Effets des 3 macronutriments sur la santé du cerveau?

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of dietary macronutrient intake on cognitive function and the brain
Anne-Katrin Muth Clinical Nutrition Volume 40, Issue 6, June 2021, Pages 3999-4010

Macronutrients – carbohydrates, fats, and proteins – supply the nutrients required for optimal functioning. Inadequate intake compromises both physical and brain health. We synthesized research on macronutrients from whole meals on cognitive function in healthy adults and identified underlying mechanisms. Intake of simple carbohydrates (‘sugars’) is consistently associated with decreased global cognition whereas consumption of complex carbohydrates correlates with successful brain aging and improved memory both in the short- and long-term.

Saturated fatty acid intake correlates with decreased memory and learning scores whereas omega-3 intake correlates positively with memory scores.

Protein intake boosts executive function and working memory when task-demands are high. Individual differences affecting the macronutrient-cognition relationship are age, physical activity, and glucose metabolism. Neural correlates reflect findings on cognitive functions: cortical thickness and cerebral amyloid burden correlate with sugar intake, inflammatory status and cerebral glucose metabolism correlate with fatty acid intake.

Key mechanisms by which dietary macronutrients affect the brain and cognition include glucose and insulin metabolism, neurotransmitter actions, and cerebral oxidation and inflammation.

In conclusion, macronutrient intake affects cognitive function both acutely and in the long-term, involving peripheral and central mechanisms. A healthy diet supports brain integrity and functionality, whereas inadequate nutrition compromises it. Studying diet can be key to nutritional recommendations, thereby improving the landscape of mental health and healthy brain aging.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact de l'apport alimentaire en macronutriments sur la fonction cognitive et le cerveau
Anne-Katrin Muth Nutrition Clinique Volume 40, Numéro 6, Juin 2021, Pages 3999-4010

Les macronutriments – glucides, lipides et protéines – fournissent les nutriments nécessaires à un fonctionnement optimal. Un apport insuffisant compromet la santé physique et cérébrale. Nous avons synthétisé la recherche sur les macronutriments des repas complets sur la fonction cognitive chez les adultes en bonne santé et identifié les mécanismes sous-jacents. La consommation de glucides simples (« sucres ») est systématiquement associée à une diminution de la cognition globale, tandis que la consommation de glucides complexes est corrélée à un vieillissement cérébral réussi et à une amélioration de la mémoire à court et à long terme.

L'apport en acides gras saturés est en corrélation avec une diminution des scores de mémoire et d'apprentissage, tandis que l'apport en oméga-3 est en corrélation positive avec les scores de mémoire.

l'apport en protéines augmente la fonction exécutive et de la mémoire de travail lorsque la tâche-exigences sont élevées. Les différences individuelles affectant la relation macronutriment-cognition sont l'âge, l'activité physique et le métabolisme du glucose. Les corrélats neuronaux reflètent les résultats sur les fonctions cognitives : l'épaisseur corticale et la charge amyloïde cérébrale sont en corrélation avec l'apport en sucre, l'état inflammatoire et le métabolisme cérébral du glucose sont en corrélation avec l'apport en acides gras.

Les mécanismes clés par lesquels les macronutriments alimentaires affectent le cerveau et la cognition comprennent le métabolisme du glucose et de l'insuline, les actions des neurotransmetteurs, ainsi que l'oxydation et l'inflammation cérébrales.

En conclusion, l'apport en macronutriments affecte la fonction cognitive de manière aiguë et à long terme, impliquant des mécanismes périphériques et centraux. Une alimentation saine soutient l'intégrité et la fonctionnalité du cerveau, alors qu'une nutrition inadéquate la compromet. L'étude de l'alimentation peut être la clé des recommandations nutritionnelles, améliorant ainsi le paysage de la santé mentale et du vieillissement cérébral en bonne santé.

[Nutrimuscle-Conseils]

Protein Intake and Cognitive Function in Older Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis
Hélio José Coelho-Júnior, Nutrition and Metabolic Insights Vol. 14, January-December 2021

Introduction:
The present study investigated the association between protein intake and cognitive function in older adults.

Methods:
We performed a literature search with no restriction on publication year in MEDLINE, SCOPUS, CINAHL, AgeLine from inception up to October 2020. Observational studies that investigated as a primary or secondary outcome the association of protein intake and cognitive function in older adults aged ⩾60 years were included.

Results:
Nine cross-sectional studies that investigated a total of 4929 older adults were included in the qualitative analysis. Overall cognitive function was examined in 6 studies. Four investigations reported null associations and 2 studies found that older adults with a high protein intake had higher global cognitive function than their counterparts. Results from the meta-analysis suggested that there were no significant associations between protein consumption and global cognitive function in older adults, regardless of gender. Three studies investigated other cognitive domains. Memory and protein intake were significantly and positively correlated in all studies. In addition, visuospatial, verbal fluency, processing speed, and sustained attention were positively associated with protein consumption in 1 study each.

Conclusion:
No significant associations between protein intake and global cognitive function were observed in neither qualitative nor quantitative analyses. The association between protein consumption with multiple other cognitive domains were also tested. As a whole, 3 studies reported a positive and significant association between high protein intake and memory, while 1 study observed a significant and positive association with visuospatial, verbal fluency, processing speed, and sustained attention.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport en protéines et fonction cognitive chez les personnes âgées : examen systématique et méta-analyse
Hélio José Coelho-Júnior, Nutrition et perspectives métaboliques Vol. 14 janvier-décembre 2021

Introduction:
La présente étude a examiné l'association entre l'apport en protéines et la fonction cognitive chez les personnes âgées.

Méthodes :
Nous avons effectué une recherche bibliographique sans restriction sur l'année de publication dans MEDLINE, SCOPUS, CINAHL, AgeLine depuis sa création jusqu'en octobre 2020. Études observationnelles qui ont étudié comme critère de jugement principal ou secondaire l'association de l'apport en protéines et de la fonction cognitive chez les personnes âgées de ⩾ 60 ans ans ont été inclus.

Résultats:
Neuf études transversales portant sur un total de 4929 personnes âgées ont été incluses dans l'analyse qualitative. La fonction cognitive globale a été examinée dans 6 études. Quatre enquêtes ont signalé des associations nulles et 2 études ont révélé que les personnes âgées ayant un apport élevé en protéines avaient une fonction cognitive globale plus élevée que leurs homologues. Les résultats de la méta-analyse suggèrent qu'il n'y avait pas d'association significative entre la consommation de protéines et la fonction cognitive globale chez les personnes âgées, quel que soit leur sexe. Trois études ont examiné d'autres domaines cognitifs. La mémoire et l'apport en protéines étaient significativement et positivement corrélés dans toutes les études. De plus, la fluidité visuospatiale, verbale, la vitesse de traitement et l'attention soutenue étaient positivement associées à la consommation de protéines dans 1 étude chacune.

Conclusion:
Aucune association significative entre l'apport en protéines et la fonction cognitive globale n'a été observée dans les analyses qualitatives ou quantitatives. L'association entre la consommation de protéines et plusieurs autres domaines cognitifs a également été testée. Dans l'ensemble, 3 études ont rapporté une association positive et significative entre un apport élevé en protéines et la mémoire, tandis qu'une étude a observé une association significative et positive avec la fluidité visuospatiale, verbale, la vitesse de traitement et l'attention soutenue.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of level of adherence to Mediterranean diet with cognitive and dementia status in subjects with chronic diseases: a cross-sectional study
Abeer Al Hatab Nutritional Neuroscience 14 Mar 2024

Background: The Mediterranean diet has been linked to brain neuroprotection. Evidence from meta-analyses showed reduced risk of dementia with greater intake of vegetables and fruits, fish, and the Mediterranean diet. The current study raises important questions about the association between low risk dementia and Mediterranean diet.

Objective: The objective was to evaluate the association between levels of adherence to the Mediterranean diet and dementia and cognitive status in subjects 50 years of age and older.

Method: The Mediterranean Diet Adherence Screener (MEDAS), the modified 30-item ‘Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders Third Edition (DSM-III) risk of dementia, and the Standard Mini-Mental Status Examination (SMMSE) cognitive status scores were used to assess the levels of adherence to the Mediterranean diet’.

Results: A total of 150 subjects were enrolled in the study. Forty-one (27.3%) had ‘suspected or confirmed dementia, while 48 individuals (32%) were categorized as having moderate to severe cognitive decline. Subjects who reported moderate to high adherence to the Mediterranean diet (55, 36.7%) had significantly lower dementia scores (7.0 3.8 versus 17.6 5.1) and higher cognitive (25.4 3.8 versus 8.6 7.2) scores compared to those (38, 25.3%) who reported low adherence to the Mediterranean diet.

Conclusion: Subjects who were highly or moderately adherent to the Mediterranean diet had significantly lower dementia scores and better cognitive status than those with low adherence.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association du niveau d'adhésion au régime méditerranéen avec le statut cognitif et démentiel chez les sujets atteints de maladies chroniques : une étude transversale
Abeer Al Hatab Neurosciences nutritionnelles 14 mars 2024

Contexte : Le régime méditerranéen a été associé à la neuroprotection cérébrale. Les données probantes issues de méta-analyses ont montré une réduction du risque de démence avec une consommation accrue de légumes et de fruits, de poisson et du régime méditerranéen. La présente étude soulève des questions importantes sur l’association entre la démence à faible risque et le régime méditerranéen.

Objectif : L'objectif était d'évaluer l'association entre les niveaux d'adhésion au régime méditerranéen et la démence et l'état cognitif chez les sujets de 50 ans et plus.

Méthode : Le test d'observance du régime méditerranéen (MEDAS), le risque modifié de démence du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, troisième édition (DSM-III) en 30 éléments, et les scores de l'état cognitif du Standard Mini-Mental Status Examination (SMMSE) ont été utilisé pour évaluer les niveaux d’adhésion au régime méditerranéen ».

Résultats : Au total, 150 sujets ont été inscrits à l'étude. Quarante et un (27,3 %) souffraient de démence suspectée ou confirmée, tandis que 48 personnes (32 %) étaient classées comme présentant un déclin cognitif modéré à sévère. Les sujets ayant déclaré une adhésion modérée à élevée au régime méditerranéen (55, 36,7 %) avaient des scores de démence significativement plus faibles (7,0, 3,8 contre 17,6, 5,1) et des scores cognitifs plus élevés (25,4, 3,8 contre 8,6, 7,2) par rapport à ceux (38, 25,3 %) qui ont signalé une faible adhésion au régime méditerranéen.

Conclusion : Les sujets qui adhèrent fortement ou modérément au régime méditerranéen présentaient des scores de démence significativement inférieurs et un meilleur état cognitif que ceux ayant une faible adhésion.