Effets d’une nuit de privation de sommeil sur le cycle diurne des hormones stéroïdes
Z. Labsy Science & Sports Volume 32, Issue 1, February 2017, Pages 54–58
Le but de cette étude était de déterminer les effets d’une nuit de privation de sommeil sur les rythmes circadiens du cortisol, de la déhydroépiandrostérone (DHEA) et de la testostérone. Des échantillons de salive ont été prélevés toutes les 3 heures de 0600 à 2100 heures lors de 2 jours différents [après une nuit de 8 heures de sommeil ; après une nuit avec privation complète de sommeil] chez 9 volontaires sains ayant une activité de football de loisir. Une baisse des concentrations de tous les stéroïdes au cours de la journée a été observée dans les 2 conditions. On note, cependant, une augmentation significative des concentrations de cortisol dans la deuxième partie de la journée (i.e., 1800 et 2100 heures, p < 0.05) après la nuit avec privation de sommeil par rapport à la nuit contrôle.
Les résultats de cette étude indiquent qu’une nuit de privation de sommeil n’altère pas le rythme circadien des hormones stéroïdes surrénaliennes et gonadiques chez des athlètes de loisir sur une période de veille de 15 heures, malgré des niveaux plus élevés de cortisol en fin de journée.
De nouvelles études sont nécessaires afin de déterminer, l’impact potentiel de cette sécrétion accrue d’hormones cataboliques induite par une nuit de privation de sommeil sur la capacité cognitive et physique mise en jeu lors d’un match ou d’un entraînement de football.