Fort usage d'aliments ultra-transformés par les végétariens

[Nutrimuscle-Conseils]

Consumption of Ultra-Processed Foods by Pesco-Vegetarians, Vegetarians, and Vegans: Associations with Duration and Age at Diet Initiation
Joséphine Gehring, The Journal of Nutrition, 21 July 2020

Background
There is a growing availability of industrial plant-based meat and dairy substitutes that can be classified as ultra-processed foods (UPFs). Very little is known about the consumption of UPFs by vegetarians.

Objective
The aim of this cross-sectional study, from the NutriNet-Santé cohort, was to describe the contribution of UPFs to different vegetarian diets, in relation to the nutritional quality of their diet, and determinants of UPF consumption, including duration and age at vegetarian diet initiation.

Methods
The study population (n = 21,212) was divided into 4 groups: 19,812 meat eaters, 646 pesco-vegetarians, 500 vegetarians, and 254 vegans. Daily food intakes were collected using repeated 24-h dietary records. Vegetarian diets were described by the proportion of energy from UPFs and the nutritional quality of the diet using healthy and unhealthy plant-based diet indices (PDIs). In a subsample without meat eaters (n = 1,400), a multivariable linear regression model was performed to study the association between UPF consumption and its determinants.

Results
Higher avoidance of animal-based foods was associated with a higher consumption of UPFs (P < 0.001), with UPFs supplying 33.0%, 32.5%, 37.0%, and 39.5% of energy intakes for meat eaters, pesco-vegetarians, vegetarians, and vegans. The nutritional quality of diets was also associated with the level of animal-based foods avoidance (P < 0.001), with healthy PDIs at 53.5, 60.6, 61.3 and 67.9 for meat-eaters, pesco-vegetarians, vegetarians, and vegans. Short duration and young age at diet initiation were associated with an increased consumption of UPFs (βage at initiation = −0.003, P = 0.001; βduration = −0.002, P < 0.001).

Conclusions
Not all vegetarian diets necessarily have health benefits, because of potential adverse effects of UPFs on nutritional quality and healthiness of diet. UPF consumption by vegetarians and their diet characteristics should be considered in future studies on the links between vegetarianism and health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation d'aliments ultra-transformés par les pesco-végétariens, les végétariens et les végétaliens: associations avec la durée et l'âge au début du régime
Joséphine Gehring, The Journal of Nutrition, 21 juillet 2020

Contexte
Il existe une disponibilité croissante de substituts de viande et de produits laitiers d'origine végétale qui peuvent être classés comme aliments ultra-transformés (UPF). On sait très peu de choses sur la consommation d'UPF par les végétariens.

Objectif
Le but de cette étude transversale, de la cohorte NutriNet-Santé, était de décrire la contribution des UPF à différents régimes végétariens, en relation avec la qualité nutritionnelle de leur alimentation, et les déterminants de la consommation d'UPF, dont la durée et l'âge chez les végétariens initiation au régime.

Méthodes
La population étudiée (n = 21 212) a été divisée en 4 groupes: 19 812 mangeurs de viande, 646 pesco-végétariens, 500 végétariens et 254 végétaliens. Les apports alimentaires quotidiens ont été recueillis à l'aide de relevés alimentaires répétés sur 24 h. Les régimes végétariens ont été décrits par la proportion d'énergie provenant des UPF et la qualité nutritionnelle du régime en utilisant des indices de régime alimentaire à base de plantes sains et malsains (PDI). Dans un sous-échantillon sans mangeurs de viande (n = 1 400), un modèle de régression linéaire multivariée a été réalisé pour étudier l'association entre la consommation d'UPF et ses déterminants.

Résultats
Une meilleure évitement des aliments d'origine animale était associée à une consommation plus élevée d'UPF (P <0,001), les UPF fournissant 33,0%, 32,5%, 37,0% et 39,5% des apports énergétiques pour les mangeurs de viande, les pesco-végétariens, les végétariens et les végétaliens. La qualité nutritionnelle des régimes était également associée au niveau d'évitement des aliments d'origine animale (P <0,001), avec des PDI sains de 53,5, 60,6, 61,3 et 67,9 pour les mangeurs de viande, les pesco-végétariens, les végétariens et les végétaliens. Une courte durée et un jeune âge à l'initiation du régime étaient associés à une consommation accrue d'UPF (βage à l'initiation = −0,003, P = 0,001; βduration = −0,002, P <0,001).

Conclusions
Tous les régimes végétariens n'ont pas nécessairement des avantages pour la santé, en raison des effets indésirables potentiels des FUP sur la qualité nutritionnelle et la salubrité de l'alimentation. La consommation de FUP par les végétariens et les caractéristiques de leur régime alimentaire devraient être prises en compte dans les futures études sur les liens entre le végétarisme et la santé.