Efficacité du régime cétogène contre le cancer?

[Nutrimuscle-Conseils]

Les choses ne sont pas aussi simples que Monsieur internet voudrait nous le faire penser

Ketogenic diets: from cancer to mitochondrial diseases and beyond
Ana F. Branco European Journal of Clinical Investigation 46, Issue 3 March 2016 Pages 285–298

The employment of dietary strategies such as ketogenic diets, which force cells to alter their energy source, has shown efficacy in the treatment of several diseases. Ketogenic diets are composed of high fat, moderate protein and low carbohydrates, which favour mitochondrial respiration rather than glycolysis for energy metabolism.

Design

This review focuses on how oncological, neurological and mitochondrial disorders have been targeted by ketogenic diets, their metabolic effects, and the possible mechanisms of action on mitochondrial energy homeostasis. The beneficial and adverse effects of the ketogenic diets are also highlighted.

Results and conclusions

Although the full mechanism by which ketogenic diets improve oncological and neurological conditions still remains to be elucidated, their clinical efficacy has attracted many new followers, and ketogenic diets can be a good option as a co-adjuvant therapy, depending on the situation and the extent of the disease.

[Nutrimuscle-Conseils]

Although ketone bodies can be theoretically expected to be detrimental to tumour cells, work published by the Lisanti group suggests otherwise [51, 52]. Under their proposed ‘reverse Warburg effect’ hypothesis, fibroblasts in the tumour microenvironment differentiate in a way to provide neighbouring tumour cells with energy-rich substrates (such as β-OHB) that may enter the TCA cycle and further complement ATP production. As such, under the view that tumour cells derive benefits from ketone bodies, it can be predicted that the antitumour effects of ketogenic diets are mostly mediated by a decrease in circulating glucose rather than increases in ketone bodies. Another important question is related with cancer cachexia, which is characterized by an ongoing loss of weight – particularly skeletal muscle mass – that stems from a combination of anorexia, hypermetabolism, hypercatabolism and hypoanabolism [53]. Development of cachexia is associated with decreased cancer therapy tolerance and severe impairment of respiratory function [54], both of which ultimately lead to lower survival rates. Procedures resulting in unnecessary weight loss for cancer patients are therefore highly undesirable, as they may trigger and/or exacerbate cachexia development. As such, to maximize clinical applicability, anticancer ketogenic diets should be tailored to promote weight gain or at least body weight maintenance.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

Des régimes cétogènes: du cancer aux maladies mitochondriales et au-delà
Ana F. Branco Revue européenne d'investigation clinique 46, numéro 3 Mars 2016 Pages 285-298

L'emploi de stratégies alimentaires telles que les régimes cétogènes, qui forcent les cellules à modifier leur source d'énergie, a montré son efficacité dans le traitement de plusieurs maladies. Les régimes cétogènes sont composés de protéines de graisses, taux en glucides faibles à modérées,vcqui favorisent la respiration mitochondriale plutôt que la glycolyse pour le métabolisme énergétique.

Conception
Cette revue met l'accent sur la manière dont les troubles oncologiques, neurologiques et mitochondriaux ont été ciblés par les régimes cétogéniques, leurs effets métaboliques et les mécanismes possibles d'action sur l'homéostasie énergétique mitochondriale. Les effets bénéfiques et négatifs des régimes cétogènes sont également mis en évidence.

Résultats et conclusions
Bien que le mécanisme complet par lequel les régimes cétogènes améliorent les conditions oncologiques et neurologiques reste encore à élucider, leur efficacité clinique a attiré de nombreux nouveaux adeptes, et les régimes cétogènes peuvent être une bonne option en tant que thérapeutique co-adjuvant, selon la situation et l'étendue de la maladie

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

Bien que les corps cétoniques puissent théoriquement être considérés comme nuisibles aux cellules tumorales, les travaux publiés par le groupe Lisanti suggèrent autre chose [51, 52]. Les fibroblastes dans le microenvironnement des tumeurs se différencient de manière à fournir aux cellules tumorales voisines des substrats riches en énergie (tels que β-OHB) qui peuvent entrer dans le cycle TCA et compléter la production d'ATP. En tant que tel, étant donné que les cellules tumorales tirent des bénéfices des corps cétoniques, on peut prédire que les effets antitumoraux des régimes cétogènes sont principalement médiés par une diminution du glucose circulant plutôt que des augmentations des corps cétoniques. Une autre question importante est liée à la cachexie du cancer, qui se caractérise par une perte continue de poids - en particulier la masse musculaire squelettique - qui découle d'une combinaison d'anorexie, d'hypermétabolisme, d'hypercatabolisme et d'hypoanabolisme [53]. Le développement de la cachexie est associé à une diminution de la tolérance au traitement contre le cancer et à une altération sévère de la fonction respiratoire [54], ce qui entraîne en bout de ligne une diminution des taux de survie. Des procédures entraînant une perte de poids inutile pour les patients cancéreux sont donc hautement indésirables, car elles peuvent déclencher et / ou exacerber le développement de cachexie. En tant que tel, pour maximiser l'applicabilité clinique, les régimes cétogènes anticancéreux doivent être adaptés pour favoriser le gain de poids ou au moins le maintien du poids corporel.

[Anonyme]

Les cellules cancéreuses sont donc très gourmandes en glucose. C’est ce qu’on appelle l’effet Warburg.

En 1924, le Dr Otto H. Warburg (Prix Nobel en 1931) avait publié ses observations sur les tumeurs : « Une alimentation riche en glucides a un profond effet stimulant de la croissance des cellules cancéreuses. »

[audiomaniac]

le sucre en lui meme ou plutot la hausse de l'insuline ?

[Anonyme]

Les cellules cancéreuses accros au glucose

Les cellules cancéreuses, qui sont très agressives, qui se reproduisent rapidement, et qui sont très nombreuses au même endroit, utilisent prioritairement la fermentation pour fonctionner.

La fermentation n’étant pas possible avec les acides gras, cela veut dire que les cellules cancéreuses ont un énorme besoin de glucose.

Elles ont besoin de 20 fois plus de glucose qu’une cellule saine. A tel point que le scanner PET peut servir à voir le cancer dans l’organisme, uniquement en regardant les cellules qui consomment le plus de glucose.

Les cellules cancéreuses sont dépendantes au glucose. La seule chose qui les intéresse, c’est de trouver du glucose à tout prix, comme un toxicomane ; et comme celui-ci, elles ne tiennent plus compte de leur environnement.

Si elles n’ont que des acides gras à disposition, elles se retrouvent en famine. La production d’énergie cellulaire baisse. Les cellules cancéreuses perdent de leur agressivité et de leur capacité à se multiplier.

Ce n’est pas le cas des autres cellules du corps (cerveau, cœur et autres muscles) qui, elles, peuvent vivre uniquement grâce aux acides gras, car leur comportement est moins frénétique.

Sources https://www.santenatureinnovation.com/l ... entent-de/

https://www.santenatureinnovation.com/c ... n-toxique/