Traduction de l'étude :
Dans leur lettre de recherche, Thomas et al signalent un risque accru de calculs rénaux chez des hommes suédois qui ont pris des suppléments d’acide ascorbique (pas avec d’autres suppléments). Ce risque est presque certainement surestimé. Les cas ont été identifiés selon le code N20 de la classification internationale des statistiques des maladies : calcul au rein ou de l’uretère en l’absence d’hydroureter (
www.cdc.gov/nchs/data/dvs/2006-Vol-I.pdf). Contrairement à ce que prétendent les auteurs, les symptômes de la colique néphrétique sont souvent non spécifiques, en particulier en absence d’hydroureter, et pour cette raison, des symptômes non spécifiques comme des douleurs abdominales ou lombaires retrouvent souvent parmis les symptômes des calculs rénaux. Jusqu’à 40% des calculs rénaux identifiés par des études d’imagerie , sont asymptomatiques. Ce qui n’est pas surprenant vu que la prévalence des calculs rénaux asymptomatiques chez les hommes est de 10%. Le fait que les médecins et le grand public sont à plusieurs reprises mis en garde contre les suppléments en acide ascorbique , responsables de calculs rénaux (même si les preuves ne sont pas concluantes). Ainsi, les preneurs en suppléments en acide ascorbique à forte dose sont beaucoup plus susceptibles par rapport à ceux qui n’en prennent pas, à participer aux études sur les calculs rénaux, ce qui augmente artificiellement le nombre de code N20 de cas liés à la vitamine C. Ces facteurs combinés avec les entrées dans le registre d’identification enregistrés par les auteurs, expose fortement leur étude dans l’erreur épidémiologique, de la «confusion par indication."
En réponse, les causes du Docteur Hoffer que l’enquête sur des douleurs abdominales ou des douleurs lombaires non spécifiques peut entrainer dans le diagnostic des calculs rénaux des symptômes non spécifiques et que ces diagnostics sont plus fréquents chez ceux consommant des suppléments en acide ascorbique, conduisant donc à une surestimation du risque. Nous pensons qu’il est hautement improbable que les personnes présentant de tels symptômes seraient plus susceptibles d’être examinées dans le cadre des calculs rénaux, lors de prise de suppléments en vitamine C. Tout d’abord, pour que cela soit le cas, le patient devra fournir des informations sur leur utilisation de suppléments, soit sous demande du médecin ou spontanément. Deuxièment, le médecin devra estimer que l’utilisation de suppléments en acide ascorbique par le patient , suffisante pour justifier la priorisation de tests diagnostics pour détecter le calcul rénal par rapport à tout autre causes possibles.
Les résultats d'études antérieures portant sur le rôle de la vitamine C dans la formation de calculs rénaux se sont révélés contradictoires. Les recommandations fondées sur les données disponibles ont conclu que des doses inférieures à 4 g par jour ne posent pas de risque accru, même parmi ceux avec des pierres récurrentes. Pour cette raison, un apport élevé en vitamine C n'a généralement pas été considérée comme un facteur de risque important, que ce soit au sein de la communauté médicale ou auprès du grand public. Il est donc extrémement peu probable que quelqu'un présentant une douleur abdominale non spécifique ou venant du flanc aurait volontairement influencé la cause (la supplémentation en vitamine C) auprès de son médecin. Il est également important de noter que des calculs rénaux représentent de loin la cause la plus fréquente de douleur au flanc chez les patients subissant la tomodensitométrie pour une colique néphrétique suspectée. En Suède, il n'est pas une pratique courante de faire de l'imagerie de calculs rénaux chez les personnes souffrant de douleurs abdominales ou lombaires non spécifiques. Nous ne pensons donc pas que le diagnostic différentiel des calculs rénaux entre l'acide ascorbique en supplément peut représenter une cause probable de partialité au sein de notre étude. Nos conclusions de dose-réponse signifiante soutiennent également cette conclusion.
par Nutrimuscle-Conseils » 23 Juil 2013 17:11 
