Modifications de la structure histologique et de l'expression de l'oxyde nitrique synthase dans l'aorte de rats supplémentés en pollen d'abeille ou en protéine de lactosérum
Michał K. Zarobkiewicz Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2019, 44(11): 1150-1158
Divers suppléments à base de protéines sont consommés au moins périodiquement par 30 à 40 % des sportifs. La présente étude compare les effets cardiovasculaires de la supplémentation alimentaire de 2 produits riches en protéines : le pollen d’abeille et les protéines de lactosérum.
On répartit 30 rats Wistar dans deux groupes; l’un est soumis à une activité physique quotidienne modérée et l’autre ne l’est pas. Chaque groupe comprend 3 sous-groupes : contrôle, supplément de protéines de lactosérum et supplément de pollen d’abeille. Après 8 semaines, les rats sont décapités et les parties proximales de l’aorte thoracique sont collectées et intégrées dans des blocs de paraffine. On colore les lames histologiques selon la procédure standard à l’hématoxyline et à l’éosine, au trichrome de Masson et de Verhoeff – Van Gieson ; on prépare aussi des colorations immunohistochimiques spéciales par rapport à la synthase neuronale de l’oxyde nitrique (nNOS), à l’oxyde nitrique endothéliale synthase (eNOS) et à l’actine alpha du muscle lisse (α-SMA).
L’évaluation histologique révéle des changements notables dans tous les groupes supplémentés : perturbations des lames élastiques, légère augmentation du dépôt de collagène et diminution significative de l’expression de nNOS et d’eNOS. La prévalence des petites plaques d’athérosclérose est la plus élevée dans les groupes exemptés de la course et recevant des suppléments alors que la prévalence est à peu près celle des groupes de contrôle dans les groupes soumis à la course et recevant des suppléments. Les deux groupes soumis à la course présentent une tunique moyenne plus mince que celle des groupes de contrôle.
Les deux suppléments exercent des effets visibles sur la structure aortique, mais la différence entre eux est beaucoup moins évidente. Sous certains aspects, le pollen d’abeille semble être légèrement plus nocif, ce qui pourrait probablement être lié à divers contaminants possibles tels que les mycotoxines ou les pesticides.