Association transversale de la consommation de fruits de mer, des acides gras polyinsaturés et des symptômes dépressifs dans deux communautés du détroit de Torres
Maximus Berger Neuroscience Nutritionnelle 2018
Contexte L' apport alimentaire d'acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne (AGPI-LC) représente un facteur de risque modifiable présumé de la dépression, et un rapport élevé entre les acides gras polyinsaturés oméga 6 (n-6) et n-3 les patients présentant un trouble dépressif majeur. Des rapports récents suggèrent que la disponibilité de poissons et de fruits de mer pourrait être associée à des taux de dépression plus faibles. Le but de cette étude était d’étudier les associations de consommation de poisson et les niveaux de LCPUFA avec les symptômes dépressifs.
Méthodes Les participants à cette étude transversale ( n = 206) ont été recrutés lors d'un programme de dépistage dans deux communautés insulaires du détroit de Torres (Mer et Waiben). Les symptômes dépressifs ont été évalués à l'aide du questionnaire adapté sur la santé du patient-9 (aPHQ-9) et du régime alimentaire avec un questionnaire structuré. Les concentrations de LCPUFA ont été mesurées avec un système de taches de sang séché capillaire (PUFAcoat). La modélisation de la régression logistique et quantile a été utilisée pour tester la relation entre la consommation de fruits de mer, les AGPI-LC et les scores de dépression.
Résultats Un rapport LCPUFA sanguin supérieur à n-6/3 était associé à des scores de dépression modérés / sévères sur les deux sites (OR = 1,59 (IC à 95%: 1,09-2,34), p = 0,017). La consommation de fruits de mer était plus élevée et la proportion de participants présentant des scores aQPH-9 supérieurs au seuil de dépression était plus faible chez Mer ( n = 100) par rapport à Waiben ( n = 106). Une consommation plus élevée de fruits de mer était associée à des scores de dépression plus faibles pour Waiben ( B = -0,57 (IC à 95% -0,98 - -0,16), P = 0,006) mais pas sur Mer.
Conclusions Nos résultats appuient une association de LCPUFA n-3 provenant de sources naturelles avec des symptômes dépressifs. La disponibilité de fruits de mer frais dans l'alimentation locale peut représenter un facteur de protection contre la dépression dans ce contexte.