Effets du manque de sommeil sur l'anabolisme musculaire?

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of acute sleep deprivation on skeletal muscle protein synthesis and the hormonal environment
Severine Lamon, bioRxiv posted 11 March 2020

Inadequate sleep has profound, negative consequences on human tissues including skeletal muscle. Poor muscle health is associated with a series of chronic and metabolic conditions that are 15-30% more prevalent in individuals who chronically experience short and/or poor-quality sleep. Animal models suggest that inadequate sleep may directly impair muscle protein metabolism, which is critical to maintain muscle mass and function. This study aimed at providing the first proof-of-concept that total sleep deprivation decreases muscle protein synthesis in humans. To this end, thirteen young males and females experienced one night of total sleep deprivation or slept normally at home. Anabolic and catabolic hormonal profiles, muscle fractional synthesis rate and markers of muscle protein metabolism were assessed the following day.

Cortisol release was higher, and there was a trend for testosterone and muscle fractional synthesis rate to be lower in the sleep-deprived than in the control condition. Markers of muscle protein degradation did not change. Exploratory analyses of the male and female cohorts revealed that the trend for sleep deprivation-induced decrease in fractional synthesis rate was significant and specific to the male cohort, and may be driven by testosterone. In conclusion, one night of total sleep deprivation disrupts the balance of anabolic and catabolic hormones and induces a trend towards a decrease in muscle protein synthesis.

These results suggest a potentially direct relationship between inadequate sleep and poor muscle health in humans that may be sex-specific.

[Nutrimuscle-Conseils]

Our study supports these findings and suggests that, in males, one night of sleep deprivation elicits a reduction in daytime testosterone concentrations.

our results suggest that low testosterone secretion during the sleep deprivation period (Luboshitzky et al., 2001)
is followed by another low testosterone secretion period during the daytime.

Taken together, our results suggest that acute sleep deprivation promotes a less anabolic and
more catabolic environment the following day, where cortisol levels are elevated in both
sexes, while testosterone levels are reduced in males.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de la privation aiguë de sommeil sur la synthèse des protéines des muscles squelettiques et l'environnement hormonal
Severine Lamon, bioRxiv publié le 11 mars 2020

Un sommeil insuffisant a des conséquences négatives profondes sur les tissus humains, y compris le muscle squelettique. Une mauvaise santé musculaire est associée à une série d'affections chroniques et métaboliques qui sont de 15 à 30% plus fréquentes chez les personnes qui souffrent chroniquement d'un sommeil court et / ou de mauvaise qualité. Les modèles animaux suggèrent qu'un sommeil insuffisant peut nuire directement au métabolisme des protéines musculaires, ce qui est essentiel pour maintenir la masse et la fonction musculaires. Cette étude visait à fournir la première preuve de concept que la privation totale de sommeil diminue la synthèse des protéines musculaires chez l'homme. À cette fin, treize jeunes hommes et femmes ont subi une nuit de privation totale de sommeil ou ont dormi normalement à la maison. Les profils hormonaux anaboliques et cataboliques, le taux de synthèse fractionnaire musculaire et les marqueurs du métabolisme des protéines musculaires ont été évalués le lendemain.

La libération de cortisol était plus élevée et le taux de synthèse fractionnaire de la testostérone et des muscles était plus faible chez les personnes privées de sommeil que dans les conditions témoins. Les marqueurs de la dégradation des protéines musculaires n'ont pas changé. Des analyses exploratoires des cohortes masculines et féminines ont révélé que la tendance à la diminution du taux de synthèse fractionnaire induite par la privation de sommeil était significative et spécifique à la cohorte masculine et pouvait être provoquée par la testostérone. En conclusion, une nuit de privation totale de sommeil perturbe l'équilibre des hormones anabolisantes et cataboliques et induit une tendance à une diminution de la synthèse des protéines musculaires.

Ces résultats suggèrent une relation potentiellement directe entre un sommeil insuffisant et une mauvaise santé musculaire chez l'homme qui peut être spécifique au sexe.
Notre étude soutient ces résultats et suggère que, chez les hommes, une nuit de privation de sommeil entraîne une réduction des concentrations de testostérone pendant la journée. Nos résultats suggèrent une faible sécrétion de testostérone pendant la période de privation de sommeil (Luboshitzky et al., 2001)
est suivie d'une autre période de faible sécrétion de testostérone pendant la journée. Pris ensemble, nos résultats suggèrent que la privation de sommeil aiguë favorise un moins anabolique et un environnement plus catabolique le lendemain, où les niveaux de cortisol sont élevés dans les deux
les sexes, tandis que les niveaux de testostérone sont réduits chez les hommes.