Effets du sport chez la femme enceinte ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Acute fetal response to high-intensity interval training in the second and third trimesters of pregnancy
Authors: Julie Anderson Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism Volume 46, Number 12 December 2021

The majority of women do not meet the recommended levels of exercise during their pregnancies, frequently due to a lack of time. High-intensity interval training offers a potential solution, providing an effective, time-efficient exercise modality. This exercise modality has not been studied in pregnancy therefore, the objective of this study was to evaluate fetal response to a high-intensity interval training resistance circuit in the late second and early third trimesters of pregnancy. Fourteen active, healthy women with uncomplicated, singleton pregnancies participated in a high-intensity interval training resistance circuit between 28 + 0/7 and 32 + 0/7 weeks. A Borg rating of perceived exertion of 15–17/20 and an estimated heart rate of 80%–90% of maternal heart-rate maximum was targeted. Fetal well-being was evaluated continuously with fetal heart-rate tracings and umbilical artery Doppler velocimetry conducted pre-and post-exercise. Fetal heart rate tracings were normal throughout the exercise circuit.

Post-exercise, umbilical artery end-diastolic flow was normal and significant decreases were observed in the mean systolic/diastolic ratios, pulsatility indexes and resistance indexes. Therefore, in a small cohort of active pregnant women, a high-intensity interval training resistance circuit in the late second and early third trimesters of pregnancy appears to be a safe exercise modality with no acute, adverse fetal effects but further study is required.

Novelty:
• High-intensity interval training, at an intensity in excess of current recommendations, does not appear to be associated with any adverse fetal effects in previously active pregnant women.
• High-intensity interval training is an enjoyable and effective exercise modality in previously active pregnant women.

Résumé
La majorité des femmes n’atteignent pas les niveaux d’exercice recommandés pendant leur grossesse, souvent par manque de temps. L’entraînement par intervalles à haute intensité s’avère une solution potentielle en procurant une modalité d’exercice efficace et rapide. Cette modalité d’exercice pendant la grossesse n’est pas documentée. Ainsi, l’objectif de cette étude est d’évaluer la réponse fœtale à un circuit d’entraînement en résistance par intervalles de haute intensité à la fin du deuxième et au début du troisième trimestre de la grossesse. Quatorze femmes actives et en bonne santé avec des grossesses uniques non compliquées participent à un circuit d’entraînement en résistance par intervalles à haute intensité entre 28+0/7 et 32+0/7 semaines. On cible un effort perçu de 15–17/20 dans l’échelle de Borg et une fréquence cardiaque estimée de 80 à 90 % de la fréquence cardiaque maximale de la mère. Le bien-être fœtal est évalué en continu avec des tracés de fréquence cardiaque fœtale et une vélocimétrie Doppler de l’artère ombilicale effectuée avant et après l’exercice. Les tracés de la fréquence cardiaque fœtale sont normaux tout au long du circuit d’exercice. Après l’exercice, le débit télédiastolique de l’artère ombilicale est normal et des diminutions significatives sont observées dans les ratios systolique/diastolique moyens, les indices de pulsatilité et les indices de résistance. Ainsi, dans une petite cohorte de femmes enceintes actives, un circuit d’entraînement en résistance par intervalles à haute intensité à la fin du deuxième et au début du troisième trimestre de la grossesse semble être une modalité d’exercice sûre sans effets fœtaux ponctuels indésirables, mais une étude plus approfondie est essentielle. [Traduit par la Rédaction]

Les nouveautés :
• L’entraînement par intervalles de haute intensité à une intensité supérieure aux recommandations actuelles ne semble pas être associé à des effets fœtaux indésirables chez les femmes enceintes précédemment actives.
• L’entraînement par intervalles à haute intensité est une modalité d’exercice agréable et efficace chez les femmes enceintes précédemment actives.

[Nutrimuscle-Conseils]

Low Serum Creatinine Levels in Early Pregnancy Are Associated with a Higher Incidence of Postpartum Abnormal Glucose Metabolism among Women with Gestational Diabetes Mellitus: A Retrospective Cohort Study
by Nan Chen Nutrients 2023, 15(9), 2193;

The predictive factors for the progression from gestational diabetes mellitus (GDM) to type 2 diabetes remain incompletely elucidated. Our objective was to investigate the link between serum creatinine, a proxy for skeletal muscle mass, and the development of postpartum abnormal glucose metabolism (AGM).

Methods: A retrospective review of the medical records of 501 women with GDM was conducted, all of whom underwent a 75 g oral glucose tolerance test (OGTT) between 4 and 12 weeks postpartum. Women were grouped based on quartiles of serum creatinine at the first antenatal visit to estimate the association between serum creatinine and postpartum AGM incidence.

Results: Compared with the highest quartile of creatinine, lower quartiles were substantially linked to an increased incidence of postpartum AGM (adjusted odds ratios 3.37 [95% CI 1.77–6.42], 2.42 [95% CI 1.29–4.51] and 2.27 [95% CI 1.23–4.18], respectively). The generalized additive model suggested a linear relationship between serum creatinine levels and the risk of postpartum AGM below 68 µmol/L of serum creatinine levels. A decrease of 2 μmol/L in serum creatinine levels was found to be associated with a 10% increase in the odds of developing postpartum AGM. Linear regression revealed that a low serum creatinine level was linked to a higher postpartum 2-h glucose level and a decreased insulinogenic index (p = 0.007 and p = 0.027, respectively).

Conclusions: An association was observed between lower serum creatinine levels in early pregnancy and an increased risk of postpartum AGM and poorer β-cell function in women with a recent history of GDM. Further research is needed to understand the mechanisms underlying our findings, as well as the role of skeletal muscle mass or nutritional status in early pregnancy on later glucose metabolism.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

De faibles niveaux de créatinine sérique en début de grossesse sont associés à une incidence plus élevée de métabolisme anormal du glucose après l'accouchement chez les femmes atteintes de diabète sucré gestationnel : une étude de cohorte rétrospective
par Nan Chen Nutrients 2023, 15(9), 2193;

Les facteurs prédictifs de la progression du diabète sucré gestationnel (DG) vers le diabète de type 2 restent incomplètement élucidés. Notre objectif était d'étudier le lien entre la créatinine sérique, un indicateur de la masse musculaire squelettique, et le développement du métabolisme anormal du glucose (AGM) post-partum.

Méthodes : Une étude rétrospective des dossiers médicaux de 501 femmes atteintes de DG a été menée, qui ont toutes subi un test de tolérance au glucose par voie orale (OGTT) de 75 g entre 4 et 12 semaines après l'accouchement. Les femmes ont été regroupées en fonction des quartiles de créatinine sérique lors de la première visite prénatale pour estimer l'association entre la créatinine sérique et l'incidence de la MGA post-partum.

Résultats : Par rapport au quartile le plus élevé de créatinine, les quartiles inférieurs étaient substantiellement liés à une incidence accrue de MGA post-partum (rapports de cotes ajustés 3,37 [IC à 95 % 1,77-6,42], 2,42 [IC à 95 % 1,29-4,51] et 2,27 [IC à 95 % IC 1.23–4.18], respectivement). Le modèle additif généralisé a suggéré une relation linéaire entre les taux de créatinine sérique et le risque d'AGM post-partum en dessous de 68 µmol/L de taux de créatinine sérique. Une diminution de 2 μmol/L des taux de créatinine sérique s'est avérée associée à une augmentation de 10 % des risques de développer une AGM post-partum. La régression linéaire a révélé qu'un faible taux de créatinine sérique était lié à une glycémie post-partum plus élevée et à une diminution de l'indice insulinogénique (p = 0,007 et p = 0,027, respectivement).

Conclusions : Une association a été observée entre des taux de créatinine sérique plus faibles en début de grossesse et un risque accru de MGA post-partum et une fonction des cellules β plus faible chez les femmes ayant des antécédents récents de DG. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents à nos découvertes, ainsi que le rôle de la masse musculaire squelettique ou de l'état nutritionnel en début de grossesse sur le métabolisme ultérieur du glucose.

[Nutrimuscle-Conseils]

Longitudinal Assessment of Calcium and Magnesium Levels in Women with Preeclampsia
Nisha Wadhwani Biological Trace Element Research volume 201, pages3245–3255 (2023)Cite this article

The present study reports the levels of maternal serum calcium and magnesium from early pregnancy until delivery, along with cord levels, in women who developed preeclampsia (PE) and compares them with those without PE. A total of 324 pregnant women (216 non-PE and 108 PE women) were included in this retrospective case–control study of prospectively collected data nested in an observational cohort study. Maternal blood was collected at 4 time points during pregnancy (V1 = 11–14 weeks, V2 = 18–22 weeks, V3 = 26–28 weeks, and V4 = at delivery) and umbilical cord blood at delivery. Independent t tests were used to compare calcium, magnesium, and their ratio between two groups, and their associations with PE were studied using regression models. Calcium levels were similar between groups at all time points.

Magnesium levels were lower (p = 0.021) at V2 in PE group as compared with non-PE group. Maternal calcium and magnesium levels were negatively associated, with blood pressure in early pregnancy. In fully adjusted logistic regression analysis, lower magnesium levels were associated with an increased risk of PE at V2 (OR 0.25 [95% CI 0.07, 0.94] p = 0.04). Lower magnesium in mid-pregnancy was associated with higher risk of PE. These changes were observed before the diagnosis of PE, thereby suggesting that they may have a role in the etiology of PE.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Évaluation longitudinale des niveaux de calcium et de magnésium chez les femmes atteintes de prééclampsie
Nisha Wadhwani Biological Trace Element Research volume 201, pages3245–3255 (2023)Citer cet article

La présente étude rapporte les niveaux de calcium et de magnésium sériques maternels du début de la grossesse jusqu'à l'accouchement, ainsi que les niveaux du cordon, chez les femmes qui ont développé une prééclampsie (PE) et les compare à celles sans PE. Un total de 324 femmes enceintes (216 femmes non EP et 108 femmes EP) ont été incluses dans cette étude cas-témoin rétrospective de données recueillies de manière prospective nichée dans une étude de cohorte observationnelle. Le sang maternel a été prélevé à 4 moments de la grossesse (V1 = 11–14 semaines, V2 = 18–22 semaines, V3 = 26–28 semaines et V4 = à l'accouchement) et le sang du cordon ombilical à l'accouchement. Des tests t indépendants ont été utilisés pour comparer le calcium, le magnésium et leur rapport entre deux groupes, et leurs associations avec l'EP ont été étudiées à l'aide de modèles de régression. Les niveaux de calcium étaient similaires entre les groupes à tous les moments.

Les niveaux de magnésium étaient inférieurs (p = 0,021) à V2 dans le groupe PE par rapport au groupe sans PE. Les taux maternels de calcium et de magnésium étaient négativement associés à la tension artérielle en début de grossesse. Dans une analyse de régression logistique entièrement ajustée, des taux de magnésium plus faibles étaient associés à un risque accru d'EP à V2 (OR 0,25 [IC à 95 % 0,07, 0,94] p = 0,04). Une faible teneur en magnésium au milieu de la grossesse était associée à un risque plus élevé d'EP. Ces changements ont été observés avant le diagnostic d'EP, suggérant ainsi qu'ils pourraient avoir un rôle dans l'étiologie de l'EP