Influence des hormones féminines sur l'élasticité du fascia: une étude élastographique
Martin Vita Clin. Anat. 32: 941–947, 2019
Le but de cette étude était d'examiner l'influence des changements hormonaux au cours du cycle menstruel sur les fascias profonds. Un total de 29 femmes, 17 utilisatrices et 12 non utilisatrices de contraceptifs hormonaux ont été examinés cliniquement et par échographie, y compris l'élastographie à ondes de cisaillement, à deux phases du cycle menstruel. L'épaisseur et l'élasticité du fascia lata, du fascia thoraco-lombaire et du fascia plantaire ont été mesurées, comparées entre les utilisatrices de contraceptifs hormonaux et les non utilisatrices, et corrélées avec les données cliniques. Il existait des différences statistiquement significatives entre les utilisatrices et les non utilisatrices de contraceptifs hormonaux: le fascia thoraco-lombaire était plus épais chez les non utilisatrices ( P = 0,011) et les non-utilisatrices présentaient des raideurs maximales et moyennes plus élevées du fascia lata ( P= 0,01 et 0,0095, respectivement).
En général, les non-utilisateurs avaient un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé. L'élasticité des fascia thoraco-lombaire et plantaire ne différait pas significativement d'un groupe à l'autre. Nous n'avons trouvé aucune corrélation entre l'épaisseur et l'élasticité des fascias. Il n’existait aucune différence statistiquement significative d’hypermobilité, de céphalgie ou de dysménorrhée entre les utilisatrices et les non utilisatrices de contraceptifs hormonaux.
Les résultats de cette étude pilote suggèrent que les fascias profonds peuvent être évalués par élastographie à ondes de cisaillement. Les non-utilisatrices de contraceptifs présentaient une plus grande rigidité du fascia lata et un IMC plus élevé.