Effet de la pollution atmosphérique et de l’heure de la journée sur les performances, les paramètres hématologiques, la fréquence cardiaque et les gaz de sang, suite au YYIRT-1 chez des footballeurs fumeurs et non fumeurs
N.Boussettaab Science & Sports 2019
Objectifs
Cette étude a pour objectif d’étudier l’effet de la pollution de l’air et de l’heure de la journée sur les performances, les paramètres hématologiques et les gaz de sang suite au Yo-Yo intermittent recovery test level-1 chez des joueurs de football fumeurs et non fumeurs.
Méthodes
Vingt-deux joueurs de football ont été divisés en deux groupes (fumeur : n = 11) et (non fumeur : n = 11). Chaque participant a complété le test à 08:00 h et 18:00 h dans deux régions différentes (Polluée et non polluée) avec une période de récupération ≥ 72 h entre les sessions.
Résultats
Nos résultats ont montré une variation diurne de la température orale, la fréquence cardiaque, et du nombre de globules blancs avec une acrophase observée à 18:00 h et une diminution significative des globules rouges à 18:00 h dans les deux régions (p < 0,05) chez les deux groupes. De même, les deux groupes ont présenté une fluctuation diurne au niveau de la consommation maximale d’oxygène dans la région non-polluée avec des valeurs plus élevées à 18:00 h. Cependant, cette variation a disparu dans la région polluée pour les fumeurs. De plus, la fréquence cardiaque maximale, les paramètres hématologiques et les gaz de sang étaient significativement affectés (p < 0,05) le matin et l’après-midi, à l’exception la pression-veineuse en O2 chez les non-fumeurs et le nombre de plaquettes chez les fumeurs. En outre, cet effet était plus accentué l’après-midi pour la majorité des paramètres mesurés. De plus, 60 minutes de récupération ne semblent pas suffisantes pour que les athlètes fumeurs atténuent leurs valeurs de repos.
Conclusion
Une exposition aiguë à des fortes concentrations des polluants lors d’un exercice intermittent entraîne une altération significative de la performance et des paramètres physiologiques chez les athlètes fumeurs et non fumeurs. Cependant, cet effet semble être plus aggravé chez les athlètes fumeurs surtout l’après-midi. Par conséquent, ils doivent bien planifier leurs programmes d’entraînement en tenant compte du cadre spatio-temporel de leurs activités afin de minimiser les risques d’exposition à la pollution.