Impacts du café et des légumes sur l'incidence du COVID?

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary Behaviors and Incident COVID-19 in the UK Biobank
by Thanh-Huyen T. Vu Nutrients 2021, 13(6), 2114;

Background: Nutritional status influences immunity but its specific association with susceptibility to COVID-19 remains unclear. We examined the association of specific dietary data and incident COVID-19 in the UK Biobank (UKB). Methods: We considered UKB participants in England with self-reported baseline (2006–2010) data and linked them to Public Health England COVID-19 test results—performed on samples from combined nose/throat swabs, using real time polymerase chain reaction (RT-PCR)—between March and November 2020. Baseline diet factors included breastfed as baby and specific consumption of coffee, tea, oily fish, processed meat, red meat, fruit, and vegetables. Individual COVID-19 exposure was estimated using the UK’s average monthly positive case rate per specific geo-populations. Logistic regression estimated the odds of COVID-19 positivity by diet status adjusting for baseline socio-demographic factors, medical history, and other lifestyle factors. Another model was further adjusted for COVID-19 exposure.

Results: Eligible UKB participants (n = 37,988) were 40 to 70 years of age at baseline; 17% tested positive for COVID-19 by SAR-CoV-2 PCR. After multivariable adjustment, the odds (95% CI) of COVID-19 positivity was 0.90 (0.83, 0.96) when consuming 2–3 cups of coffee/day (vs. <1 cup/day), 0.88 (0.80, 0.98) when consuming vegetables in the third quartile of servings/day (vs. lowest quartile), 1.14 (1.01, 1.29) when consuming fourth quartile servings of processed meats (vs. lowest quartile), and 0.91 (0.85, 0.98) when having been breastfed (vs. not breastfed). Associations were attenuated when further adjusted for COVID-19 exposure, but patterns of associations remained.

Conclusions: In the UK Biobank, consumption of coffee, vegetables, and being breastfed as a baby were favorably associated with incident COVID-19; intake of processed meat was adversely associated. Although these findings warrant independent confirmation, adherence to certain dietary behaviors may be an additional tool to existing COVID-19 protection guidelines to limit the spread of this virus.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Comportements alimentaires et incident COVID-19 dans la biobanque britannique
par Thanh-Huyen T. Vu Nutrients 2021, 13(6), 2114;

Contexte : L'état nutritionnel influence l'immunité, mais son association spécifique avec la sensibilité au COVID-19 reste incertaine. Nous avons examiné l'association de données alimentaires spécifiques et de l'incident COVID-19 dans la UK Biobank (UKB). Méthodes : Nous avons examiné les participants de l'UKB en Angleterre avec des données de base autodéclarées (2006-2010) et les avons liées aux résultats des tests COVID-19 de Public Health England, effectués sur des échantillons de prélèvements combinés nez/gorge, en utilisant la réaction en chaîne par polymérase -PCR)—entre mars et novembre 2020. Les facteurs de régime de base comprenaient l'allaitement au sein et la consommation spécifique de café, de thé, de poisson gras, de viande transformée, de viande rouge, de fruits et de légumes. L'exposition individuelle au COVID-19 a été estimée à l'aide du taux mensuel moyen de cas positifs au Royaume-Uni par géo-populations spécifiques. La régression logistique a estimé les chances de positivité au COVID-19 en fonction de l'état du régime alimentaire en tenant compte des facteurs sociodémographiques de base, des antécédents médicaux et d'autres facteurs liés au mode de vie. Un autre modèle a été encore ajusté pour l'exposition au COVID-19.

Résultats : Les participants UKB éligibles (n = 37 988) étaient âgés de 40 à 70 ans au départ ; 17% ont été testés positifs pour COVID-19 par PCR SAR-CoV-2. Après ajustement multivarié, les chances (IC à 95 %) de positivité au COVID-19 étaient de 0,90 (0,83, 0,96) lors de la consommation de 2 à 3 tasses de café/jour (vs. <1 tasse/jour), 0,88 (0,80, 0,98) lorsque consommer des légumes dans le troisième quartile de portions/jour (vs. quartile inférieur), 1,14 (1,01, 1,29) lors de la consommation de portions de charcuterie du quatrième quartile (vs. quartile inférieur) et 0,91 (0,85, 0,98) lorsqu'elles ont été allaitées ( vs non allaité). Les associations ont été atténuées lorsqu'elles ont été ajustées davantage pour l'exposition au COVID-19, mais les modèles d'associations sont restés.

Conclusions : dans la biobanque britannique, la consommation de café, de légumes et l'allaitement au sein étaient favorablement associés à l'incident COVID-19 ; la consommation de viande transformée était négativement associée. Bien que ces résultats justifient une confirmation indépendante, le respect de certains comportements alimentaires peut être un outil supplémentaire aux directives de protection COVID-19 existantes pour limiter la propagation de ce virus.

[Nutrimuscle-Conseils]

Bioactivity, bioavailability, and gut microbiota transformations of dietary phenolic compounds: implications for COVID-19
Paula R.Augusti The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 97, November 2021, 108787

The outbreak of mysterious pneumonia at the end of 2019 is associated with widespread research interest worldwide. The coronavirus disease-19 (COVID-19) targets multiple organs through inflammatory, immune, and redox mechanisms, and no effective drug for its prophylaxis or treatment has been identified until now. The use of dietary bioactive compounds, such as phenolic compounds (PC), has emerged as a putative nutritional or therapeutic adjunct approach for COVID-19. In the present study, scientific data on the mechanisms underlying the bioactivity of PC and their usefulness in COVID-19 mitigation are reviewed. In addition, antioxidant, antiviral, anti-inflammatory, and immunomodulatory effects of dietary PC are studied. Moreover, the implications of digestion on the putative benefits of dietary PC against COVID-19 are presented by addressing the bioavailability and biotransformation of PC by the gut microbiota. Lastly, safety issues and possible drug interactions of PC and their implications in COVID-19 therapeutics are discussed.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effets possibles des composés phénoliques pour atténuer les manifestations du COVID

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Bioactivité, biodisponibilité et transformations du microbiote intestinal des composés phénoliques alimentaires : implications pour COVID-19
Paula R.Augusti The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 97, novembre 2021, 108787

L'épidémie de pneumonie mystérieuse à la fin de 2019 est associée à un intérêt de recherche généralisé dans le monde entier. La maladie à coronavirus-19 (COVID-19) cible plusieurs organes par le biais de mécanismes inflammatoires, immunitaires et redox, et aucun médicament efficace pour sa prophylaxie ou son traitement n'a été identifié jusqu'à présent. L'utilisation de composés bioactifs alimentaires, tels que les composés phénoliques (PC), est apparue comme une approche d'appoint nutritionnelle ou thérapeutique putative pour COVID-19. Dans la présente étude, les données scientifiques sur les mécanismes sous-jacents à la bioactivité du PC et leur utilité dans l'atténuation du COVID-19 sont examinées. De plus, les effets antioxydants, antiviraux, anti-inflammatoires et immunomodulateurs du PC alimentaire sont étudiés. De plus, les implications de la digestion sur les avantages putatifs du PC alimentaire contre COVID-19 sont présentées en abordant la biodisponibilité et la biotransformation du PC par le microbiote intestinal. Enfin, les problèmes de sécurité et les interactions médicamenteuses possibles du PC et leurs implications dans la thérapeutique COVID-19 sont discutés.