Effet de la consommation de café sur le risque cardiaque ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Association Between Coffee Intake and Incident Heart Failure Risk
A Machine Learning Analysis of the FHS, the ARIC Study, and the CHS
Laura M. Stevens, Circulation: Heart Failure. 2021;14:e006799

Background:
Coronary heart disease, heart failure (HF), and stroke are complex diseases with multiple phenotypes. While many risk factors for these diseases are well known, investigation of as-yet unidentified risk factors may improve risk assessment and patient adherence to prevention guidelines. We investigated the diet domain in FHS (Framingham Heart Study), CHS (Cardiovascular Heart Study), and the ARIC study (Atherosclerosis Risk in Communities) to identify potential lifestyle and behavioral factors associated with coronary heart disease, HF, and stroke.

Methods:
We used machine learning feature selection based on random forest analysis to identify potential risk factors associated with coronary heart disease, stroke, and HF in FHS. We evaluated the significance of selected variables using univariable and multivariable Cox proportional hazards analysis adjusted for known cardiovascular risks. Findings from FHS were then validated using CHS and ARIC.

Results:
We identified multiple dietary and behavioral risk factors for cardiovascular disease outcomes including marital status, red meat consumption, whole milk consumption, and coffee consumption. Among these dietary variables, increasing coffee consumption was associated with decreasing long-term risk of HF congruently in FHS, ARIC, and CHS.

Conclusions:
Higher coffee intake was found to be associated with reduced risk of HF in all three studies. Further study is warranted to better define the role, possible causality, and potential mechanism of coffee consumption as a potential modifiable risk factor for HF.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de café et le risque d'insuffisance cardiaque incidente
Une analyse d'apprentissage automatique du FHS, de l'étude ARIC et du CHS
Laura M. Stevens, Circulation: insuffisance cardiaque. 2021; 14: e006799

Arrière-plan:
Les maladies coronariennes, l'insuffisance cardiaque (IC) et les accidents vasculaires cérébraux sont des maladies complexes aux phénotypes multiples. Bien que de nombreux facteurs de risque de ces maladies soient bien connus, l'investigation de facteurs de risque non encore identifiés peut améliorer l'évaluation des risques et l'adhésion des patients aux directives de prévention. Nous avons étudié le domaine de l'alimentation dans la FHS (Framingham Heart Study), la CHS (Cardiovascular Heart Study) et l'étude ARIC (Atherosclerosis Risk in Communities) pour identifier les facteurs potentiels de style de vie et de comportement associés aux maladies coronariennes, à l'IC et aux accidents vasculaires cérébraux.

Méthodes:
Nous avons utilisé la sélection de fonctionnalités d'apprentissage automatique basée sur une analyse aléatoire des forêts pour identifier les facteurs de risque potentiels associés aux maladies coronariennes, aux accidents vasculaires cérébraux et à l'IC dans le FHS. Nous avons évalué l'importance de certaines variables à l'aide d'une analyse des risques proportionnels de Cox univariée et multivariée ajustée pour les risques cardiovasculaires connus. Les résultats de FHS ont ensuite été validés en utilisant CHS et ARIC.

Résultats:
Nous avons identifié plusieurs facteurs de risque alimentaires et comportementaux pour les maladies cardiovasculaires, notamment l'état matrimonial, la consommation de viande rouge, la consommation de lait entier et la consommation de café. Parmi ces variables alimentaires, l'augmentation de la consommation de café était associée à une diminution du risque à long terme d'IC ​​de manière congruente dans les FHS, ARIC et CHS.

Conclusions:
Une consommation plus élevée de café s'est avérée associée à un risque réduit d'IC ​​dans les trois études. Une étude plus approfondie est justifiée pour mieux définir le rôle, la causalité possible et le mécanisme potentiel de la consommation de café en tant que facteur de risque modifiable potentiel pour l'IC

[Nutrimuscle-Conseils]

Coffee Consumption and Cardiovascular Diseases: A Mendelian Randomization Study
by Shuai Yuan, Nutrients 2021, 13(7), 2218;

Coffee consumption has been linked to a lower risk of cardiovascular disease in observational studies, but whether the associations are causal is not known. We conducted a Mendelian randomization investigation to assess the potential causal role of coffee consumption in cardiovascular disease. Twelve independent genetic variants were used to proxy coffee consumption. Summary-level data for the relations between the 12 genetic variants and cardiovascular diseases were taken from the UK Biobank with up to 35,979 cases and the FinnGen consortium with up to 17,325 cases. Genetic predisposition to higher coffee consumption was not associated with any of the 15 studied cardiovascular outcomes in univariable MR analysis.

The odds ratio per 50% increase in genetically predicted coffee consumption ranged from 0.97 (95% confidence interval (CI), 0.63, 1.50) for intracerebral hemorrhage to 1.26 (95% CI, 1.00, 1.58) for deep vein thrombosis in the UK Biobank and from 0.86 (95% CI, 0.50, 1.49) for subarachnoid hemorrhage to 1.34 (95% CI, 0.81, 2.22) for intracerebral hemorrhage in FinnGen. The null findings remained in multivariable Mendelian randomization analyses adjusted for genetically predicted body mass index and smoking initiation, except for a suggestive positive association for intracerebral hemorrhage (odds ratio 1.91; 95% CI, 1.03, 3.54) in FinnGen.

This Mendelian randomization study showed limited evidence that coffee consumption affects the risk of developing cardiovascular disease, suggesting that previous observational studies may have been confounded.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de café et maladies cardiovasculaires : une étude de randomisation mendélienne
par Shuai Yuan, Nutriments 2021, 13(7), 2218 ;

La consommation de café a été liée à un risque plus faible de maladies cardiovasculaires dans des études observationnelles, mais on ne sait pas si les associations sont causales. Nous avons mené une enquête de randomisation mendélienne pour évaluer le rôle causal potentiel de la consommation de café dans les maladies cardiovasculaires. Douze variantes génétiques indépendantes ont été utilisées pour évaluer la consommation de café. Les données de niveau récapitulatif sur les relations entre les 12 variantes génétiques et les maladies cardiovasculaires ont été extraites de la UK Biobank avec jusqu'à 35 979 cas et du consortium FinnGen avec jusqu'à 17 325 cas. La prédisposition génétique à une consommation plus élevée de café n'était associée à aucun des 15 résultats cardiovasculaires étudiés dans l'analyse RM univariée.

L'odds ratio pour une augmentation de 50 % de la consommation de café génétiquement prédite variait de 0,97 (intervalle de confiance (IC) à 95 %, 0,63 à 1,50) pour l'hémorragie intracérébrale à 1,26 (IC à 95 %, 1,00 à 1,58) pour la thrombose veineuse profonde dans la biobanque britannique. et de 0,86 (IC à 95 %, 0,50, 1,49) pour l'hémorragie sous-arachnoïdienne à 1,34 (IC à 95 %, 0,81, 2,22) pour l'hémorragie intracérébrale dans FinnGen. Les résultats nuls sont restés dans les analyses de randomisation mendéliennes multivariées ajustées pour l'indice de masse corporelle prédit génétiquement et l'initiation au tabagisme, à l'exception d'une association positive suggestive pour l'hémorragie intracérébrale (rapport de cotes 1,91 ; IC à 95 % : 1,03, 3,54) dans FinnGen.

Cette étude de randomisation mendélienne a montré des preuves limitées que la consommation de café affecte le risque de développer une maladie cardiovasculaire, ce qui suggère que les études d'observation précédentes peuvent avoir été confondues.

[Nutrimuscle-Conseils]

Cardiovascular symptoms affect the patterns of habitual coffee consumption
Elina Hyppönen, The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 114, Issue 1, July 2021, Pages 214–219,

Background
Excessive coffee consumption can lead to unpleasant sensations such as tachycardia and heart palpitations.

Objectives
Our aim was to investigate if cardiovascular symptoms can lead to alterations in habitual patterns of coffee consumption.

Methods
We used information from up to 390,435 European ancestry participants in the UK Biobank, aged 39–73 y. Habitual coffee consumption was self-reported, and systolic blood pressure (SBP), diastolic blood pressure (DBP), and heart rate were measured at baseline. Cardiovascular symptoms at baseline were based on hospital diagnoses, primary care records, and/or self-report. Mendelian randomization (MR) was used to examine genetic evidence for a causal association between SBP, DBP, and heart rate with habitual coffee consumption.

Results
Participants with essential hypertension, angina, or heart arrhythmia were all more likely to drink less caffeinated coffee and to be non-habitual or decaffeinated coffee drinkers compared with those who did not report related symptoms (P ≤ 3.5 × 10−8 for all comparisons). Higher SBP and DBP were associated with lower caffeinated coffee consumption at baseline, with consistent genetic evidence to support a causal explanation across all methods [MR-Egger regression (MREggr) β: −0.21 cups/d (95% CI: −0.34, −0.07) per 10 mm Hg higher SBP and −0.33 (−0.61, −0.07) per 10 mm Hg higher DBP)]. In genetic analyses, higher resting heart rate was associated with a greater odds of being a decaffeinated coffee drinker (MREggr OR: 1.71; 95% CI: 1.31, 2.21) per 10 beats/min).

Conclusions
We provide causal genetic evidence for cardiovascular system–driven influences on habitual coffee intakes, suggesting that people tend to naturally regulate their coffee consumption based on blood pressure levels and heart rate. These findings suggest that observational studies of habitual coffee intakes are prone to influences by reverse causation, and caution is required when inferred health benefits result from comparisons with coffee abstainers or decaffeinated coffee drinkers.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les symptômes cardiovasculaires affectent les habitudes de consommation de café
Elina Hyppönen, The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 114, Numéro 1, Juillet 2021, Pages 214-219,

Arrière-plan
Une consommation excessive de café peut entraîner des sensations désagréables telles que la tachycardie et les palpitations cardiaques.

Objectifs
Notre objectif était de déterminer si les symptômes cardiovasculaires peuvent entraîner des modifications des habitudes de consommation de café.

Méthodes
Nous avons utilisé les informations de 390 435 participants d'ascendance européenne à la UK Biobank, âgés de 39 à 73 ans. La consommation habituelle de café a été autodéclarée et la pression artérielle systolique (SBP), la pression artérielle diastolique (DBP) et la fréquence cardiaque ont été mesurées au départ. Les symptômes cardiovasculaires au départ étaient basés sur les diagnostics hospitaliers, les dossiers de soins primaires et/ou l'auto-évaluation. La randomisation mendélienne (MR) a été utilisée pour examiner les preuves génétiques d'une association causale entre la PAS, la PAD et la fréquence cardiaque avec la consommation habituelle de café.

Résultats
Les participants souffrant d'hypertension essentielle, d'angine de poitrine ou d'arythmie cardiaque étaient tous plus susceptibles de boire moins de café caféiné et d'être des buveurs de café non habituels ou décaféinés par rapport à ceux qui n'ont pas signalé de symptômes associés (P ≤ 3,5 × 10−8 pour toutes les comparaisons) . Des SBP et DBP plus élevés étaient associés à une consommation de café caféiné plus faible au départ, avec des preuves génétiques cohérentes pour étayer une explication causale pour toutes les méthodes [régression MR-Egger (MREggr) : -0,21 tasses/j (IC à 95 % : -0,34, - 0,07) par 10 mm Hg de SBP plus élevée et -0,33 (-0,61, -0,07) par 10 mm Hg de PAD plus élevée)]. Dans les analyses génétiques, une fréquence cardiaque au repos plus élevée était associée à une plus grande probabilité d'être un buveur de café décaféiné (MREggr OR : 1,71 ; IC à 95 % : 1,31, 2,21) pour 10 battements/min).

Conclusion
Nous fournissons des preuves génétiques causales des influences du système cardiovasculaire sur la consommation habituelle de café, suggérant que les gens ont tendance à réguler naturellement leur consommation de café en fonction des niveaux de pression artérielle et de la fréquence cardiaque. Ces résultats suggèrent que les études d'observation des consommations habituelles de café sont sujettes à des influences de causalité inverse, et la prudence est de mise lorsque les avantages pour la santé inférés résultent de comparaisons avec des abstentionnistes de café ou des buveurs de café décaféiné.