Entraînement de musculation et endurance

[Gilles]

Implications of Impaired Endurance Performance following Single Bouts of Resistance Training: An Alternate Concurrent Training Perspective
Kenji Doma, Glen B. Deakin, David J. Bentley.
Sports Medicine, 2017 Jul 12.

Abstract

A single bout of resistance training induces residual fatigue, which may impair performance during subsequent endurance training if inadequate recovery is allowed. From a concurrent training standpoint, such carry-over effects of fatigue from a resistance training session may impair the quality of a subsequent endurance training session for several hours to days with inadequate recovery. The proposed mechanisms of this phenomenon include: (1) impaired neural recruitment patterns; (2) reduced movement efficiency due to alteration in kinematics during endurance exercise and increased energy expenditure; (3) increased muscle soreness; and (4) reduced muscle glycogen. If endurance training quality is consistently compromised during the course of a specific concurrent training program, optimal endurance development may be limited. Whilst the link between acute responses of training and subsequent training adaptation has not been fully established, there is some evidence suggesting that cumulative effects of fatigue may contribute to limiting optimal endurance development. Thus, the current review will (1) explore cross-sectional studies that have reported impaired endurance performance following a single, or multiple bouts, of resistance training; (2) identify the potential impact of fatigue on chronic endurance development; (3) describe the implications of fatigue on the quality of endurance training sessions during concurrent training, and (4) explain the mechanisms contributing to resistance training-induced attenuation on endurance performance from neurological, biomechanical and metabolic standpoints. Increasing the awareness of resistance training-induced fatigue may encourage coaches to consider modulating concurrent training variables (e.g., order of training mode, between-mode recovery period, training intensity, etc.) to limit the carry-over effects of fatigue from resistance to endurance training sessions.

[Gilles]

Reprise de l'étude :

Il faut optimiser musculation et endurance

Des scientifiques de l’Université James Cook mettent en garde sur le fait que la fatigue provenant d’un entrainement de musculation peut aller au-delà et se reporter sur l’entrainement d’endurance, et que ces deux activités doivent être mieux coordonnées afin de maximiser la performance des athlètes.

Le Dr Kenji Doma a étudié ce type d’entrainement simultané, qui caractérise à la fois l’entrainement de musculation (avec des poids) et l’entrainement d’endurance (course à pieds) réalisés les mêmes jours ou des jours différents. « Le consensus est que l’entrainement simultané est bénéfique pour le développement de l’endurance. Mais nous avons découvert que si une récupération appropriée n’est pas prise en compte entre chaque mode d’entrainement, alors cela peut dégrader le développement de l’endurance, » dit-il.

Les chercheurs ont publié l’objet de leurs recherches dans le journal Sports Medicine, et ils ont trouvé des études qui montrent que la performance a diminué chez des athlètes, comprenant des coureurs et des cyclistes, même plusieurs jours après une seule séance d’entrainement de musculation.

Il ajoute que le stress physiologique causé par un entrainement de musculation normal de 40 à 60 minutes peut durer plusieurs jours après, alors que la récupération après un entrainement d’endurance typique est complète dans les 24 heures qui suivent.

« Nous voulons faire davantage prendre conscience aux sportifs de la fatigue induite par un entrainement de musculation dans l’espoir que les entraineurs pensent à tous les aspects tels que l’ordre de l’entrainement, la période de récupération, l’intensité de l’entrainement, etc. Nous essayons de limiter les effets de la fatigue qui vont bien au-delà provenant des séances d’entrainement de musculation, » dit-il.

Doma ajoute qu’ils ne disent pas que ce type d’entrainement doit être abandonné. « Cet entrainement apporte beaucoup de bénéfices, mais il peut aussi y avoir des dangers cachés. Ce que nous voulions voir c’est notamment la fatigue provenant des entrainements de musculation minimisés, pour qu’il puisse y avoir plus de bénéfices. »

Il ajoute que ses recherches ne peuvent pas donner aux athlètes un temps de récupération spécifique étant donné que cela dépend de chaque individu, de ses habitudes et d’où se situe chaque athlète dans son cycle d’entrainement.

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