L'entraînement avec presse à la jambe dominant et non dominant induit des adaptations similaires de l'entraînement des membres controlatéraux et ipsilatéraux chez les enfants
Ben Othman aymen Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2019, 44(9): 973-984,
Les études concernant l’effet controlatéral de l’entraînement chez les adultes sont nombreuses. Des études chez l’adulte rapportent des adaptations controlatérales asymétriques prédominantes après l’entraînement d’un membre dominant. L’objectif de cette étude est d’examiner l’effet de l’entraînement unilatéral de la jambe dominante ou non dominante au moyen du développé des jambes (LP) sur des mesures controlatérales et ipsilatérales de la force et de l’équilibre. On répartit aléatoirement 42 jeunes (10 à 13 ans) dans un groupe d’entraînement de la jambe dominante (n = 15) ou non dominante (n = 14) ou dans un groupe témoin (n = 13).
Des groupes expérimentaux s’entraînent 3 fois par semaine durant 8 semaines; avant et après les 8 semaines, on évalue du côté ipsilatéral et controlatéral le maximum sans répétition (« RM ») au LP horizontal, les contractions isométriques maximales volontaires (« MVIC ») des extenseurs (« KE ») et des fléchisseurs du genou (« KF »), le saut avec contremouvement préparatoire (« CMJ »), le test du triple cloche-pied (« THT »), la MVIC des fléchisseurs du coude (« EF »), la MVIC de la préhension manuelle de même que les tests d’équilibre Y et de la cigogne.
L’entraînement au LP des côtés dominant et non dominant engendre une augmentation significative (p < 0,05) de la force ipsilatérale et controlatérale du bas du corps (LP 1RM (dominant : 59,6–81,8 %; non-dominant : 59,5–96,3 %), de la MVIC des KE (dominante : 12,4–18,3 %; non-dominante : 8,6–18,6 %), de la MVIC des KF (dominante : 7,9–22,3 %; non-dominant : pas significative –3,8 %) et de la puissance (CMJ : dominante: 11,1–18,1 %; non-dominante : 7,7–16,6 %)); d’autre part, l’entraînement au LP non dominant engendre une modification non significative de la MVIC des KF controlatéraux. Les autres améliorations significatives concernent l’entraînement au LP du côté non dominant au sujet de 1RM des EF ipsilatéraux (6,2 %) et le THT (9,6 %). On ne note pas de changement significatif de EF et MVIC de la préhension manuelle. Le test d’équilibre de la cigogne de la jambe controlatérale présente une altération à la suite de l’entraînement au LP du côté dominant. La MVIC des KF présente les seules différences significatives relatives du ratio post-entraînement/pré-entraînement (post-test/pré-test) entre les effets controlatéraux de l’entraînement au LP des côtés dominant et non dominant.
En conclusion, les enfants présentent des adaptations symétriques controlatérales ou des adaptations globales au cours d’un entraînement unilatéral de la jambe dominante ou non dominante.
