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Doutes sur les bénéfices d'une supplémentation en vitamine D

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Doutes sur les bénéfices d'une supplémentation en vitamine D

Messagepar Gilles » 26 Jan 2014 06:35

The effect of vitamin D supplementation on skeletal, vascular, or cancer outcomes: a trial sequential meta-analysis
M.J. Bolland, A. Grey, G.D. Gamble, I.R. Reid
The Lancet Diabetes & Endocrinology, 24 Jan. 2014

Background Vitamin D insufficiency is associated with many disorders, leading to calls for widespread supplementation. Some investigators suggest that more clinical trials to test the effect of vitamin D on disorders are needed.

Methods We did a trial sequential meta-analysis of existing randomised controlled trials of vitamin D supplements, with or without calcium, to investigate the possible effect of future trials on current knowledge. We estimated the effects of vitamin D supplementation on myocardial infarction or ischaemic heart disease, stroke or cerebrovascular disease, cancer, total fracture, hip fracture, and mortality in trial sequential analyses using a risk reduction threshold of 5% for mortality and 15% for other endpoints.

Findings The effect estimate for vitamin D supplementation with or without calcium for myocardial infarction or ischaemic heart disease (nine trials, 48 647 patients), stroke or cerebrovascular disease (eight trials 46 431 patients), cancer (seven trials, 48 167 patients), and total fracture (22 trials, 76 497 patients) lay within the futility boundary, indicating that vitamin D supplementation does not alter the relative risk of any of these endpoints by 15% or more. Vitamin D supplementation alone did not reduce hip fracture by 15% or more (12 trials, 27 834 patients). Vitamin D co-administered with calcium reduced hip fracture in institutionalised individuals (two trials, 3853 patients) but did not alter the relative risk of hip fracture by 15% or more in community-dwelling individuals (seven trials, 46 237 patients). There is uncertainty as to whether vitamin D with or without calcium reduces the risk of death (38 trials, 81 173).

Interpretation Our findings suggest that vitamin D supplementation with or without calcium does not reduce skeletal or non-skeletal outcomes in unselected community-dwelling individuals by more than 15%. Future trials with similar designs are unlikely to alter these conclusions.

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Gilles
 
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Messagepar Gilles » 26 Jan 2014 06:42

Vitamin D status and ill health: a systematic review.
P. Autier, M. Boniol, C. Pizot, P. Mullie.
The Lancet Diabetes & Endocrinology, Jan. 2014

Summary

Low serum concentrations of 25-hydroxyvitamin D (25[OH]D) have been associated with many non-skeletal disorders. However, whether low 25(OH)D is the cause or result of ill health is not known. We did a systematic search of prospective and intervention studies that assessed the effect of 25(OH)D concentrations on non-skeletal health outcomes in individuals aged 18 years or older. We identified 290 prospective cohort studies (279 on disease occurrence or mortality, and 11 on cancer characteristics or survival), and 172 randomised trials of major health outcomes and of physiological parameters related to disease risk or inflammatory status. Investigators of most prospective studies reported moderate to strong inverse associations between 25(OH)D concentrations and cardiovascular diseases, serum lipid concentrations, inflammation, glucose metabolism disorders, weight gain, infectious diseases, multiple sclerosis, mood disorders, declining cognitive function, impaired physical functioning, and all-cause mortality. High 25(OH)D concentrations were not associated with a lower risk of cancer, except colorectal cancer. Results from intervention studies did not show an effect of vitamin D supplementation on disease occurrence, including colorectal cancer. In 34 intervention studies including 2805 individuals with mean 25(OH)D concentration lower than 50 nmol/L at baseline supplementation with 50 μg per day or more did not show better results. Supplementation in elderly people (mainly women) with 20 μg vitamin D per day seemed to slightly reduce all-cause mortality. The discrepancy between observational and intervention studies suggests that low 25(OH)D is a marker of ill health. Inflammatory processes involved in disease occurrence and clinical course would reduce 25(OH)D, which would explain why low vitamin D status is reported in a wide range of disorders. In elderly people, restoration of vitamin D deficits due to ageing and lifestyle changes induced by ill health could explain why low-dose supplementation leads to slight gains in survival.

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Gilles
 
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Messagepar Gilles » 26 Jan 2014 06:50

Reprise de ces études :

Prendre de la vitamine D est rarement justifié
24 janvier 2014

Une supplémentation en vitamine D chez l'adulte aurait une efficacité extrêmement limitée pour la prévention des maladies cardiovasculaires, des cancers ou des fractures, mais également du diabète ou de la maladie de Parkinson, selon deux synthèses d’études scientifiques publiées the Lancet Diabetes & Endocrinology en janvier. Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, l’apport externe en vitamine D conserve toutefois son intérêt pour la prévention ou le traitement d’autres maladies, au premier rang desquelles la sclérose en plaques.

La vitamine D, cette célèbre inconnue...

Certaines pathologies sont associées à une faible concentration de vitamine D dans le sang. Mais ce déficit est-il la cause, ou la c0nséquence de ces différentes maladies ? Une supplémentation en vitamine D permettrait-elle de prévenir efficacement certaines d’entre elles ?

(...)

La supplémentation, inutile dans de nombreux cas

En 2013, des chercheurs néo-zélandais ont analysé les résultats d’une quarantaine d’essais cliniques contrôlés rigoureux pour la prévention de certaines pathologies chez l'adulte : fractures, maladies cardiaques ischémiques, infarctus du myocarde, maladies cérébro-vasculaires, accidents vasculaires cérébraux, cancers.

L’objectif de cette méta-analyse, était précisément d’identifier les pathologies pour lesquelles une supplémentation en vitamine D entraînait une diminution de son risque d’apparition "d’au moins 15%" par rapport à la population générale (voir encadré). Les chercheurs ont également cherché à détecter une réduction du risque de mortalité "d’au moins 5%". Leurs résultats ont été publiés le 24 janvier 2014 dans the Lancet Diabetes & Endocrinology.

Inefficace pour la prévention des maladies cardiaques, cérébro-vasculaires et des cancers Conclusion de ces chercheurs : un apport complémentaire en vitamine D (ou en vitamine D + calcium) n'apporte pas de bénéfice notable le risque d’apparition des infarctus du myocarde ou de maladie cardiaque ischémique (au vu de neuf essais portant sur 48.647 patients ), ni celui d’accident vasculaire cérébral ou de maladie cérébro-vasculaire (huit essais, 46.431 patients) et de cancer (sept essais, 48.167 patients).

Inefficace pour la prévention des maladies osseuses… excepté en maison de retraite Selon la méta-analyse néo-zélandaise de 2014, l'apport en vitamine D (ou en vitamine D + calcium) n'apporte pas non plus de bénéfice notable de "fractures complètes" (22 essais, 76.497 patients). La synthèse des résultats de 12 essais (portant 27.834 patients) révèle par ailleurs qu’une supplémentation en vitamine D seule ne réduit pas les risques de fracture de hanche, tout au moins pas de façon significative.

Même administrée avec du calcium, l’hormone ne réduit pas non plus clairement le risque de ce type de fracture chez les personnes âgées "ne vivant pas en maison de retraite". En revanche, ce double apport semble entraîner une nette réduction du risque de fracture de la hanche chez les résidents de maisons de retraites (par rapport aux résidents des mêmes institutions, non supplémentés).

Plus généralement, la supplémentation en vitamine D, seule ou avec calcium, n’apparaît pas clairement réduire le risque de décès, toutes causes confondues, au terme de 38 essais portant sur 81.173 personnes.

"Compte tenu de ces résultats, il est peu justifié de prescrire de la vitamine D pour prévenir les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer ou les fractures", ont conclu les chercheurs néo-zélandais.

Cause ou c0nséquence ?

Une autre méta-analyse, réalisée par une équipe franco-lyonnaise et publiée fin 2013 dans Lancet Diabetes & Endocrinology, aboutissait à des conclusions similaires pour une large gamme d’affections. Selon ses auteurs, qui ont épluché les résultats de 290 essais cliniques internationaux, ni le cancer, ni les maladies cardiovasculaires, ni le diabète, la maladie de Parkinson ne peuvent pas être prévenues par la supplémentation en vitamine D.

Pour Philippe Autier, qui a coordonné ces travaux, "le vieillissement et les processus inflammatoires impliqués dans la survenue et l'évolution de ces maladies entrainent une réduction les concentrations [de cette hormone]".

"La diminution des taux de vitamine D constitue un marqueur de détérioration de la santé [pour un grand nombre de maladie]", mais n’en sont "clairement pas" la cause.

La carence en vitamine D, facteur d'apparition avéré de la sclérose en plaque

Les personnes atteintes d'une sclérose en plaques présentent des déficits en vitamine D. Ce n'est que récemment, en 2006, que l'on a démontré que cette carence n'était pas simplement une c0nséquence de la maladie - ou simplement corrélée à un autre facteur physiologique associé à l'exposition solaire.

(...)

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Gilles
 
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Messagepar Gaston » 26 Jan 2014 15:00

C'est dommage qu'ils ne donnent aucune info sur les protocoles expérimentaux, surtout les quantités, car s'ils se sont limités aux AJR français, peu de chance d'avoir des résultats ...
Gaston
 
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Messagepar Gaston » 26 Jan 2014 15:05

Gaston a écrit:C'est dommage qu'ils ne donnent aucune info sur les protocoles expérimentaux, surtout les quantités, car s'ils se sont limités aux AJR français, peu de chance d'avoir des résultats ...


Pardon, dans la 2ème étude ils précisent 20 microgramme par jour soit 800UI, c'est pas énorme.
Gaston
 
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