L'utilisation d'un contraceptif hormonal est associée à une concentration sérique totale de 25-hydroxyvitamine D plus élevées avec des taux libres mais non modifiés
Stefan Pilz Le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism , volume 103, numéro 6, 1er juin 2018, pages 2385-2391
Le contexte
La prise de contraceptifs hormonaux (HC) est associée à des concentrations totales de 25-hydroxyvitamine D [25 (OH) D] plus élevées, mais l'effet des HC sur le 25 (OH) D libre n'est pas clair.
Objectif
Nous avons étudié si les concentrations de 25 (OH) D libres diffèrent selon l'utilisation de HC.
Conception
Ceci est une analyse post hoc d'un essai ouvert randomisé.
Réglage
Cette étude a été menée du 13 janvier au 9 mai 2016 dans un organisme de recherche clinique à Esslingen en Allemagne.
Participants
Nous avons inclus 201 femmes apparemment en bonne santé en âge de procréer.
Intervention
Les participants ont été randomisés pour recevoir un supplément quotidien de multimicronutriments pendant 8 semaines; le supplément contenait 200 UI (n = 100) ou 800 UI (n = 101) de vitamine D3.
Principales mesures des résultats
Le résultat principal était la différence de 25 (OH) D libre entre les utilisateurs et les non utilisateurs de HC.
Résultats
Dans l'ensemble, 176 participants [âge médian (25e au 75e centile): 25 (22 à 29) ans] avec 25 (OH) D libre ont été inclus dans la présente analyse. Au départ, le total 25 (OH) D était significativement plus élevé chez les utilisateurs (n = 110) que chez les non utilisateurs (n = 66) des HC [49,2 (33,4 à 63,4) vs 39,1 (23,8 à 52,5) nmol / L; P <0,001], alors qu'il n'y avait pas de différence de 25 (OH) D libre [7,87 (6,50 à 10,11) vs 7,88 (6,35 à 10,12) pmol / L; P = 0,923]. Ces résultats ont été confirmés après une supplémentation en multimicronutriments et en sous-groupes selon l'attribution du traitement.
Conclusions
L'utilisation de HC était associée, en moyenne, à un total de 25 (OH) D supérieur de 26%, alors que les valeurs de 25 (OH) D libres ne différaient pas selon l'utilisation de HC. Ces résultats sont pertinents pour les études épidémiologiques, mais les implications physiologiques restent à clarifier.