Effects of exogenous vitamins A, C, and E and NADH supplementation on proliferation, cytokines release, and cell redox status of lymphocytes from healthy aged subjects
Samia Bouamama Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2017, 42(6): 579-587
Le vieillissement, événement biologique inévitable, est associé à des altérations du système immunitaire; ces dernières sont liées à l’augmentation du stress oxydatif cellulaire et à des carences en micronutriments.
La supplémentation en antioxydants pourrait améliorer ces anomalies associées à l’âge. Le but de cette étude est de déterminer les effets in vitro des vitamines A, C et E et du nicotinamide adénine dinucléotide hydrogéné (NADH) sur la prolifération des lymphocytes T, la sécrétion des cytokines et le statut redox chez des personnes âgées comparativement à de jeunes adultes. Les lymphocytes du sang périphérique sont isolés dans un gradient de densité au moyen du système Histopaque. Ces lymphocytes sont cultivés in vitro et stimulés par la concanavaline A en présence ou en l’absence des vitamines. La prolifération cellulaire est analysée par le test MTT, et la sécrétion de l’interleukine-2 et -4 par des kits Elisa. On évalue aussi le bilan oxydant/antioxydant par le dosage du glutathion réduit (« GSH »), du malonaldéhyde, des protéines carbonylées et de l’activité de la catalase. Les résultats révèlent que la prolifération des lymphocytes T diminue avec l’âge en plus d’être associée à l’altération de la sécrétion des cytokines, à la diminution du GSH et au stress oxydatif intracellulaire.
Chez les personnes âgées, les vitamines C et E ainsi que le NADH améliorent significativement la prolifération des lymphocytes et atténuent le stress oxydatif dans la cellule; par contre, la vitamine A n’a pas d’effet sur la prolifération cellulaire et le statut redox. En conclusion, la supplémentation en vitamines C, E et en NADH améliore la réponse des lymphocytes T chez les personnes âgées et pourrait contribuer à la prévention des anomalies du système immunitaire associées à l’âge. La consommation d’aliments renfermant ces vitamines est recommandée. Il faut réaliser d’autres études afin d’évaluer les effets in vivo de la supplémentation en vitamines.