Parmi les participants, un total de 771 personnes (30,4 %) ont reçu un diagnostic de CAA, dont 239 (9,4 %) présentaient une CAA sévère. Un apport alimentaire plus élevé en cuivre était significativement associé à une incidence plus faible de CAA sévère. Plus précisément, pour chaque augmentation de 1 mg/jour de l'apport alimentaire en cuivre, l'incidence des CAA sévères a diminué de 38 % (rapports de cotes [RC] 0,62, intervalles de confiance [IC] à 95 % 0,39-0,98) après ajustement pour les covariables pertinentes. De plus, les individus du troisième tertile de consommation de cuivre présentaient une incidence d'AAC 37 % inférieure à celles du premier tertile [OR 0,63, IC à 95 % (0,43-0,95)]. Cependant, aucune association significative n’a été trouvée entre l’apport supplémentaire en cuivre ou les taux sériques de cuivre et l’AAC.
Conclusions
Cette étude démontre qu'un apport alimentaire plus faible en cuivre, plutôt que des taux sériques de cuivre ou un apport supplémentaire en cuivre, est significativement associé à une prévalence plus élevée d'AAC chez les adultes de ≥ 40 ans aux États-Unis.

[Nutrimuscle-Conseils]

High Copper Intake Is Associated with Decreased Likelihood of Abdominal Aortic Calcification in Middle-Aged and Older US Adults
Biological Trace Element Research Volume 202, pages 1390–1400, (2024)

The purpose of our study was primarily to investigate the relationship between dietary copper intake and abdominal aortic calcification (AAC) in US adults. We used data from the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2013–2014 for our analysis. Multivariate linear regression analysis was used to explore the relationship between copper intake and AAC scores. We also used multivariate logistic regression analysis to explore the association between copper intake and the risk of AAC and severe AAC. We also examined whether there was a nonlinear relationship between copper intake and AAC scores and risk of AAC and severe AAC using restricted cubic splines (RCS) analysis. In addition, we also performed subgroup analysis and interaction tests. A total of 2897 participants were recruited in this study. The mean AAC score of the participants was 1.46 ± 0.11, and the prevalence of AAC and severe AAC among the participants was 28.53% and 7.68%, respectively. In the fully adjusted model, a negative association of copper intake with AAC scores (β =  − 0.16, 95%CI: − 0.49 ~ 0.17) and the risk of AAC (OR = 0.85, 95% CI: 0.61–1.19) and severe AAC (OR = 0.82, 95% CI: 0.49–1.38) was observed. Compared to participants in the lowest tertile of copper intake, participants in the highest tertile of copper intake had a 0.37-unit decrease in mean AAC score (β =  − 0.37, 95% CI: − 0.90–0.15) and a significant 38% and 22% decrease in risk of AAC (OR = 0.62, 95% CI: 0.41–0.95) and severe AAC (OR = 0.78, 95% CI: 0.34 − 1.77), respectively. The results of subgroup analyses and interaction tests suggested no significant differences in AAC scores and AAC risk between the different strata. In contrast, the risk of severe AAC was significantly dependent on the patients’ diabetes status. Increased copper intake was associated with decreased AAC scores and decreased likelihood of AAC and severe AAC.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un apport élevé en cuivre est associé à une diminution du risque de calcification de l'aorte abdominale chez les adultes américains d'âge moyen et plus âgés
Recherche sur les éléments traces biologiques Volume 202, pages 1390-1400, (2024)

Le but de notre étude était principalement d'étudier la relation entre l'apport alimentaire en cuivre et la calcification de l'aorte abdominale (CAA) chez les adultes américains. Nous avons utilisé les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) 2013-2014 pour notre analyse. Une analyse de régression linéaire multivariée a été utilisée pour explorer la relation entre la consommation de cuivre et les scores AAC. Nous avons également utilisé une analyse de régression logistique multivariée pour explorer l'association entre la consommation de cuivre et le risque d'AAC et d'AAC sévère. Nous avons également examiné s'il existait une relation non linéaire entre l'apport en cuivre et les scores d'AAC et le risque d'AAC et d'AAC sévère à l'aide d'une analyse de splines cubiques restreintes (RCS). De plus, nous avons également effectué des analyses de sous-groupes et des tests d'interaction. Au total, 2 897 participants ont été recrutés dans cette étude. Le score AAC moyen des participants était de 1,46 ± 0,11, et la prévalence de l'AAC et de l'AAC sévère parmi les participants était de 28,53 % et 7,68 %, respectivement. Dans le modèle entièrement ajusté, une association négative entre l'apport en cuivre et les scores d'AAC (β =  − 0,16, IC à 95 % : − 0,49 ~ 0,17) et le risque d'AAC (OR = 0,85, IC à 95 % : 0,61–1,19) et de maladies graves. Une AAC (OR = 0,82, IC à 95 % : 0,49–1,38) a été observée. Comparés aux participants du tertile d'apport en cuivre le plus faible, les participants du tertile d'apport en cuivre le plus élevé ont présenté une diminution de 0,37 unité du score AAC moyen (β =  − 0,37, IC à 95 % : − 0,90–0,15) et une diminution significative de 38 % et Diminution de 22 % du risque de CAA (OR = 0,62, IC à 95 % : 0,41–0,95) et de CAA sévère (OR = 0,78, IC à 95 % : 0,34 − 1,77), respectivement. Les résultats des analyses de sous-groupes et des tests d'interaction n'ont suggéré aucune différence significative dans les scores AAC et le risque AAC entre les différentes strates. En revanche, le risque de CAA sévère dépendait de manière significative du statut diabétique des patients. Une consommation accrue de cuivre était associée à une diminution des scores d'AAC et à une diminution de la probabilité d'AAC et d'AAC sévère.