Sex differences in associations between insulin resistance, heart rate variability, and arterial stiffness in healthy women and men: a physiology study
Luke Anthony Rannelli Revue canadienne de physiologie et pharmacologie, 2017, 95(4): 349-355
Le diabète expose les femmes à un risque cardiovasculaire plus élevé que chez les hommes. On ne sait pas si le risque qu’entraîne la résistance à l’insuline s’applique aussi à la population en bonne santé. Chez 48 sujets en bonne santé (56 % de femmes), nous avons effectué les mesures de résistance à l’insuline suivantes : taux d’insuline à jeun, indice HOMA (pour « homeostatic model assessment »), taux d’hémoglobine glyquée, indice QUICKI (pour « quantitative insulin sensitivity check index »), glycémie. Nous avons calculé la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) à l’aide de l’analyse spectrale de puissance et établi la rigidité artérielle à l’aide de la tonométrie d’aplanation, une technique non effractive. Les deux mesures ont été effectuées au début de l’étude et en réaction à une perfusion d’angiotensine II.
Chez la femme, nous avons observé une tendance non significative sur le plan statistique vers une augmentation de la résistance à l’insuline associée à une réaction en matière de VFC (non favorable dans l’ensemble), ainsi qu’à une augmentation de la rigidité artérielle en réaction à l’agent stressant, tandis que nous avons observé des réactions opposées chez l’homme. L’association de la résistance à l’insuline avec le profil cardiovasculaire physiologique est très différente entre les hommes et les femmes en bonne santé. Il serait judicieux d’effectuer plus d’études portant sur les différences entre les sexes en matière de physiopathologie de la résistance à l’insuline dans les maladies cardiovasculaires.