Immune cell changes in response to a swimming training session during a 24-h recovery period
Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2016 José P. Morgado
La compréhension de l’effet des séances d’entraînement sur la réponse immunitaire est essentielle à la périodisation adéquate de l’entraînement, et ce, afin de prévenir les influences négatives sur la santé et les difficultés de performance de l’athlète.
Cette étude évalue, durant les 24 h de récupération, les variations à court terme des cellules immunes systémiques à la suite d’une session de natation en prenant en compte le sexe, la phase du cycle menstruel, la maturité et le groupe d’âge des nageurs.
Des nageurs de compétition (30 femmes : 15 ± 1,3 ans et 35 hommes : 16,5 ± 2,1 ans) participent à une séance d’entraînement de haute intensité. On prélève des échantillons de sang avant, immédiatement après, 2 heures après et 24 h après la fin de la séance d’exercice. On utilise des méthodes standards pour l’évaluation du leucogramme par dénombrement automatique (Coulter LH 750, Beckman) et la détermination des sous-populations de lymphocytes par cytométrie en flux (FACS Calibur BD, Biosciences). On groupe les sujets selon leur âge de compétition et le score de Tanner. On détermine le cycle menstruel par monitorage.
La séance d’entraînement suscite durant au moins 2 h une neutrophilie, une lymphopénie et une diminution du nombre d’éosinophiles, et ce, indépendamment du sexe et du degré de maturité.
Vingt-quatre heures plus tard, l’immunité acquise déterminée par le total des lymphocytes et le total des lymphocytes T (CD3+) des juniors (15–17 ans) n’est pas totalement revenue.
On devrait en prendre compte lors de la planification des séances hebdomadaires d’entraînement. La lymphopénie observée est un signe d’une surveillance immune affaiblie à la fin de la séance pouvant ainsi affaisser l’immunité des athlètes, ce qui met en lumière le besoin de soin additionnel lorsqu’un athlète est exposé à des agents environnementaux agressifs comme les piscines.