Impact of 4 weeks of interval training on resting metabolic rate, fitness, and health-related outcomes
Matthew M. Schubert Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2017.
Le métabolisme de repos (quotient respiratoire métabolique; « RMR ») et l’oxydation des substrats (« RER ») sont d’importants indicateurs de la santé. Cet article a pour objectif d’approfondir les connaissances au sujet des effets de l’entraînement par intervalle sur le RMR. Treize femmes et hommes (moyenne ± ÉT, âge : 28,8 ± 7,6 ans, consommation maximale d’oxygène : 33,0 ± 8,3 mL·kg−1·min−1) participent à quatre semaines d’entraînement de type Wingate au sprint par intervalle (SIT), à des intervalles d’intensité élevée d’une durée d’une minute (« HIIT ») ou à une condition de contrôle. Avant et après l’entraînement, on évalue le RMR, le RER de repos, la consommation maximale d’oxygène, la composition corporelle, l’activité physique et l’apport énergétique. Les données sont soumises à une ANOVA avec mesures répétées.
Le RMR augmente en réponse aux 4 semaines de SIT (de 1789 ± 293 à 1855 ± 320 kcal·jour−1; p = 0,003), mais n’augmente pas en réponse à HIIT (de 1670 ± 324 à 1704 ± 329 kcal·jour−1; p = 0,06). Dans la condition SIT, RMR augmente de ∼2× l’ampleur de HIIT, mais la différence n’est pas significative (p = 0,5). L’oxydation des substrats à jeun et le RER ne varient pas (p > 0,05). On observe une augmentation du VO2 max et une faible modification du pourcentage de gras et de la masse adipeuse (p < 0,05 pour toutes les variables).
En conclusion, SIT s’avère un stimulus rentable pour l’augmentation du RMR en 4 semaines chez des adultes en santé. Toutefois, il reste à établir la pertinence clinique des modifications enregistrées dans cette étude. Il faut réaliser d’autres études auprès de personnes obèses et d’individus aux prises avec le diabète ou l’insulinorésistance pour vérifier si l’entraînement par intervalle (≥4 semaines) modifie l’ampleur du métabolisme de repos de façon similaire aux observations dans la présente étude.