Effet du cannabis à long terme sur le cerveau ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Long-Term Cannabis Use and Cognitive Reserves and Hippocampal Volume in Midlife
Madeline H. Meier American Journal of Psychiatry 2022

Objective:
Cannabis use is increasing among midlife and older adults. This study tested the hypotheses that long-term cannabis use is associated with cognitive deficits and smaller hippocampal volume in midlife, which is important because midlife cognitive deficits and smaller hippocampal volume are risk factors for dementia.

Methods:
Participants are members of a representative cohort of 1,037 individuals born in Dunedin, New Zealand, in 1972–1973 and followed to age 45, with 94% retention. Cannabis use and dependence were assessed at ages 18, 21, 26, 32, 38, and 45. IQ was assessed at ages 7, 9, 11, and 45. Specific neuropsychological functions and hippocampal volume were assessed at age 45.

Results:
Long-term cannabis users showed IQ decline from childhood to midlife (mean=−5.5 IQ points), poorer learning and processing speed relative to their childhood IQ, and informant-reported memory and attention problems. These deficits were specific to long-term cannabis users because they were either not present or were smaller among long-term tobacco users, long-term alcohol users, midlife recreational cannabis users, and cannabis quitters. Cognitive deficits among long-term cannabis users could not be explained by persistent tobacco, alcohol, or other illicit drug use, childhood socioeconomic status, low childhood self-control, or family history of substance dependence. Long-term cannabis users showed smaller hippocampal volume, but smaller hippocampal volume did not statistically mediate cannabis-related cognitive deficits.

Conclusions:
Long-term cannabis users showed cognitive deficits and smaller hippocampal volume in midlife. Research is needed to ascertain whether long-term cannabis users show elevated rates of dementia in later life.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de cannabis à long terme et réserves cognitives et volume de l'hippocampe dans la quarantaine
Madeline H. Meier Journal américain de psychiatrie 2022

Objectif:
La consommation de cannabis augmente chez les personnes d'âge moyen et les personnes âgées. Cette étude a testé les hypothèses selon lesquelles la consommation de cannabis à long terme est associée à des déficits cognitifs et à un volume hippocampique plus petit au milieu de la vie, ce qui est important car les déficits cognitifs au milieu de la vie et le volume hippocampique plus petit sont des facteurs de risque de démence.

Méthodes :
Les participants sont membres d'une cohorte représentative de 1 037 personnes nées à Dunedin, en Nouvelle-Zélande, en 1972-1973 et suivies jusqu'à 45 ans, avec une rétention de 94 %. La consommation et la dépendance au cannabis ont été évaluées à 18, 21, 26, 32, 38 et 45 ans. Le QI a été évalué à 7, 9, 11 et 45 ans. Les fonctions neuropsychologiques spécifiques et le volume de l'hippocampe ont été évalués à 45 ans.

Résultats:
Les consommateurs de cannabis à long terme ont montré une baisse du QI de l'enfance à la quarantaine (moyenne = -5,5 points de QI), une vitesse d'apprentissage et de traitement plus faible par rapport à leur QI d'enfance et des problèmes de mémoire et d'attention signalés par les informateurs. Ces déficits étaient spécifiques aux consommateurs de cannabis à long terme parce qu'ils n'étaient pas présents ou étaient plus faibles chez les consommateurs de tabac à long terme, les consommateurs d'alcool à long terme, les consommateurs de cannabis récréatifs d'âge moyen et les personnes qui abandonnent le cannabis. Les déficits cognitifs chez les consommateurs de cannabis à long terme ne pouvaient pas être expliqués par une consommation persistante de tabac, d'alcool ou d'autres drogues illicites, le statut socio-économique de l'enfance, une faible maîtrise de soi durant l'enfance ou des antécédents familiaux de dépendance à une substance. Les consommateurs de cannabis à long terme ont montré un volume d'hippocampe plus petit, mais un volume d'hippocampe plus petit n'a pas statistiquement médiatisé les déficits cognitifs liés au cannabis.

Conclusion :
Les consommateurs de cannabis à long terme ont montré des déficits cognitifs et un volume hippocampique plus petit au milieu de la vie. Des recherches sont nécessaires pour déterminer si les consommateurs de cannabis à long terme présentent des taux élevés de démence plus tard dans la vie.

[Nutrimuscle-Conseils]

Key insights into cannabis-cancer pathobiology and genotoxicity
Albert Stuart Reece Addiction Biology 13 November 2024

Whilst mitochondrial inhibition and micronuclear fragmentation are well established features of the cannabis literature mitochondrial stress and dysfunction has recently been shown to be a powerful and direct driver of micronucleus formation and chromosomal breakage by multiple mechanisms. In turn genotoxic damage can be expected to be expressed as increased rates of cancer, congenital anomalies and aging; pathologies which are increasingly observed in modern continent-wide studies. Whilst cannabinoid genotoxicity has long been essentially overlooked it may in fact be all around us through the rapid induction of aging of eggs, sperm, zygotes, foetus and adult organisms with many lines of evidence demonstrating transgenerational impacts. Indeed this multigenerational dimension of cannabinoid genotoxicity reframes the discussion of cannabis legalization within the absolute imperative to protect the genomic and epigenomic integrity of multiple generations to come.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Informations clés sur la pathobiologie et la génotoxicité du cannabis et du cancer
Albert Stuart Reece Addiction Biology 13 novembre 2024

Alors que l'inhibition mitochondriale et la fragmentation micronucléaire sont des caractéristiques bien établies de la littérature sur le cannabis, le stress et le dysfonctionnement mitochondrial se sont récemment révélés être un moteur puissant et direct de la formation de micronoyaux et de la rupture chromosomique par de multiples mécanismes. À leur tour, les dommages génotoxiques peuvent se traduire par une augmentation des taux de cancer, d'anomalies congénitales et de vieillissement, pathologies qui sont de plus en plus observées dans les études modernes à l'échelle du continent. Alors que la génotoxicité des cannabinoïdes a longtemps été essentiellement négligée, elle pourrait en fait être partout autour de nous par l'induction rapide du vieillissement des ovules, des spermatozoïdes, des zygotes, des fœtus et des organismes adultes, avec de nombreuses preuves démontrant des impacts transgénérationnels. En effet, cette dimension multigénérationnelle de la génotoxicité des cannabinoïdes recadre la discussion sur la légalisation du cannabis dans le cadre de l’impératif absolu de protéger l’intégrité génomique et épigénomique des multiples générations à venir.