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L'Efsa a réévalué les risques du bisphénol A

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L'Efsa a réévalué les risques du bisphénol A

Messagepar Gilles » 18 Jan 2014 06:45

Le Bisphénol A peut nuire à la santé, juge l'Efsa
17 janv. 2014

L'exposition au Bisphénol A (BPA) peut être nocive pour l'être humain, affectant notamment foie, reins et glande mammaire, et les seuils tolérés pour l'exposition devraient être divisés par dix, a averti vendredi l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa).

"Nos experts ont identifié des dangers pour la santé associés à l'exposition au BPA", qui est "susceptible d?avoir des effets défavorables sur les reins et le foie, ainsi que des effets sur la glande mammaire", a annoncé l'EFSA dans un rapport intermédiaire, précédant l'avis final qu'elle doit rendre en mars sur le BPA.

Les "effets possibles du BPA sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire, ainsi que sur le développement de cancers (...) pourraient constituer une préoccupation potentielle pour la santé humaine", bien qu'un "lien entre le BPA et ces autres effets soit actuellement considéré comme improbable", juge aussi l'Agence.

Les experts recommandent en c0nséquence que "la dose journalière tolérable (DJT) pour le BPA soit abaissée, de son niveau actuel de 50 µg par kg de poids corporel par jour à 5 µg par kg par jour". Ce seuil serait "établi sur une base provisoire".

(...)

Source
Projet d'avis scientifique sur les risques pour la santé publique liés à la présence de bisphénol A (BPA) dans les denrées alimentaires (PDF)
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Messagepar Le Docteur » 18 Jan 2014 13:55

:shock:
Les expert recommanderaient plutôt de l'éradiquer totalement de notre environnement, et pas d'abaisser les seuils.
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Messagepar Gilles » 20 Jan 2014 14:24

Rappelons qu'en France il sera complètement interdit en 2015.

« Art. 1er.-La fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de tout conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A et destiné à entrer en contact direct avec des denrées alimentaires pour les nourrissons et enfants en bas âge, au sens des a et b de l'article 2 de la directive 2006/141/ CE de la Commission du 22 décembre 2006 concernant les préparations pour nourrissons et les préparations de suite et modifiant la directive 1999/21/ CE, sont suspendues à compter du premier jour du mois suivant la promulgation de la loi n° 2012-1442 du 24 décembre 2012 visant à la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A, jusqu'à ce que le Gouvernement, après avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, autorise la reprise de ces opérations.
« Cette suspension prend effet, dans les mêmes conditions, au 1er janvier 2015 pour tout autre conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A et destiné à entrer en contact direct avec des denrées alimentaires.

LOI n° 2012-1442 du 24 décembre 2012 visant à la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A
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Messagepar Gilles » 20 Jan 2014 17:17

Une réaction du Réseau environnement santé (RES) :

CRITIQUES SUR CERTAINS CHOIX OPÉRÉS PAR L'EFSA

En dépit de la révision à la baisse de la dose-limite, des critiques commencent à se faire jour sur certains choix opérés par l'EFSA dans son passage en revue de la littérature scientifique. « L’EFSA continue de s’appuyer sur les deux mêmes études que dans son précédent rapport, assure le Réseau environnement santé (RES), dans un communiqué du 18 janvier. Ces études datant de 2002 et 2008 ont été faites par la même auteure, travaillant dans un laboratoire dépendant de l’industrie chimique. Ces études ont fait l’objet de critiques répétées publiées dans la presse scientifique mettant en évidence le caractère frauduleux de leur conception. » Un article collectif co-signé par une trentaine de chercheurs, publié en mars 2009 dans la revue Environmental Health Perspectives, avait en effet soulevé d'importants biais expérimentaux dans les études en question.

Pour le Réseau environnement santé, « l'EFSA continue de nier 95 % des données scientifiques publiées ». En particulier, l'association attire l'attention sur le fait que l'étude-pivot sélectionnée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a été écartée par les experts de l'EFSA. Dans son dernier avis sur le BPA, publié en mars 2013, l'Anses établissait des valeurs de référence équivalant à une DJA entre 1 000 et 2 000 fois inférieure à celle provisoirement proposée par l'EFSA. Selon l'Anses, cette valeur de référence est supposée protéger l'enfant à naître de tout risque ultérieur de cancer de la glande mammaire, lors d'une exposition de la mère.

Les expertises de l'EFSA et de l'Anses divergent donc d'un facteur 2 000 environ. L'agence française a annoncé, dans un communiqué du 17 janvier, qu'elle transmettrait avant le 13 mars ses commentaires à son homologue européenne.

Source : Le Monde.fr | 20.01.2014
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Messagepar Gilles » 20 Jan 2014 19:55

Le problème est de remplacer le bisphénol A.

73 substituts aussi dangereux

Soixante-treize substituts ont été rencensés par l'Anses, dont certains, comme le bisphénol S, apparaissent désormais tout aussi dangereux. Mais le plus difficile sera de trouver un remplaçant à l'époxy qui recouvre l'intérieur des boîtes de conserve et dont le BPA est un composant de base.

"Aucun revêtement n'est aussi souple et résistant que l'époxy", indique Michel Loubry, directeur général de PlasticsEurope, l'association européenne des producteurs de plastiques.

Principale difficulté : s'assurer que les nouvelles résines s'adaptent à des procédés industriels, où les boîtes sont embouties à une vitesse de 10.000 coups par heure. Les industriels mènent aussi des tests de vieillissement de ces résines.

Les 3 substituts envisagés :

LE BISPHÉNOL S. La plupart des biberons garantis "sans bisphénol A" sont composés de polyéthersulfone (PES), un plastique qui contient du bisphénol S (BPS). Ce dernier n'est pas forcément moins toxique, car il s'agit aussi d'un perturbateur endocrinien, comme l'a encore démontré une équipe de l'université du Texas (Environ Health Perspective 2013).

LES RÉSINES. Quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A. Il s'agit de résines à base d'acrylique, de polyester de méthacrylate, ou de vinyle, des substances déjà autorisées pour l'alimentation, donc non toxiques. Mais aucune ne convenant pour tous les types d'aliments, il faut donc choisir la bonne pour chaque recette, notamment selon l'acidité du plat.

LES POLYESTERS THERMOPLASTIQUES. Cette vaste famille de polymères comprend notamment le polyéthylène téréphtalate (PET) des bouteilles d'eau minérale, ou l'acide polylactique, un plastique biodégradable utilisé en emballage alimentaire. Ces polyesters pourraient remplacer les bonbonnes d'eau en polycarbonate largement présentes dans les entreprises et qui constituent "une source significative d'exposition au bisphénol A", selon l'Anses. Cependant, ils sont moins résistants que le polycarbonate.

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Messagepar Le Docteur » 20 Jan 2014 21:27

Rappelons aussi qu'il ne sera interdit complètement qu'en 2015 pour laisser le temps à tout le monde d'écouler les stocks d'un produit dont on sait maintenant de façon certaine qu'il est excessivement dangereux (perturbations hormonales, augmentation des risques de cancer...) même à des doses extrêmement faible.
Marie Dominique Robin avait appuyé sa critique de la logique "c'est la dose qui fait le poison", qui mène à des conduites passablement irresponsables quand elle est liée à notre mode de production ultralibéral et ultragestionnaire sur le cas du BPA.
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Messagepar Gilles » 3 Fév 2014 14:47

Dose-Dependent Incidence of Hepatic Tumors in Adult Mice following Perinatal Exposure to Bisphenol A
Caren Weinhouse et al.
Environnemental Health Perspectives Advance Publication: 3 February 2014

Background: Bisphenol A (BPA) is a high production-volume chemical with hormone-like properties that has been implicated as a potential carcinogen. Early life exposure has been linked to increased risk for precancerous lesions in mammary and prostate glands and the uterus, but no prior study has shown a significant association between BPA exposure and cancer development.

Objective: We explored the effects of exposure to BPA during gestation and lactation on adult incidence of hepatic tumors in mice.

Methods: Isogenic mice were perinatally exposed to BPA through maternal diets containing one of four environmentally relevant doses (0, 50 ng, 50 µg, or 50 mg of BPA per kg diet) and approximately one male and one female per litter were followed until 10 months of age. Animals were tested for known risk factors for hepatocellular carcinoma, including bacterial and viral infections.

Results: We report dose-dependent incidence of hepatic tumors in exposed 10-month mice. 23% of offspring presented with hepatic tumors or preneoplastic lesions. A statistically significant dose-response relationship was observed, with an odds ratio for neoplastic and preneoplastic lesions of 7.23 (95% CI: 3.23, 16.17) for mice exposed to 50 mg BPA per kg diet compared with unexposed controls. Observed early disease onset, absence of bacterial or viral infection, and lack of characteristic sexual dimorphism in tumor incidence support a non-classical etiology.

Conclusions: To our knowledge, this is the first report of a statistically significant association between BPA exposure and frank tumors in any organ. Our results link early life exposure to BPA with the development of hepatic tumors in rodents, with potential implications for human health and disease.

L'étude complète (PDF)
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Messagepar Gilles » 3 Fév 2014 14:53

Reprise de l'étude :

Une 1ère étude fait le lien entre bisphénol A et tumeur
Publié le 3 Février 2014

Chez la souris, l’exposition au bisphénol A pendant la gestation est associée à un risque très accru de tumeur du foie pour la descendance. C'est la 1ère étude à faire un lien entre le bisphénol et des tumeurs.

Le 17 janvier dernier, l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) pointait le foie comme l’un des organes les plus vulnérables aux potentiels effets toxiques du bisphénol A (BPA). Une étude publiée aujourd’hui dans la revue spécialisée Environnemental Health Perspectives confirme que ces craintes sont fondées et valables jusqu’à la 2e génération.

Un risque de tumeur du foie multiplié par 7

« Nous avons trouvé que 27% des souris exposées à l’un des 3 dosages de bisphénol A à travers l’alimentation de leur mère ont développé des tumeurs du foie et des lésions précancéreuses », explique Caren Weinhouse, chercheuse à l’Ecole de Santé publique de l’Université du Michigan et co-auteur de cette étude. Selon les auteurs, c'est la première fois qu'une étude fait le lien entre exposition au BPA et tumeurs caractérisées, les études précédentes n'avaient mis en évidence que des lésions précancéreuses. Plus l’exposition au bisphénol était importante et plus le risque de tumeurs était marqué. Les souris dont les mères ont reçu la dose de 50 mg de bisphénol A par kg d’aliment avaient 7 fois plus de risque de présenter une tumeur que celles dont les mères n’avaient pas été exposées au BPA pendant leur gestation.

« Une étude précédente dans laquelle des souris adultes avaient été exposées à des doses plus importantes de BPA n’avait pas montré ce lien avec le développement de cancer. Cela nous confirme que le timing de l’exposition et le dosage sont déterminants », précise Dana Dolinoy, une autre signataire de cet article. Il semblerait que le fœtus n’ait pas la même capacité que l’adulte à éliminer le bisphénol et que son foie le stocke davantage, augmentant ainsi le risque de développer des tumeurs.

(...)

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Le bisphénol A suspecté dans le cancer de la prostate

Messagepar Gilles » 5 Mar 2014 08:16

Exposure to Bisphenol A Correlates with Early-Onset Prostate Cancer and Promotes Centrosome Amplification and Anchorage-Independent Growth In Vitro
Pheruza Tarapore et al.
Plos One Published: March 03, 2014

Abstract

Human exposure to bisphenol A (BPA) is ubiquitous. Animal studies found that BPA contributes to development of prostate cancer, but human data are scarce. Our study examined the association between urinary BPA levels and Prostate cancer and assessed the effects of BPA on induction of centrosome abnormalities as an underlying mechanism promoting prostate carcinogenesis. The study, involving 60 urology patients, found higher levels of urinary BPA (creatinine-adjusted) in Prostate cancer patients (5.74 µg/g [95% CI; 2.63, 12.51]) than in non-Prostate cancer patients (1.43 µg/g [95% CI; 0.70, 2.88]) (p = 0.012). The difference was even more significant in patients <65 years old. A trend toward a negative association between urinary BPA and serum PSA was observed in Prostate cancer patients but not in non-Prostate cancer patients. In vitro studies examined centrosomal abnormalities, microtubule nucleation, and anchorage-independent growth in four Prostate cancer cell lines (LNCaP, C4-2, 22Rv1, PC-3) and two immortalized normal prostate epithelial cell lines (NPrEC and RWPE-1). Exposure to low doses (0.01–100 Nutrimuscle) of BPA increased the percentage of cells with centrosome amplification two- to eight-fold. Dose responses either peaked or reached the plateaus with 0.1 Nutrimuscle BPA exposure. This low dose also promoted microtubule nucleation and regrowth at centrosomes in RWPE-1 and enhanced anchorage-independent growth in C4-2. These findings suggest that urinary BPA level is an independent prognostic marker in Prostate cancer and that BPA exposure may lower serum PSA levels in Prostate cancer patients. Moreover, disruption of the centrosome duplication cycle by low-dose BPA may contribute to neoplastic transformation of the prostate.

L'étude complète (PDF)
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Le bisphénol A suspecté dans le cancer de la prostate

Messagepar Gilles » 5 Mar 2014 08:25

Reprise de l'étude :

Le bisphénol A suspecté dans le cancer de la prostate
Publié le 4 Mars 2014

Le taux de bisphénol A contenu dans l'urine des hommes pourrait être un marqueur du cancer de la prostate chez les patients de moins de 65 ans selon une étude américaine.

Déjà suspectée d’affecter le développement cérébral du foetus et des nouveau-nés ou mais de favoriser l’infertilité, le bisphénol A (BPA) pourrait également jouer un rôle dans le développement de certains cancers. En effet, selon une petite étude américaine publiée dans la revue Plos One, ce perturbateur endocrinien présent dans des milliers de produits du quotidien comme les tickets de caisse imprimés sur papier thermique ou les conserves, pourrait bien avoir un lien avec le cancer de la prostate.

Un taux de BPA plus élevé chez les patients cancéreux

« En tant que perturbateur endocrinien qui imite l'oestrogène et les hormones thyroïdiennes, le BPA agit également comme un perturbateur métabolique et immunitaire, a déclaré le Pr Shuk-mei Ho, principal auteur de cette étude. Les effets du BPA sur la santé sont vastes, et des études sur les animaux l’ont déjà prouvé ».
Ainsi, pour mener à bien leurs travaux, ces chercheurs de l'université de Cincinnati ont étudié les concentrations urinaires en bisphénol A de 60 patients consultant au service d'urologie du centre médical de l'université de Cincinnati. Parmi ces volontaires, 27 d’entre eux étaient déjà diagnostiqués avec un cancer de la prostate et 33 en étaient exempts. Résultat, des niveaux plus élevés de concentration en BPA ont été retrouvés chez les patients atteints par un cancer de la prostate par rapport aux patients non cancéreux (5,74 pg/g de créatinine par rapport à 1,43 pg/ g de créatinine), et la différence était encore plus importante et significative chez les patients de moins de 65 ans (8,1 pg/g de créatinine contre 0,9 pg/g de créatinine).

L’impact du BPA analysé in-vitro

En outre, ces chercheurs ont également examiné in vitro l’impact de l’exposition au BPA sur des cellules normales et cancéreuses de la prostate en utilisant l’immunofluorescence. « L'exposition à de faibles doses de BPA a augmenté le pourcentage de cellules avec une amplification du centrosome de 2 à 8 fois, a précisé le Pr Ho.
« Plusieurs études ont montré que l'amplification du centrosome est un facteur majeur contribuant à une mutation chromosomique dans les tumeurs humaines ». Un centrosome est requis pour la division cellulaire. Des anomalies de cet organite sont fréquemment observées dans les cancers.

Selon cette équipe américaine, ces résultats témoignent donc de la présence d’un lien jusque là inconnu entre BPA et cancer de la prostate, et suggèrent un rôle potentiel de ce perturbateur endocrinien dans la carcinogenèse. « Grâce à cette étude, nous espérons approfondir les moyens de diminuer cette exposition chimique potentiellement cancérigène dans les produits du quotidien et réduire ainsi l’incidence du cancer de la prostate chez l’homme » concluent les auteurs.

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Re: L'Efsa a réévalué les risques du bisphénol A

Messagepar mayhem13 » 5 Mar 2014 09:08

Je te conseille vivement de lire "eat" de Gilles Lartigot, où le sujet est traité. Le constat est affligeant.
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