Effets du sucre sur les cellules cancéreuses?

[Nutrimuscle-Conseils]

In vitro quantification: Long-term effect of glucose deprivation on various cancer cell lines
Edward Henry Mathews Nutrition Volume 74, June 2020, 110748

Highlights
• Long-term (90 d) in vitro glucose deprivation was done on various cancer cell lines.
• Most affected cell line: Tumorigenic MDA-MB-231, with minimum cell growth of 30% on day 26.
• Least affected cell line: Non-tumorigenic MCF-10 A, remaining stable at 84% on day 34.
• Long-term glucose deprivation affects different cancer cell lines differently.
• A first in vitro attempt to establish the most therapeutic time for implementing adjuvant therapies was determined to be 26 d.

Objective
Although metabolic treatment of highly glycolytic cancers and metastases is becoming an important research field, the effects of such treatments are not fully quantified yet. In this article we attempt to quantify the effect of long-term glucose deprivation (similar to ketogenic diets) on cancer cells using in vitro tests.

Methods
Two tumorigenic cell lines were used, namely a metastatic breast and a cervical cancer cell line. The non-tumorigenic control cell line was an immortalized breast cell line. All the cell lines were stabilized at a typical average human blood glucose level of 6 mmol/L. The cell lines were then exposed to the therapeutic blood glucose level of 3 mmol/L for 90 d.

Results
The tests indicated that glucose deprivation restricted the different cancer cell lines’ growth more than that of non-tumorigenic cells. The different cell lines were also differentially affected, which suggests that long-term glucose deprivation will not be equally effective for different types of cancer.

The highly glycolytic breast cancer cell line was most adversely affected, with cell growth decreasing to 30% after 26 d. Cell growth was stable at this level for up to 22 d. Furthermore, all of the other cancer cell lines were similarly affected.

Conclusions
This in vitro data could help to direct future human in vivo tests to find the most therapeutic time (cancer cells at their most vulnerable) for additional short-term adjuvant therapies. Partial recovery of proliferation occurred after 90 d. Therefore, as expected, the results also indicated that without an adjuvant treatment, full extinction cannot be reached with the proposed long-term metabolic treatment. The need for more clinical data on long-term glucose deprivation treatments for cancer is well described in the literature. This paper attempts to add to the available pool of knowledge.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Quantification in vitro: effet à long terme de la privation de glucose sur diverses lignées cellulaires cancéreuses
Edward Henry Mathews Nutrition Volume 74, juin 2020, 110748

Points importants
• Une privation de glucose à long terme (90 jours) in vitro a été effectuée sur diverses lignées cellulaires cancéreuses.
• Lignée cellulaire la plus touchée: MDA-MB-231 tumorigène, avec une croissance cellulaire minimale de 30% au 26e jour.
• Lignée cellulaire la moins affectée: MCF-10 A non tumorigène, restant stable à 84% au 34e jour.
• La privation de glucose à long terme affecte différemment les différentes lignées cellulaires cancéreuses.
• Une première tentative in vitro pour établir le moment le plus thérapeutique pour la mise en œuvre de thérapies adjuvantes a été établie à 26 jours.

Objectif
Bien que le traitement métabolique des cancers et métastases hautement glycolytiques devienne un domaine de recherche important, les effets de ces traitements ne sont pas encore entièrement quantifiés. Dans cet article, nous tentons de quantifier l'effet de la privation de glucose à long terme (similaire aux régimes cétogènes) sur les cellules cancéreuses à l'aide de tests in vitro.

Les méthodes
Deux lignées cellulaires tumorigènes ont été utilisées, à savoir un sein métastatique et une lignée cellulaire de cancer du col utérin. La lignée cellulaire témoin non tumorigène était une lignée cellulaire mammaire immortalisée. Toutes les lignées cellulaires ont été stabilisées à un niveau de glucose sanguin humain moyen de 6 mmol / L. Les lignées cellulaires ont ensuite été exposées à la glycémie thérapeutique de 3 mmol / L pendant 90 jours.

Résultats
Les tests ont indiqué que la privation de glucose limitait davantage la croissance des différentes lignées cellulaires cancéreuses que celle des cellules non tumorigènes. Les différentes lignées cellulaires ont également été affectées de manière différentielle, ce qui suggère que la privation de glucose à long terme ne sera pas aussi efficace pour différents types de cancer.

La lignée cellulaire du cancer du sein hautement glycolytique a été la plus affectée, la croissance cellulaire diminuant à 30% après 26 jours. La croissance cellulaire était stable à ce niveau jusqu'à 22 jours. En outre, toutes les autres lignées cellulaires cancéreuses ont été affectées de manière similaire.

Conclusions
Ces données in vitro pourraient aider à orienter les futurs tests humains in vivo pour trouver le moment le plus thérapeutique (les cellules cancéreuses les plus vulnérables) pour des thérapies adjuvantes supplémentaires à court terme. Une récupération partielle de la prolifération s'est produite après 90 jours. Par conséquent, comme prévu, les résultats ont également indiqué que sans traitement adjuvant, l'extinction complète ne peut être atteinte avec le traitement métabolique à long terme proposé. La nécessité de disposer de davantage de données cliniques sur les traitements de privation de glucose à long terme contre le cancer est bien décrite dans la littérature. Cet article tente d'ajouter à la réserve de connaissances disponibles.