Habiter près d'un aéroport peut augmenter le tour de taille

[Gilles]

Long-Term Aircraft Noise Exposure and Body Mass Index, Waist Circumference, and Type 2 Diabetes: A Prospective Study
Charlotta Eriksson et al.
Environ Health Perspect Advance Publication: 5 May 2014

Abstract

Background: Long-term aircraft noise exposure may increase the risk of cardiovascular disease, but no study has investigated chronic effects on the metabolic system.

Objectives: The aim of this study was to investigate effects of long-term aircraft noise exposure on body mass index (BMI), waist circumference, and Type 2 diabetes. Furthermore, we explored the modifying effects of sleep disturbance.

Methods: This prospective cohort study of residents of Stockholm County, Sweden, followed 5,156 participants with normal baseline oral glucose tolerance tests (OGTT) for up to ten years. Exposure to aircraft noise was estimated based on residential history. Information on outcomes and confounders was obtained from baseline and follow-up surveys and examinations, and participants who developed prediabetes or Type 2 diabetes were identified by self-reported physician diagnosis or OGTT at follow-up. Adjusted associations were assessed by linear, logistic and random effects models.

Results: The mean increases in BMI and waist circumference during follow-up were 1.09 kg/m2 ± 1.97 and 4.39 cm ± 6.39, respectively. The cumulative incidence of pre-diabetes and Type 2 diabetes was 8% and 3%, respectively. Based on an ordinal noise variable, a 5-dB(A) increase in aircraft noise was associated with a greater increase in waist circumference of 1.51 cm; 95% CI: 1.13, 1.89; fully adjusted. This association appeared particularly strong among those who did not change their home address during the study period, which may be a result of lower exposure misclassification. However, no clear associations were found for BMI or Type 2 diabetes. Furthermore, sleep disturbances did not appear to modify the associations with aircraft noise.

Conclusions: Long-term aircraft noise exposure may be linked to metabolic outcomes, in particular increased waist circumference.

L'étude complète (PDF)

[Gilles]

Reprise de l'étude :

Habiter près d'un aéroport peut augmenter le tour de taille
Une étude suédoise s'est intéressée à l'impact du bruit des avions sur les personnes qui habitent près d'un aéroport.

Si votre domicile est situé près d'un aéroport et que vous avez un peu de ventre, votre alimentation n'est peut-être pas la seule responsable. En raison du stress provoqué par le bruit des avions, habiter près d'un aéroport augmente le tour de taille, selon une étude réalisée en Suède et dont les conclusions ont été présentées mardi 6 mai. Cette étude avait pour but de scruter pendant huit à dix ans la relation entre la santé de 5 000 habitants de la région de Stockholm, et le niveau sonore à leur domicile.

Six chercheurs du Karolinska Institute, spécialisés en médecine environnementale, médecine moléculaire et endocrinologie, ont déterminé que plus ces habitants subissaient le bruit des avions au quotidien, plus ils risquaient de gagner du ventre. "Il s'agit d'une augmentation correspondant à 1,5 cm pour chaque hausse de 5 décibels du niveau sonore", précise Charlotta Eriksson, la chercheuse qui a coordonné cette enquête.

Pas d'effet sur l'obésité ou le diabète

Cette accumulation de graisse serait due aux hormones du stress, principalement le cortisol, produites en quantité d'autant plus grande que le bruit environnant est élevé. Or "l'obésité abdominale est un facteur de risque aussi bien pour les maladies cardiovasculaires que pour le diabète, et comme une part importante de la population est exposée quotidiennement à des niveaux sonores élevés venus des transports, le bruit pourrait avoir des effets sur la santé plus forts qu'on ne le pensait jusque-là", ajoute Charlotta Mme Eriksson.

En revanche, habiter près de l'aéroport de Stockholm-Arlanda n'augmente pas le risque d'obésité (mesuré par l'indice de masse corporelle) ni de diabète, soulignent les chercheurs. L'étude, la première qui ait tenté d'établir cette corrélation, a été publiée lundi dans le journal américain Environmental Health Perspectives.

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