Role of single serving form of dairy on satiety and postprandial glycaemia in young and older healthy adults
Shirley Vien Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2019, 44(12): 1289-1296
Les protéines laitières réduisent l’appétit et améliorent la réponse glycémique postprandiale chez l’adulte. Cependant, il n’y a pas de document indiquant la quantité de produits laitiers habituellement consommés associés à la satiété et la glycémie postprandiale chez les adultes jeunes ou âgés. Selon un plan croisé randomisé, 30 jeunes adultes en bonne santé (âge : 23,5 ± 0,5 ans; indice de masse corporelle (IMC) : 21,8 ± 0,4 kg/m2) et 30 adultes âgés en bonne santé / en surpoids (âge : 65,2 ± 0,5 ans; IMC : 24,7 ± 0,6 kg/m2) consomment une portion (selon les étiquettes des fabricants) de lait écrémé (0,1 % matière grasse du lait (MG)), de lait entier (3,25 % MG), de yogourt grec ordinaire (2 % MG), de fromage cheddar (31 % MG) et d’eau (contrôle, sans énergie) après 12 h de jeûne. La sensation de faim est mesurée toutes les 15–30 minutes durant 3 heures. La glycémie et l’insuline sont mesurées au début et toutes les 15–30 minutes durant 2 heures.
Comparativement à l’eau, tous les traitements laitiers réduisent durant 3 heures de 8 % à 17 % la surface sous la courbe (« AUC ») de sensation de faim. À la 3 h, l’AUC de la sensation de faim après la consommation de yogourt grec est, comparativement au lait écrémé et au lait entier respectivement, inférieure de 9 % et 7 %, (p < 0,0001). L’AUC de la glycémie durant les 2 heures suivant le traitement est de 42 % inférieure (p = 0,003) chez les jeunes participants comparativement aux participants plus âgés; elle est aussi inférieure de 52 % à 78 % après la consommation du fromage comparativement au lait et au yogourt (p < 0,0001). L’AUC de l’insuline après la consommation de fromage n’est que de 10 % à 15 % de la glycémie après la consommation de lait et de yogourt grec (p < 0,0001).
En conclusion, les portions individuelles de produits laitiers ont des effets différents sur la satiété et la glycémie postprandiales et valent d’être prises en compte dans la gestion du syndrome métabolique.