Les bactéries de la bouche luttent contre l'hypertension

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between hypertension, oral microbiome and salivary nitric oxide: A case-control study
Pamela Barbadoro Nitric Oxide Volume 106, 1 January 2021, Pages 66-71

Highlights
• Appropriate dental care is an important factor in the prevention of non-communicable diseases.
• Oral microbiome is confirmed to have an important role in developing a hypertensive disease.
• Exist an association between salivary lower NO level and hypertension.
• Specific microbiological differences are relevant between the oral flora of hypertensive, and normotensive people.

Background
Nitric oxide (NO) produced in the oral cavity is a powerful resource for the human body, especially when NO-syntethase production is not adequate. The role of oral microbiome in determining blood pressure levels has been linked to the active role of some bacterial species involved in the nitro-reducing process. In the present study we investigated the correlation between selected oral microbiome characteristics, nitric oxide (NO) concentration in saliva and their association with hypertension.

Methods
A case-control study including 48 (25 normotensive and 23 hypertensive subjects), subjects between 50 and 70 years old, was carried out at the dental clinic of an Italian teaching hospital. Characteristics of participants have been evaluated by means of a physical examination, and by an assisted interview. A real-time polymerase chain reaction in samples of saliva and plaque was used to detect Aggregatibacter actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia, Tannerella forsythia, Porphyromonas gingivalis, Treponema denticola, Streptococcus mutans, Streptococcus sanguinis, Veillonella dispar and Neisseria subflava as well as total bacterial count. Nitric oxide in saliva was evaluated by the ELISA method.

Results
Normotensive subjects, compared with hypertensive subjects, had significantly higher concentration of NO (165.77 ± 61.7 vs 57.49 ± 19.61 μmol/l; p = 0.023), and higher bacterial concentration of the supragingival plaque (4.73E+07 ± 4.33+07 vs 4.02E+07 ± 4.00+07; p = 0.024). Bacterial species, usually associated to good oral health status, such as Neisseria subflava, were significantly more present in normotensive subjects than in hypertensive ones (9090.88 ± 5481.49 vs 4791.35 ± 4349.37; p < 0.001). considering the concentration of bacteria as a biomarker of the development of hypertension.

Conclusions
The results support the association between hypertension, oral microbiome and salivary nitric oxide, in fact do the results allow us to establish any biomarkers (microbial or biochemical, NO) that allow early therapeutic intervention.

[Nutrimuscle-Conseils]

[Nutrimuscle-Conseils]

Certaines espèces bactériennes liées à des pathologies dentaires avaient une concentration plus élevée dans la plaque buccale des patients hypertendus; en particulier, la concentration d' Actinobacillus actinomycetemcomitans était plus élevée dans la plaque sous-gingivale et les cellules de Streptococcus mutans étaient significativement plus élevées en normotension par rapport aux sujets hypertendus; au contraire, Treponema denticula était plus élevé dans les matériaux supragingivaux et prothétiques chez les patients hypertendus ( Fig. 2 A et B).

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre l'hypertension, le microbiome oral et le monoxyde d'azote salivaire: une étude cas-témoins
Pamela Barbadoro Nitric Oxide Volume 106, 1 janvier 2021, Pages 66-71

Points forts
• Des soins dentaires appropriés sont un facteur important dans la prévention des maladies non transmissibles.
• Il est confirmé que le microbiome oral joue un rôle important dans le développement d'une maladie hypertensive.
• Existe une association entre le niveau salivaire inférieur de NO et l'hypertension.
• Des différences microbiologiques spécifiques sont pertinentes entre la flore buccale des personnes hypertendues et normotendues.

Contexte
L'oxyde nitrique (NO) produit dans la cavité buccale est une ressource puissante pour le corps humain, en particulier lorsque la production de NO-syntéthase n'est pas adéquate. Le rôle du microbiome oral dans la détermination des niveaux de pression artérielle a été lié au rôle actif de certaines espèces bactériennes impliquées dans le processus de nitro-réduction. Dans la présente étude, nous avons étudié la corrélation entre certaines caractéristiques du microbiome oral, la concentration d'oxyde nitrique (NO) dans la salive et leur association avec l'hypertension.

Méthodes
Une étude cas-témoins comprenant 48 (25 sujets normotendus et 23 hypertendus), sujets entre 50 et 70 ans, a été réalisée à la clinique dentaire d'un hôpital universitaire italien. Les caractéristiques des participants ont été évaluées au moyen d'un examen physique et d'un entretien assisté. Une réaction en chaîne par polymérase en temps réel dans des échantillons de salive et de plaque a été utilisée pour détecter les Aggregatibacter actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia, Tannerella forsythia, Porphyromonas gingivalis, Treponema denticola, Streptococcus mutans, Streptococcus sanguinis, Veillonella disparial et Neisseria subflava total. L'oxyde nitrique dans la salive a été évalué par la méthode ELISA.

Résultats
Les sujets normotendus, comparés aux sujets hypertendus, avaient une concentration significativement plus élevée de NO (165,77 ± 61,7 vs 57,49 ± 19,61 μmol / l; p = 0,023) et une concentration bactérienne plus élevée de la plaque supragingivale (4,73E + 07 ± 4,33 + 07 vs 4,02) E + 07 ± 4,00 + 07; p = 0,024). Les espèces bactériennes, généralement associées à un bon état de santé bucco-dentaire, comme Neisseria subflava, étaient significativement plus présentes chez les sujets normotendus que chez les sujets hypertendus (9090,88 ± 5481,49 vs 4791,35 ± 4349,37; p <0,001). considérant la concentration de bactéries comme biomarqueur du développement de l'hypertension.

Conclusions
Les résultats soutiennent l'association entre l'hypertension, le microbiome oral et l'oxyde nitrique salivaire, en fait les résultats nous permettent d'établir des biomarqueurs (microbiens ou biochimiques, NO) qui permettent une intervention thérapeutique précoce.