The repeated bout effect of traditional resistance exercises on running performance across 3 bouts
Kenji Doma Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2017.
Cette étude examine l’effet de la répétition d’une séance d’entraînement contre résistance comprenant trois exercices typiques du bas du corps sur la performance au cours d’un effort maximal et d’un effort sous-maximal à la course.
Douze hommes non entraînés contre résistance (âge : 24 ± 4 ans; stature : 1,81 ± 0,10 m; masse corporelle : 79,3 ± 10,9 kg; consommation du pointe d’oxygène, 48,2 ± 6,5 mL·kg−1·min−1; 6RM accroupissements : 71,7 ± 12,2 kg) participent à trois séances d’exercices d’entraînement contre résistance à 6RM. On évalue la hauteur de saut avec contremouvement préparatoire (« CMJ »), l’amplitude de mouvement (ROM) du bas du corps, la douleur musculaire et la créatine kinase (« CK ») avant, immédiatement après, 24 h (« T24 ») et 48 h (« T48 ») après chaque séance d’entraînement contre résistance. On évalue aussi la performance à la course sous-maximale (sous le seuil anaérobie (« AT »)) et maximale (au-dessus d’AT) à T24 et T48. On observe une amélioration significative (P < 0,05; 1,9 %) des marqueurs indirects de lésion musculaire (c.-à-d. CMJ, ROM et douleur musculaire) et de la performance sous-maximale à la course à la suite de la troisième séance d’entraînement contre résistance comparativement à la deuxième séance. Nonobstant l’amélioration de la performance maximale à la course à la suite de la troisième séance (P < 0,05; 9,8 %) comparativement aux autres séances, les résultats sont de 12–20 % inférieurs aux valeurs initiales. Toutefois, on enregistre une atténuation de l’augmentation de CK à la suite de la deuxième séance (P < 0,05) sans aucune protection additionnelle à la suite de la troisième séance (P > 0,05).
En conclusion, la séance initiale suscite la plus grande modification de CK et il faut au moins deux autres séances pour obtenir un effet protecteur sur les autres marqueurs indirects de lésion musculaire et sur la performance sous-maximale à la course. Ces résultats suggèrent qu’on devrait s’abstenir de séances de course sous-maximale durant au moins 48 h suivant la séance d’entraînement contre résistance, et ce, jusqu’à la troisième séance; toutefois, une plus grande période de récupération semble indiquée en vue des séances de course maximale.