Performance en course dans une ville chronométrée et composition du corps: une étude transversale sur plus de 3000 coureurs
François R. Herrmann j.nut.2018.10.022
POINTS FORTS
• La vitesse de course est associée négativement à l'indice de masse corporelle et à l'indice de masse grasse.
• Un indice de masse élevé sans graisse semble être bénéfique pour la vitesse de course chez les femmes, mais néfaste pour les hommes.
• La composition corporelle est un meilleur prédicteur des performances de course que l'indice de masse corporelle.
Objectif
: L'importance de la composition corporelle pour la performance en course à pied n'est pas claire dans la population générale. Cette étude vise à évaluer si la composition corporelle influence la vitesse de course et si elle est un meilleur prédicteur de la vitesse de course que l'indice de masse corporelle.
Méthodes et procédures de recherche
: Nous avons considéré toutes les personnes ayant subi pour la première fois une mesure de la composition corporelle par analyse d'impédance bioélectrique entre 1999 et 2016, avant un cycle programmé annuel à Genève. Les distances et les temps de course ont été convertis en vitesse moyenne (km / h). La composition corporelle a été exprimée en quartiles spécifiques au sexe, le quartile 1 (valeurs les plus basses) constituant le quartile de référence. Les relations entre vitesse et indice de masse corporelle ou composition corporelle ont été analysées par régression linéaire multivariée.
Résultats
: L'étude comprenait 1353 femmes (38,2 ± 12,1 ans) et 1771 hommes (39,6 ± 12,1 ans). Les régressions multivariées ont montré que plus le quartile d'indice de masse grasse (FMI) était élevé, plus la vitesse de défilement était faible chez les femmes et les hommes (tous p <0,001). Chez les hommes, un indice de masse sans graisse (FFMI) dans le quartile 4 (> 20 kg / m 2 ) était associé à une mauvaise performance de course (r -0,50, p <0,001), tandis que chez les femmes, un FFMI dans le quartile 2 ou 3 (15-16,4 kg / m 2 ) était associé à une vitesse de déplacement supérieure (r 0,23, p = 0,04 et r 0,28, p = 0,01, respectivement). La composition corporelle prédit mieux la vitesse que l'indice de masse corporelle chez les femmes (R 2 26,8 contre 14,4%) et les hommes (R 2 29,8 contre 25,4%).
Conclusions
: La vitesse de course est associée négativement à l'indice de masse corporelle et au FMI chez les deux sexes. La composition corporelle est un meilleur prédicteur des performances de course que l'indice de masse corporelle.